> Quatrième de couverture <
Après des années d’absence, Jacky Toudic est de retour à Besançon pour s’occuper de sa mère malade d’Alzheimer. Les vieux souvenirs et copains resurgissent.
Les vieux travers aussi. En effet Jacky ne gagne pas sa vie comme les honnêtes gens.
Son métier : faire Mathieu Kassovitz. Car Jacky est son sosie parfait, et vu que Jacky est escroc, ça fait un bon combo. Depuis des années, se faisant passer pour l’acteur, il monte des arnaques très lucratives.
Ce retour au bercail pourrait être l’occasion de se mettre au vert, mais c’est compter sans sa rencontre avec la volcanique Zoé, avocate aux dents longues, qui en a décidé autrement.
> Spécificités < - Editions : Editions du Seuil - Collection : Cadre Noir - Date de parution : 04/02/2021 - Nombre de pages : 224
Ce roman noir n’en a que le nom car il est totalement jouissif. Mélange d’humour noir et d’un brin de burlesque, c’est avec une écriture acérée que Jacky Schwartzmann nous offre son dernier bouquin.
Ne nous voilons pas la face, Jacky Toudic est un pauvre type. Pas forcément très intelligent, opportuniste par nature, manipulateur, il est, toutefois, doté d’une particularité physique qui lui offre une aide considérable dans sa vie : il est le sosie parfait de l’acteur Mathieu Kassovitz. Grâce à cet attribut, il accumule les menus larcins. À la suite du diagnostique de maladie de sa mère, il retourne à Besançon où il retrouve ses anciens amis. C’est là que son dernier plan machiavélique se met en place mais il faut toujours se méfier des apparences car la proie n’est pas forcément celle que l’on croit !
Alors que parfois, j’ai un peu de mal avec le côté burlesque dont certains écrivains attifent leurs écrits, ici, il m’a conquis ! C’est à la fois finement pensé et drôle, sans tomber dans le caricatural de mauvais goût. Les personnages déjantés sont truculents et l’histoire est rapidement captivante avec son côté loufoque.
J’ai particulièrement aimé l’approche choisie par l’auteur au sujet de la relation entre le héros principal et sa mère, atteinte d’Alzheimer. Alors qu’on se croit en plein roman noir ou qu’on nous vend comme un polar, une touche intelligente d’émotions et de sensibilité trouve sa place.
La plume légère et incisive de l’auteur font que le livre se lit facilement. Sans dénombré trop de personnages, cela permet aux lecteurs de savourer leurs caractéristiques. Les rebondissements inattendus m’ont donné encore plus de saveur à cette lecture.
Alors que la ville de Besançon n’est pas très souvent utilisée comme décor dans mes lectures, voilà que c’est la deuxième fois en moins d’un mois qu’elle revient après « Le manteau blanc » de Nicolas Leclerc. Cette originalité de ne pas avoir planté l’histoire dans Paris ou autres grandes villes françaises n’est pas négligeable.
J’ai vraiment passé un très bon moment de détente avec ce bouquin atypique qui soit vous séduira complètement, ou au contraire vous laissera de marbre. Je ne connaissais pas cet auteur, mais il ne s’agira certainement pas de ma dernière lecture à son sujet.
Je remercie Bepolar.fr et les éditions Seuil pour l’envoi de ce livre.