> Quatrième de couverture <
Rauli, garçon sensible et rêveur, grandit sous le ciel de Cuba. Son père roule des mécaniques dans une Chevrolet déglinguée tandis que sa mère l’habille en fille, en mémoire de sa sœur disparue.
À dix ans, il plonge dans la puissance de la littérature. Il lit L’Iliade et découvre qu’il est Cassandre, princesse troyenne, maudite par Apollon pour s’être refusée à lui.
Comme Cassandre, Rauli peut lire l’avenir et c’est un piège.
Né dans le mauvais corps, avec un pouvoir de séduction dévastateur, il est rejeté pour tout ce qu’il est, chez lui à Cuba, et en Angola où il devient soldat…
Être Cassandre rendra-t-il le quotidien plus supportable, en sublimant sans cesse la réalité ? Quelle sera son échappatoire, sinon trouver refuge auprès des dieux de l’Olympe ou de la Santería ?
> Spécificités < - Editions originales : Zulma Editions - Date de parution : 01/09/2022 - Nombre de pages : 288 - traduit de l'espagnol (Cuba) par François-Michel Durazzo
Abordant comme thème central le rejet des différences, l’auteur cubain, Marcial Gala, a choisi de le faire. La toile de fond est la guerre civile en Angola où des nombreuses participations étrangères sont à dénombrer. Ce conflit, ayant pourtant duré près de 27 ans, m’était inconnu. Cela me fût donc été une totale découverte historique ainsi qu’une première immersion dans la littérature cubaine.
Rauli, le héros principal, est un garçon cubain, blond aux yeux bleus. Vivant dans une famille modeste, il est entouré de son père, mécanicien trompant effrontément son épouse, de sa mère qui ne fait pas le deuil de sa sœur disparue en habillant son fils de ses vêtements et de son frère, qui a choisi le chemin des gangs. A 10 ans, il lit pour la première fois L’Iliade et découvre qu’il est Cassandre car il est en mesure de prévoir l’avenir et la mort des gens. Après avoir terminé le lycée, il est envoyé en Angola où il devient soldat et où il s’est vu mourir.
Le personnage de Rauli est attachant par ses différences. Très efféminé et mûr pour son âge, il grandit sous le joug d’un père assez autoritaire, dont la maîtresse russe va initier le jeune garçon aux pouvoirs de la littérature. Utilisé par sa mère comme un substitut de sa tante décédée de maladie, il parcourt les rues de sa ville déguisé en fille. Par les singularités entourant ce personnage, Marcia Gala louange un monde plus tolérant, où les individus « différents » ne devraient pas être mis au ban de la société.
Malgré les nombreuses qualités de ce roman, j’ai parfois eu du mal à m’y attacher à cause du style très décousu du récit. Passant sans cesse entre la vie cubaine et la vie militaire de Rauli, tout en poursuivant l’allégorie de l’Iliade, j’ai éprouvé des difficultés à vraiment m’imprégner de l’histoire.
Ce n’est pas du tout que je n’ai pas aimé ce livre, bien du contraire. Je dirais plus qu’il s’agit en quelque sorte d’un rendez-vous manqué….
Lu dans le cadre du Prix Bookstagram du Roman Etranger.
Je remercie les Editions Zulma pour l’envoi de ce livre.