> Quatrième de couverture <
2018. La vie de Jo vole en éclats suite à ce qui ne semblait être qu’un banal accident sans gravité ; pourtant, un scanner révèle qu’un anévrisme risque de se rompre à tout moment. Le neurologue lui laisse le choix : elle peut être opérée, mais les risques sont importants. Persuadée qu’elle va mourir, Jo se réfugie chez Victor, son grand-père. Ce dernier va lui montrer un pendentif qu’il a reçu d’Angleterre quelques années plus tôt, avec pour seule explication ce mot griffonné sur une feuille : « De la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit. » Victor lui révèle que Gabriel était son frère aîné, décédé lorsqu’il était enfant. Jo décide de se rendre à Ilfracombe, dans le Devonshire, afin d’aider son grand-père à résoudre ce mystère, et surtout, de réfléchir à la décision qu’elle doit prendre…
1929. Charlotte et son mari, Émile, quittent leur vignoble d’Épernay pour un voyage d’affaires à New York. Sur place, la jeune femme s’éprend de Ryan, un mystérieux homme d’affaires. Lorsqu’il se rend compte de cette trahison, Émile entre dans une rage folle, la frappe et la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte se rend compte que son mari est parti ; pire, il lui a pris tous ses papiers. Elle est effondrée : son fils de quatre mois, Gabriel, est resté en France, et sans papiers, elle ne peut pas le rejoindre…
> Spécificités < - Editions : Charleston - Date de parution : 17/03/2020 - Nombre de pages : 368
Je ne connaissais l’auteure, Clarisse Sabard, que pour avoir « travaillé » l’un de ses romans (« La plage de la mariée ») dans le cadre du bénévolat que j’exerce après de la Ligue Braille, au service « Transcriptions ». Dans ce cas, il faut reconnaître que le livre est un objet et qu’on n’en savoure pas forcément son contenu. C’est en effet la finalité qui importe, en vue de sa lecture par une voie de synthèse pour les personnes malvoyantes ou aveugles, et qui intéresse le bénévole.
Ici, j’ai donc totalement quitté ma zone de confort traditionnelle. Même si je lis de la littérature générale ainsi que des documents et essais, il est vrai que je garde une petite préférence pour la littérature noire : polars, thrillers, romans noirs et j’en passe. Pourtant quand on m’a proposé cette lecture, j’ai pris le risque et j’ai sauté dans le bain.
Vu la période étrange que l’on vit dans ce confinement, les milliers de morts, les affreuses nouvelles dont on nous inonde aux journaux télévisés ainsi que sur les réseaux sociaux, je pense que j’étais dans de bonnes dispositions pour me pencher sur une lecture de ce type.
C’est clairement une invitation au voyage que l’auteure, Clarisse Sabard, vous offre par ses pages aux travers des Etats-Unis, de l’Angleterre et de la France. On y fait la connaissance de plusieurs générations de femmes principalement, qui partagent un point commun mais dont il faut une bonne partie du récit afin de le connaître. Moi-même, je ne vous le révélerai pas car cela vous ferait perdre toute la magie de ce livre.
Une petite difficulté pour moi a été de me retrouver parmi les liens familiaux mais ça, c’est peut-être parce que je ne suis pas une championne en généalogie. Peut-être que pour vous, cela n’occasionnera aucun désagrément. Les personnages sont assez sympathiques, ce qui fait qui vous vous y attacherez sûrement aisément.
Le thème de la remise en question après certains aléas a trouvé écho en moi puisque, moi-même, je suis assez bien ce genre de personnes qui se posent beaucoup de questions quant aux sens de ses actes, à leurs finalités. Bon, terminé le moment de confession 😉
Ce que j’ai aussi beaucoup aimé en particulier dans ce livre est d’avoir découvert assez longuement le New-York de la fin des années 1920. Ville que j’affectionne énormément, c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je la redécouvre comme décors dans mes lectures.
Merci donc aux éditions Charleston ainsi qu’à Sarah (qui se reconnaîtra;) de m’avoir proposé cette lecture et de m’avoir ainsi sortie de ma zone de confort. Cela fait toujours du bien de prendre des risques, surtout quand la lecture se passe de la sorte.