> Quatrième de couverture <
Victimes de l’alcool, forcément.
Victimes du destin.
C’était toujours à une minute près.
C’est l’histoire d’une journée qui aurait dû être ordinaire mais finira dans le sang.
Pedro Da Silva est un père de famille et mari aimant, bon patron maçon, citoyen tranquille. Après avoir quitté son domicile au petit matin, frais, plein de courage, il tue une mère et ses deux enfants en fin d’après-midi, les fauchant à un arrêt de bus au volant de son gros véhicule lancé à grande vitesse.
Avec 2 grammes 40 d’alcool dans le sang. Sa femme, anéantie, dira aux policiers « Pedro ne boit jamais ! »
> Spécificités < - Editions originales : Bouquins Editions - Date de parution : 06/01/2022 - Nombre de pages : 208
Paru lors de la rentrée littéraire hivernale, « 2 grammes 40 » est l’histoire d’un drame, celle d’un chauffard alcoolisé qui tue 3 personnes qui attendaient à un arrêt de bus. Toutefois, l’auteur, Jean-Marie Gourio, ne se cantonne pas seulement à ce fait divers mais met l’accent aussi quant aux conséquences désastreuses que cela peut avoir pour la famille de l’auteur, la famille des victimes mais aussi aux personnes évoluant en périphérie.
Pedro Da Silva est patron maçon et père de famille. Un jour, après avoir éclusé de nombreux verres, au volant de sa voiture, il tue une mère et ses deux enfants à un arrêt de bus. Viennent alors les questions : qu’avait-il bu ? Combien de verres avait-il bu ? Est-ce que les patrons ou les cafés où il avait bu n’auraient-ils pas dû l’empêcher de prendre le volant?
J’ai beaucoup aimé cette histoire, pourtant tragique, d’un gars ordinaire qui décide de prendre le volant malgré l’alcool ingurgité. L’auteur imagine les discussions de comptoirs notamment du bar que Pedro a quitté peu de temps avant l’accident. Jusqu’où s’étendent les responsabilités des patrons de bistrots servant de l’alcool à des personnes déjà sous emprise alcoolique alors qu’ils savent très bien qu’elles doivent ensuite prendre la route afin de rentrer chez eux?
Combien d’individus ne se sont-ils pas déjà dit qu’un verre en plus ne le fera pas de mal? Combien de personnes ne se sont-elles pas senties capables de conduire alors qu’une voiture est une arme en puissance?
C’est une histoire somme toute banale que l’on pourrait lire le lundi dans un journal aux lendemains d’un week-end ordinaire. Pourtant, ce type de drame n’endeuille pas seulement la famille de la ou des victimes mais peut avoir des conséquences graves sur de nombreux individus.
Revenant sur ce qui se passe dans la journée du maçon, on suit les discussions de l’alcoolisation comme si on y était, au zinc d’un bistrot, par le phrasé très parlé, utilisé par l’auteur. Menant à la réflexion, Jean-Marie Gourio reste cohérent dans la trame de son récit. On ne peut s’empêcher d’y trouver une certaine banalisation lorsqu’on entend ce type d’histoires dans la presse écrite, radiophonique ou parlée. Pourtant ce sont ceux de destins brisés à jamais.!
Pour reprendre le slogan d’une campagne belge contre l’alcool au volant, boire ou conduire, il faut choisir!
Je remercie Bouquins Editions pour leur confiance.