> Quatrième de couverture <
Peu connue du grand public, African Parks est l’une des plus importantes ONG africaines : basée en Afrique du Sud, cette multinationale de conservation de la nature administre vingt-deux parcs dans douze pays du continent, employant plus de cinq mille personnes sur vingt millions d’hectares.
African Parks reçoit des aides de plusieurs gouvernements occidentaux (dont la France), de nombreuses ONG, de milliardaires philanthropes et même de stars. Son soutien le plus célèbre est sans aucun doute le prince Harry, duc de Sussex, qui a présidé l’association pendant six ans et reste aujourd’hui membre du conseil d’administration.
Devenu une inspiration pour tout le continent, le modèle d’African Parks est souvent présenté comme la meilleure solution pour protéger les écosystèmes fragiles et sauver de l’extinction la faune et la flore africaines, tout en bénéficiant aux populations locales. Mais quels sont les vrais objectifs de l’ONG ?
- Spécificités -
* Editions originales : Rue de l’Echiquier
* Date de parution originale : 21/02/2025
* Nombre de pages : 314
* Traduit du néerlandais (Pays-Bas) par Daniel Cunin
Etant moi-même une défenseuse de la nature et particulièrement très sensible sur le sujet, j’ai directement été attirée par ce livre lors de la dernière Masse Critique Non-Fiction sur le site Babelio. Je n’ai vraiment pas été déçue par cet écrit du journaliste hollandais, Olivier van Beemen.
Ce livre se lit comme un thriller ou un roman policier. Bien entendu, il y a aussi de nombreuses descriptions mais l’auteur a tiré de cette enquête de terrain, un livre passionnant et stupéfiant. En fait, je ne connaissais que de nom cette association, connue comme « African Parks ». Bénéficiant d’aides de la part de plusieurs gouvernements internationaux, comme la France, elle dispose de soutiens célèbres comme Leonardo Di Caprio, Taylor Swift ou même le Prince Harry, ce dernier l’ayant présidée durant 10 ans.
Pour ceux qui ne connaissent pas African Parks, il s’agit d’une ONG qui gère plus de 22 réserves naturelles, dans 12 pays différents du continent africain, d’une superficie totale de 20 millions d’hectares et employant plus de 5.000 salariés.
Si aux premiers abords, cela peut sembler vertueux, les coulisses sont bien moins louables : déplacement de populations locales sans réelle solution ni compensation, l’objectif est de maximiser le profit quitte à commettre des violations des droits humains, …
Olivier van Beemen a mené cette enquête durant plus de 3 ans dans 6 pays et a mené pas moins de 300 entretiens, tant parmi la population, des défenseurs d’autres organismes, des personnes y travaillant ou y ayant travaillé que parmi les cadres de l’association. Le résultat est un document hyper complet et documenté, dont l’écriture attractive rend la lecture agréable, à la portée de tout lecteur. Il s’est également basé sur des archives multiples, sur la littérature existante ainsi que des documents internes fournis grâce à ses différentes sources.
C’est une lecture que j’ai trouvé très enrichissante car on y apprend énormément de choses dont nombreuses sont bien loin d’être reluisantes. A maintes reprises, j’ai vraiment été stupéfaite par les faits exposés ; démontrant que l’image clinquante est très souvent bien loin de la réalité de cette association qui, sous le couvert de la protection de l’environnement, fait preuve de racisme et néo-colonialisme.
Je vous le conseille vivement.
Je remercie les Editions Rue de l’Echiquier et le site Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Non-Fiction.