> Quatrième de couverture <
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Imaginez pouvoir vous extraire de la réalité, côtoyer Mozart, Cléopâtre ou des dinosaures du Jurassique pendant quelques heures.
Grâce au Paradox Hotel, voyager dans le passé est possible. Mais, faute de rentabilité, le lieu est menacé. L’annonce d’enchères privées sème le trouble. Car beaucoup discernent dans ce rachat une menace bien plus grande : et si un milliardaire décidait de changer le cours de l’Histoire ?
Responsable de la sécurité de l’hôtel, January Cole sait que se balader dans le temps a un coût qui n’est pas que financier. À chaque passage, le cerveau se dégrade ; elle en a elle-même fait les frais.
Et surtout, January est désormais capable de dériver vers l’avenir. Elle seule peut empêcher un crime de se produire…
Au Paradox Hotel, les dimensions temporelles s’entrechoquent pour le plaisir de touristes fortunés. Ici, le temps vaut beaucoup d’argent, et certains sont prêts à tout pour se l’approprier…
> Spécificités < * Editions originales : Editions Belfond * Date de parution originale : 16/02/2023 * Nombre de pages : 400 * Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laurent Bury
Je ne lis pas souvent des livres de science-fiction ou fantastiques. Pourtant, quand j’ose enfin sauter le pas, cela me plaît assez bien en fait. Je suis toujours agréablement surprise par les talents des auteurs à construire de A à Z des mondes ou environnements originaux, tous des macrocosmes à part entière, comme si on y était.
« Paradox Hotel » a une quatrième de couverture qui a su directement titiller ma curiosité, du fait notamment des voyages dans le temps. Qui n’a jamais rêver de pouvoir en faire ?! Au final, cet aspect n’est qu’un infime élément de la construction narrative, tant l’auteur bâtit tout un univers futuriste crédible et extrêmement fouillé.
Le Paradox Hotel est un lieu singulier puisqu’il sert d’antichambre aux riches clients avant le vol pour leur voyage dans le temps. Responsable de la sécurité, January Cole se doit d’accueillir la mise en vente de l’hôtel, largement déficitaire. De mystérieux événements viennent mettre à mal les négociations ainsi que l’existence même de l’hôtel.
Se lisant comme un thriller bien rythmé, ce roman d’anticipation est aussi une parfaite critique du capitalisme. Tant les clients nantis que les potentiels acquéreurs sont persuadés que tout leur est dû en fonction de l’épaisseur de leurs comptes en banque et sont bien souvent exaspérants et détestables.
Le personnage de January Cole est hyper intéressant, tant par ses faiblesses aussi bien physiques que morales, qu’également par son côté je-m’en-foutiste de l’autorité qui dit tout ce qu’elle pense sans filtre.
Quant au côté scientifique de l’exploitation de ces excursions à travers le temps, c’est très poussé et travaillé. Je ne suis pas certaine d’avoir vraiment tout compris dans tous les détails mais cela ne m’a pas gâché mon plaisir de lecture pour autant.
Le précédent livre de l’auteur « MotherCloud » avait connu un certain succès et je suis certaine que celui-ci suivra également cette voie au regard des qualités du travail de recherches menées par Rob Hart et pour son regard acéré de la société.
Je remercie les Editions Belfond pour leur confiance.
« Dans le jardin des souvenirs, dans le palais des rêves, c’est là que toi et moi nous nous rencontrerons. »