> Quatrième de couverture <
Roman fantaisiste aux allures de conte, Chouette utilise la métaphore de l’enfant sauvage, mi-humain, mi-rapace, pour parler de l’arrivée dans un couple d’un enfant différent, neuro-atypique.
Comment devient-on mère et, plus largement, comment élève-t- on un enfant « indomptable » dans la société normative qui est la nôtre ?
Les parents de la petite Chouette auront deux réactions opposées : alors que Tiny, la mère, encouragera sa fille-oiseau à vivre librement son animalité, le père, lui, poursuivra sa conviction : il faut que Chouette devienne « normale ».
> Spécificités < - Editions originales : Phébus Editions - Date de parution : 25/08/2022 - Nombre de pages : 272 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Karine Lalechère
Roman de cette rentrée littéraire, le récit y est relaté de façon très originale puisqu’il pourrait s’apparenter à la forme du conte. L’autrice, Claire Oshetsky, traite de sujets très familiaux avec notamment les enfants neuro-atypiques, les relations enfants-parents, la confrontation mère-père et ce, enchâssés de musique classique.
Chouette est une petite fille neuro-atypique. Alors que sa mère, Tiny, l’accepte telle qu’elle est, sans se soucier du paraître, son père se désespère à en faire un enfant comme les autres. Violoncelliste de profession, sa mère mettra sa vie entre parenthèses pour la protéger du monde formaté dans lequel on vit et devra se confronter à son mari, à sa belle-famille qui ne comprennent pas sa façon d’aimer sa fille.
Même si le livre ne se veut pas d’être une autobiographie en tant que telle, Claire Oshetsky a puisé dans son vécu personnel puisqu’elle est elle-même maman d’un enfant neuro-atypique. Parfois très sombre, ce livre consacré à la maternité dans son ensemble, délivre un message tendre et lyrique.
Abordant le sujet des enfants différents, l’autrice l’a imaginée sous la forme d’un enfant-chouette. Déstabilisant à bien des égards, cette manière d’évoquer le sujet pourrait en surprendre plus d’un. Pour ma part, j’ai aimé le livre dans sa globalité, notamment par la prise de risques que l’autrice a fait.
Par contre, au niveau de l’histoire en elle-même, j’ai parfois été un peu égarée par le symbolisme du roman. Le côté fantastique de l’histoire ne m’a pas permis d’en apprécier toutes ses subtilités. Étant parfois très terre-à-terre, je pense que c’est pour cela que je ne me suis pas laissée transportée comme d’autres lecteurs pourraient l’être. De plus, j’ai trouvé que quelques passages présentaient un côté perturbant, voire dérangeant que je ne pourrais expliquer. Cela est, bien entendu, un ressenti purement personnel.
Les amateurs de musicalité apprécieront les nombreuses références ainsi que l’atmosphère entourant certains moments de l’histoire.
Je remercie les Editions Phébus et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée.