> Quatrième de couverture <
1793. Le vent de la Révolution française souffle sur les monarchies du nord.
Un an après la mort du roi Gustav III de Suède, la tension est palpable.
Rumeurs de conspirations, paranoïa, le pays est en effervescence. C’est dans cette atmosphère irrespirable que Jean Michael Cardell, un vétéran de la guerre russo-suédoise, découvre dans un lac de Stockholm le corps mutilé d’un inconnu.
L’enquête est confiée à Cecil Winge, un homme de loi tuberculeux. Celui-ci va bientôt devoir affronter le mal et la corruption qui règnent à tous les échelons de la société suédoise, pour mettre à jour une sombre et terrible réalité.
> Spécificités < - Editions originales : Sonatine - Format "poche" : Pocket - Date de parution originale : 04/04/2018 - Format "poche" : 18/06/2020 - Nombre de pages : 430 - Traduit dun suédois par Rémi Cassaigne
En matière d’originalité, planter les décors de son polar à la fin du 18ème siècle est assez osé je trouve. Mêler l’Histoire et l’enquête policière n’est pas quelque chose que je retrouve habituellement dans mes lectures noires. C’est vrai que certains auteurs le font, je pense à Anne Perry par exemple, mais je suis une vraie novice en la matière.
Me voilà envoyée en 1793 en Suède. J’y ai été transportée dans les bas-fonds de sa capitale, dans ce qu’ils ont de plus glauques et lugubres pour y mener une enquête suite à la découverte d’un tronc humain dans les fanges du fleuve baignant Stockholm.
Si vous me suivez sur mon blog, vous savez que je suis une énorme amatrice de la littérature noire venant du Nord. Sans être experte en la matière non plus, je ne voudrais pas me la péter, je pense que je commence à doucement m’habituer aux termes et noms à consonance nordique, pour lesquels nous francophones, on se demande parfois si des voyelles ou inversement des consonnes, n’auraient pas été oubliées. Pourtant, dans le cas d’espèce, j’ai dû batailler à chacune des pages. Un conseil tout simple : accrochez-vous!
En plus de ces petits problèmes de francophile, je dois vous avertir que le style d’écriture est réellement distinctif et bien loin de ce que je lis traditionnellement. Attention, je ne critique pas, loin de là, mais il nécessite une attention à tout moment; pas question de se laisser distraire en même temps par autre chose, au risque de décrocher immédiatement. Cette originalité fait qu’il faut à nouveau s’accrocher mais une fois distancées ces difficultés, vous ne regretterez pas votre lecture.
Quant à la résolution de toute l’intrigue, je peux dire que j’en ai été bluffée car je ne m’y attendais pas. Comme quoi cela fait plaisir de combattre certains achoppements pour un aussi bon résultat. Je ne pense pas que ce livre plaira à tout le monde vu ces spécificités stylistiques mais pour les amateurs de romans historiques, il a un potentiel énorme.
Je tire mon chapeau à Rémi Cassaigne pour cette traduction qui, je me doute, a dû occasionner des heures de travail. La traduction du suédois ne doit déjà pas une mince chose à faire mais alors dans le cas présent, bravo!
En lice pour le Prix Nouvelles Voix du Polar, sélection littérature étrangère, des éditions Pocket.