> Quatrième de couverture <
Ils sont à peine majeurs et se sont rêvés djihadistes. Ils sont en prison et déjà sur le point d’en sortir. Ils ont voulu combattre la France. Elle doit à la fois les punir, s’en protéger et les réintégrer.
Celle-ci a 19 ans et a tenté de « monter à Paris » pour aller « tuer des gens » et faire « pire qu’au Bataclan ». Celui-là a quitté sa famille pour la Syrie, d’où il est revenu, plein de haine, décidé à frapper son propre pays. Ceux-là s’aimaient en France, mais s’imaginaient un avenir meilleur au cœur de l’État Islamique.
Leur point commun est d’avoir entrepris le pire, et d’avoir échoué.
Revenus vivants, sans gloire ni martyre, tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroristes. Ils posent à la justice l’énigme de leur parcours, du mépris de soi à la détestation des autres, de l’illusion d’une vie meilleure à l’appel du mal radical. La justice découvre en eux à la fois des enfants et des ennemis de la société française.
En nous emmenant au cœur des audiences, Mathieu Delahousse élève chaque enquête au rang d’un récit véritable. Il ne nous épargne aucune des questions auxquelles le juge devra répondre en quelques heures. Il nous fait participer à cette justice rendue en notre nom et pour notre avenir.
> Spécificités < - Editions : Fayard - Date de parution : 09/01/2019 - Nombre de pages : 240
L’originalité dans ce document est que l’auteur, Mathieu Delahousse, s’est penché sur 10 affaires liées à des faits de terrorisme lors de leur procès devant la 16ème chambre du Tribunal correctionnel de Paris. 10 affaires où des jeunes (voire très jeunes) sont poursuivis pour avoir été (ou tenté d’aller) en Syrie, avoir voulu commettre un attentat sur le sol français, avoir fait de la propagande sur Internet, avoir radicalisé d’autres individus,…
Ce livre se lit facilement, même pour les novices en droit pénal ou en affaires criminelles. Un bémol dans cette lecture serait la répétition de l’auteur quant à sa façon d’appréhender les droits de la défense. Même si les affaires font chacune l’objet de chapitres séparés, on retrouve les mêmes phrases et les mêmes idées redondantes. Est-ce voulu ou est-ce un oubli? Quoiqu’il en soit, vu que c’était en vue de rédiger un livre, pour ma part, ces doublons sont fastidieux et inutiles.
Une originalité de l’auteur est d’avoir choisi des noms et prénoms dont leurs intonations étaient similaires aux vrais homonymes des intéressés afin d’éviter de les anonymiser en utilisant les initiales, comme c’est souvent le cas dans ce genre de documents, au risque de les dépersonnaliser.
Comme annoncé dans le prologue, ces 10 dossiers n’ont pas été ou très peu médiatisés. Dans tous les cas, un élément commun semble se démarquer : la grande ignorance des poursuivis. Est-ce vraiment de la naïveté quant à leurs actes ou est-ce de la dissimulation? A chaque lecteur d’en juger….