> Quatrième de couverture <
« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée. »
Chiraz, automne 2022.
Au cœur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public.
Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir.
Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ?
- Spécificités -
* Editions originales : Editions du Seuil - Collection : Cadre Rouge
* Date de parution originale : 19/08/2024
* Nombre de pages : 160
En 2022, Mahsa Amini, jeune fille iranienne, est arrêtée par la Police des mœurs et battue à mort lors de son « interrogatoire » pour son voile, soi-disant mal placé. Cette mise à mort déclenche des manifestations dans tout le pays avec une vague massive de protestations au nom du mouvement « Femme, vie, liberté ».
De cet élan sans précédent, Delphine Minoui, journaliste franco-iranienne, en a écrit un roman émouvant et criant de vérités. Cette « révolte » prend forme dans le personnage de Zahra, une adolescente de 16 ans, incarnant la jeunesse iranienne gonflée d’insurrections contre le régime liberticide des mollahs.
Ce roman d’apprentissage est conté sous la forme d’un dialogue intérieur de la part de Zahra, participant pour la première fois à une manifestation dans sa ville natale de Chiraz. Sous les encouragements de la foule en liesse, elle se tient prête à brûler son voile, après être montée sur une benne à ordures.
Vient, ensuite, les flash-backs depuis sa naissance : rejetée par son père parce que « fille » à cette ado surnommée par sa mère, depuis toute petite, « Badjens », signifiant en persan de tous les jours, « espiègle/effrontée ».
La plume très factuelle et l’écriture élégante de l’autrice offrent une accessibilité à un très large public : c’est pourquoi ce livre doit circuler de mains en mains, de lecteurs en lectrices et, ainsi, éviter que ne tombe dans l’oubli ce combat courageux quotidien que mène toute une génération d’Iraniens et d’Iraniennes.
Lu pour le compte TikTok, @PalPal dans le cadre du Grand Prix Littéraire, qui offre une « seconde chance » aux livres sélectionnés mais non primés des prix littéraires. La remise du Prix aura lieu le 23 janvier prochain à Paris.