> Quatrième de couverture <
Une île méditerranéenne, une belle maison, vue mer, des chambres à louer, seulement à des femmes.
Idyllique, pourrait-on penser.
Mais autour de Laurette, la propriétaire de 85 ans, on meurt un peu trop.
Dans cette galerie de portraits de femmes, il est bien difficile de savoir qui est victime ou qui est coupable.
Ou les deux.
> Spécificités < - Editions originales : Editions Marabout - Collection : Black Lab - Date de parution : 15/03/2023 - Nombre de pages : 320
Ce titre est la première immersion dans la littérature noire pour l’autrice, Luce Michel, après la comédie et la jeunesse notamment. Pour cette première « incartade », elle m’a séduite par un style ironique, parfois piquant, panaché à juste dose et ce, en particulier, dans la première partie de l’histoire.
« Vue mer » vous invite au voyage et à l’évasion sur une île en Méditerranée, dans une ancienne bâtisse où des chambres sont à louer mais ce, exclusivement à des femmes ! On y rencontre alors la propriétaire des lieux, Laurette, une octogénaire au caractère bien trempé ainsi que son fils, Robert, psychiatre de profession mais qui peine à mettre en pratique ce que son métier lui a appris. Vient aussi une locataire, Magalie, qui s’y serait installée après une reconversion professionnelle et personnelle. Décrit ainsi cela pourrait sembler être un endroit idyllique. Pourtant, les locataires n’y restent jamais bien longtemps. Mais à y gratter le vernis, comme pour tout endroit, les secrets sont prêts à être révélés.
J’ai particulièrement beaucoup aimé la partie 1 où le style acéré de l’autrice a fait mouche chez moi. La seconde partie se consacre à révéler petit à petit les secrets entourant les lieux et ses locataires.
Cet huis-clos psychologique se concentre sur cette île, librement inspirée de Porquerolles et cette maison de maître qui a vu se dérouler bien des drames en ses murs. J’ai apprécié la façon dont l’autrice en fait – en quelque sorte – des personnages à part entière que ce soit pour l’île ou pour la maisonnée. En plus de cela, elle y établit toute une ambiance, un brin angoissant ou oppressant, dans laquelle les murs auraient tant de choses à révéler.
Au travers de la seconde partie, une « enquête » se met inéluctablement en place et le voile se lève finement au fil des pages sur les nombreux mystères qui entourent Laurette, sa maison et ses locataires.
Après cet agréable moment de lecture, j’espère que l’autrice, Luce Michel, consacrera encore sa plume à la littérature noire car il est évident que par ce premier thriller prometteur, elle en possède les efficaces ficelles.
Lu pour le site 20minutes.fr
« Car l’amour n’est jamais que ça. Des morceaux de verre qu’on secoue, qui retombent dans un ordre imprécis pour offrir un tableau dont on imagine surgir le portrait de l’homme aimé. »