> Quatrième de couverture <
Caraïbes, 1834.
L’esclavage vient d’être aboli, mais dans les plantations de la Barbade, rien n’a vraiment changé. Rachel, qui vit dans la même plantation depuis sa naissance, est ainsi contrainte de travailler pour son propriétaire encore six longues années.
Pour elle, la liberté signifierait connaître le sort de ses enfants qui lui ont été arrachés au fil des années, même si la vérité s’avère insoutenable. Aussi, un soir de révolte, poussée par le désir de retrouver ses enfants, elle s’échappe.
Rachel entame alors un long et périlleux voyage qui la mènera de la Barbade à Trinidad en passant par la Guyane britannique, sur les traces de ses enfants disparus.
- Spécificités -
* Editions originales : Charleston
* Date de parution originale : 14/08/2024
* Nombre de pages : 398
* Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Carine Chichereau
Tout dans le résumé de la quatrième de couverture était fait pour plaire : un roman historique, inspiré de faits réels, sur un sujet que je ne connais que trop peu : l’esclavage aux Caraïbes, courant du XIXème siècle.
En 1834, sur l’île de la Barbade, un maître annonce à ses esclaves que le roi d’Angleterre a adopté une loi abolissant l’esclavage. Mais la subtilité réside dans le fait que les esclaves doivent encore rester aux services de leurs maîtres durant une période de 6 ans avant de pouvoir s’émanciper. Dans ladite exploitation de Providence, vit, depuis sa naissance, Rachel, une jeune femme. Elle a vu ses enfants être enlevés et vendus un par un pour être envoyés dans d’autres îles caribéennes afin d’être, à leurs tours, esclaves dans d’autres plantations. Déterminée, Rachel profite d’une soirée de révolte pour fuir et tenter de retrouver 5 de ses enfants.
Certains des éléments du récit m’ont directement fait penser au livre de Julia Malye, « La Louisiane », que j’avais lu en 2024 et beaucoup aimé. Même si l’époque et le sujet principal de femmes internées à la Salpêtrière et envoyées « volontairement » en Louisiane pour épouser des colons français sont différents, le thème des origines brisées est, malgré tout, assez transversal.
Cependant, je suis ressortie quelque peu mitigée de cette lecture. En effet, elle a été fort longue (présence de redites notamment) pour un résultat quelque peu « facile ».
Les enfants ont été envoyés, plusieurs années auparavant, dans d’autres coins de la Barbade et sur d’autres îles. Les retrouvailles sont le fruit d’une grande part de hasard (et d’ailleurs un peu trop pour la crédibilité du récit), malgré une quête par terre et par mer en très peu de temps finalement. Et c’est là que le bât blesse pour moi.
En outre, le style d’écriture faisant la part belle au langage parler alourdit la lecture et dessert l’histoire et ses personnages. Bien entendu, on ne peut que se douter que les personnes retenues comme esclaves n’ont pas pu bénéficier d’une certaine éducation mais c’est quelque peu lassant pour le lecteur.
Tout cela ne dépend bien entendu que de ma propre et humble sensibilité littéraire. D’autres lecteurs n’y feront sans doute pas attention ou auront d’autres sentiments à l’égard de ce bouquin. C’est pourquoi je vous invite à le lire et à vous forger votre propre opinion personnelle.
Nonobstant cela, je tiens à saluer la maison d’édition pour la magnifique couverture du livre.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2025, pour la troisième sélection dans la catégorie « Fiction ».
« Quand le ruisseau de l’enfance s’élargit pour devenir fleuve, son cours ne se modifie pas facilement, toutefois le plus petit événement peut avoir des conséquences surprenantes. »