> Quatrième de couverture <
Né intersexe dans le Maroc des années 1970, Huriya est élevée par ses grands-parents, après avoir été abandonnée par sa mère.
L’enfant grandit au sein d’un couple divisé sur tous les sujets (éducation, sexualité, religion), qui n’a qu’un seul point commun, Huriya.
Ce récit est celui d’une enfance nourrie par des identités plurielles et des valeurs parfois antagonistes, mais aussi celui des pièges et des hypocrisies de la religion qui se referment sur les femmes, les rendant victimes puis bourreaux.
Son départ pour Paris signe sa nouvelle vie.
> Spécificités < * Editions originales : Editions Points * Date de parution originale : 21/04/2023 * Nombre de pages : 324
« Huriya par Huriya » se déroulant au Maroc, pourrait être une invitation au voyage, au dépaysement. Mais la vie d’Huriya a été bien loin d’être un long fleuve tranquille, étant née intersexe, courant des années 70.
Sa première existence se déroule donc au Maroc, où elle naît, abandonnée par sa mère, qui pratique le plus vieux métier du monde, confiée à ses grands-parents maternels, un couple dysfonctionnel où le mépris de l’autre s’égrène dans chaque situation du quotidien.
Huriya se retrouve élevée par sa grand-mère, une femme vénale, ne cachant pas ses relations extra-conjugales et par son grand-père, un homme un peu fantasque, ancien soldat français et amoureux de la littérature. Celui-ci lui inculquera l’amour des mots et des livres.
Ensuite, sa seconde existence débute lors de son départ vers la France. C’est d’ailleurs cette deuxième partie qui m’a le plus plu dans le livre.
Il est incontestable que l’autrice a dû doublement se battre pour trouver sa place dans la société. C’est un Maroc, encore très traditionaliste qui est dépeint dans ce bouquin, bien loin des cartes postales et de l’ouverture d’esprit. Le fanatisme s’y déploie à chaque coin de rue.
Par contre, je n’ai pas accroché au langage usité tout au long du récit, parsemé de nombreuses injures et propos assez « crus ». Je pense que ça matche direct ou non avec le lecteur. Non que j’aie été moi-même choquée (j’en ai lu d’autres) mais je pense sincèrement que ce n’est pas un livre à mettre entre toutes les mains. Ainsi, l’hypersexualisation pourra agacer plus d’un lecteur.
Je ressors donc mitigée de ce livre. La seconde partie m’a plus touchée et a « sauvé » ma lecture. J’y ai moins eu l’impression de me trouver dans le « trop ».
Malgré cela, je salue le courage d’Huriya d’avoir livré ce témoignage, chose qui a dû être terriblement difficile.
Ceci n’est, bien sûr, que mon humble avis personnel. Je ne peux que vous inciter à lire ce livre et à vous forger votre propre opinion.
En lice pour le Prix du Meilleur Roman Points des Editions Points.