> Quatrième de couverture <
Dans son cottage de bord de mer, Beatrix Abberley est assassinée en pleine nuit. Étrangement, elle paraissait s’y attendre ; elle semblait même savoir qui allait la tuer. Pour Charlotte Ladram – sa nièce par alliance, qui hérite du domaine –, le choc est terrible. Très vite, un homme est accusé. Peut-être trop vite. Car un épais mystère règne autour de Tristram Abberley, le frère de la défunte, célèbre poète mort en 1938 pendant la guerre d’Espagne.
Que s’est-il passé là-bas, pour que des ombres que l’on croyait enfouies ressurgissent avec une telle sauvagerie ?
Charlotte essaie de percer l’énigme. Mais le voile qu’elle va soulever est bien plus lourd qu’elle le pensait : un demi-siècle de trahisons et de mensonges soudain exhumés. Le prix de la vérité a-t-il été payé ? Bientôt, un second meurtre est commis…
> Spécificités < - Editions originales : Sonatine - Date de parution : 17/09/2020 - Nombre de pages : 728 - Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Claude et Jean Demanuelli
Si vous n’aimez pas les gros livres (surnommés communément « briques »), je vous conseille alors de passer votre chemin car ce livre risque de vous effrayer. En effet, comptant plus de 700 pages, c’est un vrai pavé. Mais pas un pavé tombé dans la mare, comme le dit l’expression, car c’est un très bon roman policier anglais pour les amateurs du genre. En plus de compter beaucoup de pages, c’est une écriture très dense et dont la lecture prend du temps mais c’est agréable.
En plus, si vous êtes férus de la grande Histoire et en particulier de la guerre civile espagnole, ce livre devrait vous ravir. Ayant des lacunes sur ce sujet, ce bouquin m’a bien renseignée sur le sujet sans que cela ne soit soporifique. Mêlant enquête et histoire, c’est le genre de récit qui nous instruit sans que l’on s’en rende compte.
J’ai beaucoup apprécié l’ambiance créée par cet auteur anglais. En effet, c’est une atmosphère anglaise assez cosy comme on peut s’imaginer avec les paysages ruraux, loin des villes, au détour de cottages et de manoirs. Bien entendu, ce n’est pas forcément hyper représentatif car le récit se passe dans la bourgeoise, dans la société bien comme il faut mais parfois, cela fait du bien par ses lectures de s’évader.
Parfois, la lecture de ce livre en 2020 vous semblera obsolète. Mais il ne faut pas oublier que ce livre est paru en 1992 en édition originale et donc, toutes les technologies que nous connaissons maintenant sont totalement absentes de l’histoire. C’est un saut dans le temps, surtout que l’auteur ne date pas précisément quand tout se déroule.
La trame est très travaillée par Robert Goddard et le résultat en est une enquête complexe, dotée de rebondissements imprévus où celui qui dirait avoir découvert le fin mot de l’histoire avant les dernières pages serait un sacré baratineur 🙂
J’avais déjà eu l’occasion de lire la plume de Robert Goddard il y a très longtemps et je n’en avais pas gardé un souvenir impérissable. « Le monde des Abberley » m’a réconforté avec cet auteur indubitablement.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire 2020.