> Quatrième de couverture <
« Parfois, un acte de violence peut être une preuve de dévouement. »
Après son décès, Vanessa Chapman, artiste à la renommée mondiale, laisse à la postérité des peintures, des sculptures et beaucoup de questions.
Pour quelle raison avait-elle décidé d’acheter Eris, une île écossaise accessible uniquement à marée basse, et d’y vivre recluse dans sa grande demeure ?
Qu’est-il arrivé à son mari, mystérieusement disparu vingt ans plus tôt ?
Quels étaient les liens véritables entre Vanessa et Grace Haswell, son amie et exécutrice testamentaire, qui vit toujours sur Eris ?
Lorsqu’une étrange découverte conduit James Becker, un expert en œuvres d’art, sur l’île, il est loin de s’imaginer tous les secrets auxquels il va être confronté.
> Spécificités <
* Editions originales : Sonatine Editions
* Date de parution : 10/10/2024
* Nombre de pages : 384
* Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Corinne Daniellot & Pierre Szczeciner
Quand un livre me propose de combiner deux de mes passions, à savoir l’art et le polar, je suis certaine de passer un chouette moment de lecture et ce fût le cas avec « L’heure bleue ».
Bien entendu, beaucoup connaissent l’autrice, Paula Hawkins, notamment par son thriller « La fille du train », adapté aussi au cinéma. Mais honte sur moi, je ne la connaissais que de nom car, même si j’avais tous ses ouvrages dans ma pile à lire, je n’avais encore pas pris le temps de découvrir sa plume. Maintenant, on ne peut plus crier au blasphème car c’est enfin chose faite 🙂
Mondialement connue, Vanessa Chapman est une grande peintre et sculptrice et est décédée 5 ans plus tôt. A sa mort, elle lègue toute son œuvre artistique à la fondation Fairburn. Lors d’une exposition à la Tate Gallery, un anthropologue judiciaire affirme que l’os faisant partie d’une sculpture assez complexe est un os humain ! Le conservateur de la fondation, James Backer se met donc à enquêter afin de démêler le vrai du faux. Surtout que, l’époux volage de Vanessa avait mystérieusement disparu des années plus tôt et ce, sans laisser aucune trace.
Voilà donc une enquête atypique puisqu’elle est menée par le conservateur d’une fondation, grand passionné de l’artiste et expert en œuvres d’art. Tout l’intérêt de l’investigation est de faire la lumière sur l’origine de cet os avant que la sculpture ne soit analysée par un laboratoire indépendant, au risque qu’elle soit définitivement détruite. Backer doit, dès lors, se rendre sur les traces de l’artiste et sur la presqu’île écossaise, uniquement accessible à marée basse, où elle a vécu ses dernières années.
En filigrane de l’intrigue principale, le journal de Vanessa permet de la découvrir comme éprise de liberté, souvent incomprise et dont les liens, tant avec son mari qu’avec Grace, son médecin et amie étaient empreints de faux-semblants.
Tout au long des pages, une ambiance assez lourde et envoûtante entoure les personnages. Il est indéniable que les écrivains anglais ont un don tout particulier pour créer ce genre d’atmosphère, si typique. Même cette île perdue et difficilement accessible joue un rôle primordial comme un personnage à part entière. On y ressent les embruns, les vents et pluies qui la balaient ainsi que l’isolement, une grande partie du temps.
Manipulé par l’autrice avec brio, le lecteur se laisse vite emporter par le récit. À la fois roman d’ambiance et thriller psychologique où les protagonistes ont tous leur part d’ombre, on observe que leurs relations ambiguës sont souvent basées sur des manipulations et des mensonges.
Cet huis-clos prenant et oppressant en fait une lecture addictive où la construction intelligente de l’intrigue envoûte le lecteur et le tient en haleine. En tout cas, sur moi, cela a parfaitement marché ! Je vous le conseille, à savourer cet hiver, tout près d’un bon feu.
Je remercie les Editions Sonatine pour leur confiance.