> Quatrième de couverture <
Bruxelles 2016. Au lendemain d’une vague d’attentats, des fresques pornographiques apparaissent sur les façades des quartiers populaires de la capitale et secouent l’opinion publique. Épaulé par Fred Boland, jeune recrue immature, l’inspecteur Karel Jacobs est confronté à une série de crimes sexuels d’une perversité sans nom. Les sévices s’enchaînent mais les victimes ne se ressemblent pas. Et le duo est rapidement dépassé par une enquête pavée de violence qui l’emmène dans les recoins sensibles de la ville. Samira, jeune mineure émancipée est retrouvée violée en plein cœur de Molenbeek. Sa route croise le chemin de Virgile Plisson, flic infirme relégué à la paperasserie et ancien membre de la cellule tag, prêt à tout pour reprendre du service.
Du folklore estudiantin aux codes du street art, Clarence Pitz nous emmène dans les profondeurs de Bruxelles à travers un thriller rythmé et immersif basé sur un fait divers attesté, celui des fresques clandestines de Bruxelles.
> Spécificités < - Editions : Editions Nouvelle Bibliothèque - Date de parution : 28/10/2019 - Nombre de pages : 505
Après ma rencontre avec Virginie Sarah-Lou, je vais vous conter celle avec Clarence Pitz, auteure belge talentueuse. Je l’avais découverte sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de Cyril Carrère, lorsque j’ai eu la chance de lire ses deux premiers thrillers. Ne voulant pas continuer les échanges dans le monde virtuel, nous avons profité de la Foire du Livre de Bruxelles 2019 pour nous rencontrer. Depuis lors, nous ne manquons pas de nous faire un petit coucou lors des foires et salons du livre auxquels nous nous rendons.
Bon, trêve de bavardages et revenons à nos moutons. « Ineffaçables » est son second roman. Son premier « La parole du chacal » m’attend dans ma pile à lire. J’ai commencé ma découverte de son univers littéraire par « Ineffaçables », tout simplement parce que les décors sont plantés dans Bruxelles. Même si je suis belge, je me rends compte que je ne lis que très peu de livres qui s’y passent. Maintenant, c’est chose faite, j’ai rajouté une flèche à mon arc.
Alors que des attentats viennent de se dérouler dans la capitale de l’Europe, des fresques à caractère sexuel font leur apparition sur des façades de la ville. Mais la police doit également faire face à des crimes sexuels violents où le mystère du coupable reste entier. Un trio d’enquêteurs assez atypiques se verront confier l’affaire.
Quel plaisir de retrouver dans sa lecture plein d’endroits dans lesquels je me suis déjà rendue et que je parcours quasi chaque jour quand je vais travailler. Découvrir une ville par sa lecture, c’est s’y évader mais c’est encore plus savoureux lorsque l’on s’y est déjà rendu. Mêlant lieux touristiques au Bruxelles plus pittoresque, c’est la ville dans sa globalité qui y est dévoilée.
Autre élément que j’ai vraiment beaucoup dans ma lecture est d’y trouver des termes et des expressions bien de chez nous ! Pauvres français qui risquent de ne pas comprendre notre phrasé si particulier. Non je plaisante, des notes de bas de page seront là pour vous aider 😉
J’ai aimé que Clarence Pitz se soit inspirée du fait divers de ces fresques pornographiques pour en tirer cette histoire. Je me souviens encore quand les journaux télévisés belges les évoquaient à chaque édition. Finalement, ces oeuvres de street art sont bien ancrées dans nos mémoires.
Ce roman noir ne pourra pas vous laisser indifférent, que vous soyez belges ou pas. La plume est maîtrisée, dosant savamment son suspens. La dose d’humour bien belge était d’office une pièce maîtresse qu’il ne s’agissait pas d’omettre puisque nous sommes quand les maîtres en matière d’auto-dérision.
Ce livre est la preuve qu’il ne faut pas forcément aller bien loin pour découvrir de vrais talents. Nous en avons plein en Belgique, soyons en fiers et faisons leur promotion car ils le méritent amplement par leur générosité et leur gentillesse!