> Quatrième de couverture <
Talentueuse mais solitaire, Alice Lovett prête sa plume pour écrire les histoires des autres. Pourtant elle reste hantée par la seule histoire qui lui échappe : sa propre vie.
Une simple rumeur, lancée en ce lointain été 1999 par deux ados éméchés, a embrasé en un rien de temps toute la communauté.
Que s’est-il réellement passé sur la banquette arrière de cette voiture alors qu’ils ramenaient Alice, endormie, chez elle ?
Accusations, rejets, déni, faux-semblants… la réalité de chaque protagoniste vacille et reste marquée à tout jamais. Et quand le présent offre une chance de réparer le passé, comment la saisir ? Faut-il se venger ou pardonner ? Ou mieux vaut-il tout oublier ? Mais peut-on oublier ce qu’on n’a jamais vraiment su ?
> Spécificités < - Editions originales : Gallmeister - Date de parution : 19/08/2021 - Nombre de pages : 448 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacques Mailhos
Roman très actuel au regard des sujets développés, « True story » évoque de façon particulièrement convaincante les ravages que peut entraîner une rumeur (qu’elle soit fondée ou non) sur sa victime mais également sur son entourage.
Alice, étudiante américaine à l’université, aurait été violée par deux garçons lors d’une soirée très arrosée. Alors que les deux agresseurs s’en seraient vantés le lendemain matin, elle n’en garde aucune réminiscence. Mais est-ce que l’agression a-t-elle vraiment eu lieu ?
Ce premier roman de Kate Reed Petty est très troublant et déstabilisant du fait de l’absence de souvenirs et par la forme adoptée choisie par l’autrice. Cette dernière ne se contente pas de narrer l’histoire par la voix d’Alice ou d’un autre protagoniste en particulier mais ajoute des projets de scénario écrits par Alice et sa meilleure amie, Haley, des lettres d’Alice, des chapitres évoqués par les violeurs présumés. Même les différentes pièces prennent un format différent du texte de l’histoire. Bref, c’est tout un puzzle qui est mis sur la table et qui ne se terminera que dans les toutes dernières pages.
Portrait passé au vitriol des campus universitaires américains, les émotions sont mises de côté pour se concentrer sur le phénomène destructeur de la rumeur et de ce qu’elle engendre.
Certaines longueurs dans le texte ont fait que je n’ai pas pu m’attacher aux personnages ou en ressentir de l’empathie. La multitude de « pièces jointes » a fait que j’ai gardé une certaine forme de détachement vis-à-vis de l’intrigue.
Ce fût une bonne lecture certes mais avec quelques petits écueils qui ont fait que ce livre n’a pas trouvé sa place dans mes coups de cœur du mois.