> Quatrième de couverture <
Un cadavre sur un lit derrière une porte fermée à clé de l’intérieur : classique. Dans la ville universitaire de Louvain-la-Neuve : plutôt inédit !
S’il y a meurtre, qui aurait tué ? Voleur dérangé ou tueur missionné ? Étudiant shooté ou sugar baby affolée ? Arpentant la ville piétonne, un flic retraité et un inspecteur débutant unissent leurs forces pour secouer les apparences…
> Spécificités < - Editions : Weyrich - Date de parution : 18/05/2020 - Nombre de pages : 192
Si j’ai choisi ce roman policier, c’est pour une raison toute simple. En effet, j’ai fait l’entièreté de mes études de droit à l’Université de Louvain-la-Neuve. Ville encore assez jeune dans son histoire, puisqu’elle ne fête « que » ses 50 ans, je n’avais pas connaissance de ce livre s’y déroulant. J’ai trouvé que c’était original d’enfin y retourner par la lecture et j’espérais retrouver de nombreux endroits où j’ai passé de très bons moments.
Hormis ce petit plaisir par un tour d’horizon assez survolé des différents quartiers, cette lecture me laisse un sentiment bigarré pour plusieurs raisons. Tout d’abord, j’ai apprécié l’idée sous-jacente à l’enquête (je ne vous dis pas laquelle afin de vous en laisser la surprise), qui je trouve était assez bonne et d’actualité. Le problème a été qu’elle n’est pas assez détaillée, ni assez travaillée. En fait, elle n’est que survolée alors qu’il y avait matière à être approfondie. Je sais que le livre ne compte qu’un peu moins de 200 pages et qu’il faut dès lors faire des choix, mais, dans le cas présent, cela aurait été plus salutaire d’ajouter plus de matière afin d’éviter cet effet « bâclé ».
La seconde chose est que, pour un récit écrit à quatre mains, j’ai trouvé le style d’écriture assez parcimonieux et peu riche. Lorsque deux auteurs s’unissent et collaborent à l’écriture d’un livre, selon moi, il y a plus dans deux têtes que dans une. Donc en conséquence, la plume se doit d’être plus aguerrie. Pourtant, ce roman policier est au final trop simpliste tant par son contenu, que par son style. Pour deux auteurs ayant déjà un passé dans l’écriture, je n’y adhère pas du tout. Est-ce un choix ? Je n’en sais rien, mais cela en devient désagréable à certains moments et rend la lecture décevante. Le ton moralisateur dans certains dialogues alourdit encore plus certains passages.
Une autre question que je me pose est de savoir si c’est une décision des auteurs de rendre leur histoire un rien burlesque. Malgré tout, soit c’est un accident inopiné, soit ils n’ont pas été au bout du processus. Leur duo d’enquêteurs est trop caractérisé par des stéréotypes. Vu la difficulté rencontrée avec ce style particulier, cela pourrait aussi expliquer pourquoi je n’y ai pas souscrit.
Comme je vous l’ai déjà dit et que je vous le serine à chaque fois qu’une lecture s’est moins bien passée pour moi, cela est et reste mon très humble avis. Je ne veux en aucune façon influencer les potentiels lecteurs du livre. Si un livre est publié, c’est que quelqu’un y a trouvé des qualités et qu’il pourra trouver son public. Pour moi, hélas, ça n’a pas fonctionné. Il ne faut pas croire que c’est facile d’aller et d’écrire un avis dans ce sens.
Au contraire, c’est bien plus aisé de rédiger une chronique positive sur un livre qu’on a apprécié. Mais depuis le début de mon blog, je me suis fait un devoir de rester objective, peu importe la maison d’édition, peu importe qu’il s’agisse ou non d’un SP, peu importe qu’il s’agisse d’un ou d’une auteur(e) amie.
Selon moi, les critiques, si elles sont argumentées et non émises dans le simple but de faire de l’audience ou de blesser, peuvent être constructives et permettre de s’améliorer. C’est pourquoi j’ai tenté d’expliquer en ces quelques lignes, ce qui a bloqué dans ma lecture de ce roman policier.
Au final, je ne peux que vous conseiller de vous aussi lire ce livre afin de vous forger votre propre avis et pourquoi pas, d’en discuter sur mon blog ou sur les réseaux sociaux. Cela sera un plaisir pour moi d’échanger autour de ce livre avec d’autres lecteurs.
Je remercie les éditions Weyrich pour leur confiance.
« L’expérience n’est jamais que la somme des bêtises accumulées tout au long d’une vie ».