> Quatrième de couverture <
Vous avez aimé « Au revoir là-haut » ? « Un long dimanche de fiançailles » ? Vous allez adorer « Comme si nous étions des fantômes ».
Amiens, 1919. Les champs de bataille de la Somme sont désormais silencieux.
Ne restent que quelques hommes qui rassemblent les dépouilles pour tenter de les identifier.
Amy, une jeune femme arrivée d’Angleterre, cherche à retrouver l’homme qu’elle aime, Edward, porté disparu.
Dans la tranchée où celui-ci a été vu pour la dernière fois, treize cadavres ont été retrouvés. Il apparaît bien vite que leur mort n’a rien à voir avec les combats, ni avec l’armée allemande.
- Spécificités - * Editions originales : Sonatine Edition * Date de parution originale : 07/09/2023 * Nombre de pages : 504 * Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Elodie Leplat
Waouaw mais quel excellent thriller historique ! Même si je n’en lis pas beaucoup, je me rends compte qu’une fois dedans, je ne peux pas décrocher et que j’aime vraiment ça ! Bien souvent, les auteurs font de très nombreuses recherches afin de coller à la réalité et le lecteur peut très couramment y apprendre de choses.
Après avoir voyagé dans le temps, quelques années avant la Deuxième Guerre Mondiale et l’apogée du régime nazi avec le très bon livre de Michel Goujon, « L’homme du café Kranzler », c’est – cette fois ci – une plongée juste après la Première Guerre Mondiale faite grâce à « Comme si nous étions des fantômes » de l’écrivain anglais, Philip Gray.
Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, trois mois après la fin, sur les champs de bataille français entre les tranchées et les terrains boueux. La grande majorité des soldats sont repartis, laissant les ruines encore fumantes mais surtout de nombreuses bombes, obus encore armés dans les terres. Bien plus tristes, des milliers de corps n’ont pas encore été reconnus et enterrés dignement. C’est ainsi que des brigades d’hommes courageux recherchent des dépouilles afin de les identifier. A l’occasion d’une découverte, c’est plus de dix volontaires chinois et leur supérieur anglais qui ont été retrouvés torturés et tués. Pourtant, ce n’est pas la guerre qui les a tués…
Par cette histoire, j’ai pu apprendre quantité de choses. Notamment, l’existence de ces centaines de chinois venus en Europe (bien souvent, des prisonniers) pour « nettoyer » les champs de bataille des tués mais aussi des ferrailles, des armes, …
Je dois avouer que j’ai eu quelques difficultés de rentrer au début dans l’histoire. Principalement, par la présence de bons nombres de personnages, dont nombreux sont affublés de rangs de l’armée. Mais une fois que j’ai bien compris qui était qui, je n’ai plus su m’arrêter.
Vraiment hyper bien construite et travaillée, l’histoire autour de cette enquête est vraiment très prenante. A côté de ça, il y a la recherche par Amy, une jeune anglaise, de son fiancé de même nationalité, disparu aux combats, un an auparavant.
Tant les personnages que le récit sont réfléchis dans les moindres détails. Les décors sont fascinants de réalisme. Le lecteur a lui-même l’impression d’évoluer parmi les terres, la boue, la pluie dans ces tranchées et décombres. C’est à nombreuses reprises tout simplement bluffant !
Je tiens à saluer le travail de traduction d’Elodie Leplat qui rend la lecture attractive et fluide, malgré les spécificités notamment dans le contexte de l’armée.
Je remercie Sonatine Editions pour leur confiance.