> Quatrième de couverture <
« Tu étais libre et sauvage. D’une beauté à couper le souffle. Tu n’étais plus une enfant, pas encore une adulte quand tu enflammas la pellicule du Dernier Tango à Paris, un huis clos de sexe et de violence avec Marlon Brando.
Tu étais ma cousine. J’étais une petite fille et tu étais célèbre. Tu avais eu plusieurs vies déjà et de premières fêlures. Tu avais quitté ta mère à quinze ans pour venir vivre chez mes parents. Ce Tango marquait le début d’une grande carrière, voulais-tu croire. Il fut le linceul de tes rêves. Tu n’étais préparée à rien, ni à la gloire, ni au scandale. Tu as continué à tourner, mais la douleur s’est installée.
Cette histoire, nous nous étions dit que nous l’écririons ensemble. Tu es partie et je m’y suis attelée seule, avec mes souvenirs, mes songes et les traces que tu as laissées derrière toi. Ce livre parle beaucoup de toi et un peu de moi. De cinéma, de politique, des années soixante-dix, de notre famille de fous, de drogue et de suicide, de fêtes et de rires éclatants aussi. Il nous embarque à Londres, à Paris, en Californie, à New York et au Brésil. On y croise les nôtres et ceux qui ont compté, Alain Delon, Brigitte Bardot, Patti Smith, Marlon Brandon, Nan Goldin…
Ce livre est pour toi, Maria. Je ne sais pas si c’est le récit que tu aurais souhaité, mais c’est le roman que j’ai voulu écrire ».
> Spécificités < - Editions : Grasset - Nombre de pages : 250 - Date de parution : 16/08/2018
Maria Schneider était une actrice star des années 70, dotée de beaucoup de talent mais qui se brûla les ailes dans les miasmes du monde du cinéma. Même si je n’ai jamais visionné le film « Le dernier tango à Paris » de Bernardo Bertolucci qui la fit découvrir au public avec notamment Marlon Brando, j’en avais beaucoup entendu parlé, surtout depuis l’émergence du mouvement « Me too » de par la scène tragique du viol et de la motte de beurre.
L’auteure, Vanessa Schneider, journaliste de profession, était la cousine de l’actrice. Maria, cousine qui – d’un côté – faisait rêver de par son métier mais aussi cette cousine qui s’est vite enfoncée dans les affres de l’alcool, des sorties jusqu’à l’aube et de la drogue facilement accessible. Beaucoup lui ont tourné le dos au moment où elle avait le plus besoin d’eux.…
Au fil des pages, on y rencontre les plus grands noms du cinéma et on fait un plongeon dans les années 70-80 où il faut l’avouer, le monde du cinéma était clairement misogyne et machiste. En plus du traumatisme occasionné par le tournage de ce film, Maria a dû grandir loin de son père. Ce dernier célèbre, Daniel Gélin, ne fera sa connaissance pour la première fois qu’aux 16 ans de cette fille adultérine et ne la reconnaîtra jamais légalement.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui retrace toutes les choses qu’une cousine aurait voulu dire à une cousine célèbre, sans vraiment pouvoir mais aussi oser le lui dire quand elle était encore en vie. Souvent prenant et tendre, c’est écrit avec beaucoup de poésie et est l’un des plus beaux hommages qui soit, selon moi.
Une phrase m’a particulièrement marquée : « Je ne sais pas si c’est le récit que tu aurais souhaité, mais c’est le roman que j’ai voulu écrire ».
J’ai vu cette auteure en conférence l’an dernier et j’avoue qu’elle m’a donné envie de découvrir son livre !
Oh chouette!
c’était où cette conférence?
Belle journée,