> Quatrième de couverture <
Chatou. Fin des années 1990. Deux nouveaux-nés sont trouvés et confiés à l’Assistance publique. Des jumeaux que l’existence va vite se charger de séparer.
Trappes. 2020. Balloté de foyers sordides en familles d’accueil, Antoine, dit « Tony », s’est construit tant bien que mal avec l’idée que la vie est un combat. Il lutte pour mener de front études de droits et petits boulots, et qui sait : dépasser sa condition.
Alors que tout ce qu’il réussit à faire est d’accumuler les dettes, se présente un beau jour à sa porte un certain Raphaël. Raf, c’est son frère, sa copie conforme et son exact contraire, un hériter qui a les codes et la confiance qui va avec. Raf a un plan qui peut changer le destin de son frère. Passé la surprise de la première rencontre, Tony hésite à qualifier la visite de providentielle. Car il n’oublie pas : l’échec est inscrit en lui depuis son premier cri.
Mais il reste l’espoir. Cet espoir qui engendre le supplice.
> Spécificités < - Editions originales : Harper Collins - Collection : Noire - Date de parution : 05/10/2022 - Nombre de pages : 384
Claire Favan est indubitablement l’une des autrices de littérature noire qui manie le mieux la psychologie de ses personnages. Dans son dernier opus « De nulle part », elle se concentre sur la gémellité ainsi que sur les choix de vie.
Une chose est sûre lorsque vous ouvrirez ce thriller psychologique, c’est qu’il a un pouvoir attractif indiscutable et on ne peut s’empêcher d’en tourner les pages pour évoluer dans le récit.
Malgré ce caractère addictif, une fois refermé, j’ai eu ou ressenti comme un sentiment de manque. Certes, l’histoire est bien ficelée, les personnages correctement décrits, mais Claire Favan n’a pas su me surprendre comme dans d’autres de ses livres. En tout cas, c’est un sentiment difficilement descriptible et encore plus à l’écrit. Je pense qu’il doit s’agir d’un brin de fantaisie ou d’originalité que je n’ai pas trouvé dans ce bouquin, comme cela avait été le cas dans ses autres.
La plume fluide de l’autrice est, quant à elle, toujours bien présente tout comme des chapitres courts omettant tout éventuel temps mort. Le côté plus personnel du roman offre une dimension nouvelle à ce que j’avais déjà lu de Claire Favan. Contrairement à la majorité de ses écrits, « De nulle part » se déroule lui en France, alors qu’elle nous avait habitué à transposer ses histoires aux Etats-Unis.
En bref, ce n’est pas une mauvaise lecture, loin de là. Mais, il me manque la petite étincelle qu’elle m’avait offerte avec « La chair de sa chair » ou « Les cicatrices ». Un brin de « je ne sais quoi » a fait défaut à ce livre pour qu’il puisse compter dans mes coups de cœur littéraires du mois ou même de l’année.
Je remercie les Editions Harper Collins pour leur confiance.