Quatrième de couverture < Une école. Un centre de détention psychiatrique. Entre les deux, un couloir souterrain… que les enfants franchissent régulièrement pour rendre visite à leur parent interné. Jan Hauger, qui a été embauché dans ce dispositif expérimental étroitement surveillé, ne rate pas une occasion d’être leur accompagnateur.
Mais que cherche-t-il ? Et que se passe-t-il réellement dans les sous-sols obscurs et labyrinthiques de la clinique ?
Virtuose des climats troubles et envoûtants, Johan Theorin remonte le fil d’un passé lourd de secrets. Un polar sombre, machiavélique et implacable, par un des maîtres du suspense scandinave.
« On avale ce thriller où le fou, décidément, est celui qui croit connaître la fin avant d’y arriver. » – Le Point
« La peur, fantasmée ou justifiée, est au cœur de ce roman dérangeant, dont la fin, particulièrement trouble, est aussi une marque de fabrique de Theorin. » – Le Figaro Littéraire
– Spécificités – * Editions : Lu dans la version Le Livre de Poche (en Broché : chez Albin Michel) * Paru le 19/03/2013 (version poche : 1/04/2015) * Nombre de pages : 535 pages
Très grande fan des auteurs scandinaves, c’est toujours avec plaisir que je me plonge dans ces histoires. Je ne sais pas pourquoi mais il m’est difficile de chroniquer ce livre. Pas que ce dernier ne m’ait pas plus, bien du contraire, mais tellement il est dense et laisse une forte impression, même lorsque sa dernière page a été tournée.
Le héros principal, Jan Hauger semble, aux premiers abords, un type banal qui n’a jamais rien fait de sa vie. Et pourtant, au fil des pages, on se rend compte de ses sombres secrets et il y en a beaucoup. On alterne les chapitres avec des retours dans le temps et on y découvre quelles sont ses nombreuses failles portées depuis son plus jeune âge avant qu’il ne postule comme puériculteur à la Clairière, école maternelle annexée au Centre psychiatrique de Sainte-Barbe.
Alors que l’on pense suivre les pérégrinations de la petite équipe de l’école maternelle qui partage les murs avec ceux de l’hôpital psychiatrique Sainte-Barbe (Sainte-Barge pour les habitants de la ville), l’auteur nous plonge dans un univers trouble (petit clin d’œil au deuxième thriller écrit par Johan Theorin et qui le caractérise bien ; je ne suis pas la seule à le penser [voir l’avis du Figaro Littéraire en quatrième de couverture]) où chacun des protagonistes n’est pas aussi innocent qu’il voudrait le faire croire.
J’ai ressenti le centre psychiatrique comme un personnage à part entière, tellement Johan Theorin arrive à nous y plonger notamment dans son souterrain entre l’école et lui, hanté de ses fantômes.
L’atmosphère du livre est froide, tout comme le climat qui règne en Suède. Par ses mots, Johan Theorin nous fait ressentir ce climat rude en nous plongeant dans cette histoire mystérieuse et parfois dérangeante (l’épisode du Lynx). A aucun moment du récit, le lecteur ne peut se douter du final qui a été, pour moi, totalement inattendu. C’est à ce genre de détails qu’ on peut comprendre que Johan Theorin est considéré comme l’un des maîtres du thriller scandinave.