> Quatrième de couverture <
Tout le monde est capable d’aimer. Même les pires ordures.
2012. La brutalité des hommes s’abat sur le village de Bumia, à l’est de la République démocratique du Congo. Un groupe armé surnommé « les arracheurs » commet les pires atrocités. Parmi les victimes, Gloria et sa fille Phionah. L’âme blessée, le corps ravagé, elles parviennent à prendre la fuite, laissant derrière elles un champ de cendres et plusieurs dizaines de morts.
2017. Au cœur de Bruxelles, dans le quartier populaire de Matonge, un homme défiguré et énucléé est retrouvé dans un caniveau. L’inspecteur Karel Jacobs reconnaît la signature des « arracheurs ». A l’approche du procès d’un de ces miliciens, Jacobs craint que les témoins du massacre de Bumia ne soient à nouveau en danger. Engagé dans une course contre la montre, il va devoir se plonger dans ses souvenirs pour sauver la vie des deux rescapées. Mais aussi de ses proches.
- Spécificités - * Editions originales : Phénix Noir * Date de parution originale : 09/10/2023 * Nombre de pages : 478
Quatrième thriller de l’autrice belge, Clarence Pitz et celui-ci est tout simplement grandiose. Alors qu’elle m’avait déjà bien accrochée par ses trois premiers, elle m’a définitivement conquise avec « Les enfants du serpent ».
Quand vous lisez comme accroche sur la quatrième de couverture « Tout le monde est capable d’aimer, même les pires ordures », vous vous doutez bien que vous n’allez pas parcourir un album des Bisounours. Et effectivement, cela se confirme au travers des presque 500 pages suivantes. Clarence Pitz nous plonge dans les méandres de la psyché humaine et dans ce qu’elle a de plus sombre, de plus noire.
L’histoire débute en 2012, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Des miliciens envahissent un petit village, celui de Bumia, qu’ils pillent, massacrent les habitants, violent femmes et enfants sous les yeux de leurs familles. Après ces exactions, les plus brutaux arrachent les yeux des maris et pères qui auront eu pour dernières images les sévices infligés à leurs épouses et filles.
En 2017, dans le quartier africain de Bruxelles, Matongé, un homme est retrouvé sévèrement tabassé et énucléé. L’inspecteur en charge de l’affaire reconnait la signature des « arracheurs » à quelques jours de l’ouverture du procès de l’un de ces miliciens.
J’ai trouvé que ce livre était le plus abouti de l’autrice. Même si les trois précédents étaient déjà fortement bien travaillés et réussis, « Les enfants du serpent » a quelque chose en plus, qui fait qu’il est mon préféré.
Ce que j’ai particulièrement apprécié est le fait que l’autrice sait parfaitement se remettre en question et prendre en considération les remarques et les suggestions de ses lecteurs. En effet, malgré les qualités certaines de son avant-dernier, « Meurs, mon ange », la pléthore de personnages différents pouvait perdre le lecteur, comme je l’avais parfois été. Dans le cas présent, ce grief a complètement disparu.
Malgré qu’il s’agisse d’une fiction, j’ai aussi trouvé que la réalité prenait le pli, tant la psychologie des personnages a été fouillée que les descriptions de l’environnement vont dans les moindres détails.
Bien sûr, parfois, cela peut être dur à lire (comme les exactions commises en Afrique) mais elles sont nécessaires au récit pour s’accorder au mieux aux faits réels (notamment du génocide au Rwanda).
Pour ceux qui aiment le suspens, ce livre est fait pour vous car le rythme et la tension augmentent au fil des pages et des chapitres pour – ensuite – se clore avec un twist final retentissant.
Vous lirez sûrement en apnée ce thriller choc, comme je l’ai fait, en le terminant par un ultime uppercut. Vous le conseillant très fortement, il marquera indubitablement mon année de lecture 2023.
Je remercie les Editions Phénix Noir pour leur confiance.