> Quatrième de couverture <
Kiara, dix-sept ans, et son frère aîné Marcus vivotent dans un immeuble d’East Oakland. Livrés à eux-mêmes, ils ont vu leur famille fracturée par la mort et par la prison. Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, sa soeur se démène pour trouver du travail et payer le loyer. Mais les dettes s’accumulent et l’expulsion approche.
Un soir, ce qui commence comme un malentendu avec un inconnu devient aux yeux de Kiara le seul moyen de s’en sortir. Elle décide de vendre son corps, d’arpenter la nuit. Rien ne l’a pourtant préparée à la violence de cet univers, et surtout pas la banale arrestation va la précipiter dans un enfer qu’elle n’aurait jamais imaginé.
> Spécificités < - Editions originales : Albin Michel - Collection : Terres d'Amérique - Date de parution : 17/08/2022 - Nombre de pages : 416 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pauline Loquin
« Arpenter la nuit » est le premier livre que je lis pour cette nouvelle rentrée littéraire, dans le florilège des nombreuses parutions qui, comme chaque année, se bousculent au portillon une fois le 15 août passé. Et waouaw, quel roman coup de poing ! Première lecture et premier coup de cœur direct pour ce roman sombre mais ô combien puissant, porté par une plume que je qualifierais tout simplement de sublime !
Leila Mottley, son auteure, a commencé sa rédaction alors qu’elle n’était même pas encore majeure : à l’âge de 17 ans. Pourtant, la force et le caractère de son écriture font qu’on pourrait penser se trouver face à un écrivain plus que confirmé. Alors qu’il s’agit d’un premier roman, le talent de l’auteure est indéniable et vous transporte au fil des mots.
On se trouve en Californie, à Oakland, pas loin de la baie de San Francisco. Pourtant, le monde à paillettes de Los Angeles et des richesses du Golden State sont à mille lieues de l’histoire qui nous est contée. Kiara, une jeune afro-américaine de 17 ans, habite dans un complexe de flats à bas loyers en compagnie de son frère, Marcus. Alors que ce dernier rêve d’entamer une carrière de rappeur, comme leur oncle parti à Los Angeles, Kiara, après avoir arrêté ses études, porte sur ses frêles épaules, leur survie quotidienne. Après le décès de leur père et l’emprisonnement de leur mère, elle essuie de nombreux refus d’embauches, la seule issue qui se présente est de se prostituer, bien malgré elle. Le cauchemar commence alors de façon exponentielle.
Par le résumé, on se rend compte que l’histoire ne sera pas forcément gaie et qu’on évoluera dans les bas-fonds de la cité. Malgré la noirceur de ce récit, celui-ci est hypnotisant et intelligemment porté. Très actuel par ses thèmes abordés, ce livre est inspiré d’un vrai fait divers et la façon de l’auteure de retranscrire les sentiments égrenants ses protagonistes est saisissante de réalisme.
Je n’ai trouvé absolument aucun grief à ce livre. Tant ses personnages attachants, que ses descriptions aussi bien des lieux que des situations vont marqueront au fer rouge. Vous ne pourrez pas rester insensible à ce que vous lirez, malgré qu’il s’agisse d’une fiction.
Kiara est une héroïne qui m’a marquée et qui restera dans mon esprit pour encore certainement un bon bout de temps. Je souhaite tout le meilleur à ce roman qui mérite très amplement d’être parcouru, lu, découvert pour sa justesse et son intensité chatoyante.
Leila Mottley, un nom à absolument retenir pour les prochaines années car il est certain qu’on est face à l’une des plumes contemporaines américaines en pleine envolée.
« La mort, c’est plus facile à vivre quand on ne la voit pas. »
Lu pour le site 20minutes.fr
Un des romans de la rentrée littéraire qui me tente le plus.
Ta chronique confirme mon envie.
Merci
Lutetia95.blogspot.com
Avec plaisir 😀
Tu me diras ce que tu en as pensé?