> Quatrième de couverture <
Tunisie, 1935. Dans un pays en pleine ébullition politique se croisent les destins de deux éminentes familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
Une nuit de décembre, à Tunis, la jeune épouse de Mohsen Naifer, Zbeida Rassaa, est soupçonnée d’entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d’origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes.
Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d’autres et renverse la perspective. Avec jubilation le lecteur rassemblera les pièces pour tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa.
- Spécificités -
* Editions originales : Philippe Rey Editions
* Date de parution originale : 22/08/2024
* Nombre de pages : 496
* Traduit de l’arabe par Souad Labbize
« Le désastre de la maison des notables » est un grand livre relatant plus de 70 ans de l’histoire tunisienne : de la lutte pour l’indépendance dans les années 30 contre le colonisateur français à la révolution du Printemps arabe en 2011 mais également le combat pour le droit des femmes.
Ce roman choral se consacre autour de deux familles de notables établies à Tunis, l’une assez progressiste et moderne, les Rassaa et une seconde, plus traditionnaliste et rigoriste, les Naifer. Malgré que le livre s’étende sur presque un siècle, le récit se concentre sur une nuit : celle de décembre 1935. Plusieurs membres ou serviteurs de la famille, onze au total, vont évoquer le terrible drame qui s’y est déroulé et les conséquences qu’il a pu avoir sur plusieurs générations.
Porté par la plume fluide d’Amira Ghenim, ce roman passionnant et enivrant offre une grande leçon d’histoire pour les néophytes (comme moi) de ce pays, des grands événements ayant menés à l’indépendance du pays et aux combats des femmes pour trouver leur place dans cette société scindée entre traditions et émancipations.
Introduit par un arbre généalogique, celui-ci offre une aide précieuse aux lecteurs pour débuter cette lecture exigeante mais ô combien instructive. N’hésitez pas à le compléter au fur et à mesure afin d’éviter de vous égarer parmi la pléthore de protagonistes.
Pour moi, cela a été ma première lecture dans la collection Barzakh des Editions Philippe Rey et elle a été une très belle découverte. Dépaysante et captivante, cette fresque familiale mérite d’être lue et appréciée, tout comme elle l’a été pour moi. Elle est l’une de mes meilleures lectures de cette fin d’année.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2025.