> Quatrième de couverture <
1986, dans une ferme non loin de Pretoria. La famille Swart fait ses adieux à la matriarche, Rachel. Avant de mourir, Rachel a fait une promesse : léguer à Salome, leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit. Cette décision divise le clan et la solennité du deuil ne parvient pas à masquer les dissensions qui se font jour. Les langues se délient, les rancœurs et les convoitises s’exacerbent au point de faire voler en éclats les liens qui unissent les uns et les autres. Cette promesse doit-elle être tenue et à quel prix?
Le roman suit les Swart sur trois décennies, de 1986 à 2018. Alors que l’Afrique du Sud se transforme profondément, le racisme et la violence s’infiltrent encore partout, jusque dans la vie intime de chacun. À travers le déclin d’une famille protestante, c’est toute l’histoire d’un pays que Damon Galgut dessine en filigrane dans une langue virtuose qui nous fait entendre les voix de chacun de ses personnages.
> Spécificités < - Editions originales : Editions de L'Olivier - Date de parution : 11/03/2022 - Nombre de pages: 304 - Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Hélène Papot.
A l’occasion du premier book-club du groupe Instagram du Prix Bookstagram, la lecture commune consistait au livre « La promesse » de l’auteur sud-africain, Damon Galgut, paru aux Editions de L’Olivier. Novice en matière de littérature sud-africaine, je me suis dit que c’était l’occasion d’étoffer mes connaissances et ce livre m’a fait littéralement voyager.
Cette saga familiale se déroule sur plusieurs décennies à partir de 1986. Tout commence avec le décès de la mère de la famille Swart, dans une ferme près de la ville de Pretoria. Alors que Rachel était de confession juive, son veuf, protestant calviniste, va devoir reprendre seul l’exploitation familiale et élever ses trois enfants. Une lancinante question de donation d’un bâtiment sur leur domaine va empoisonner la vie de cette famille durant de nombreuses années.
Le livre est subdivisé en quatre grandes parties, chacune consacrée à l’un des quatre personnages restants entre le père, ses deux filles et son fils. A côté de ses protagonistes principaux, le reste de la famille n’est pas en reste. En plus d’être consacrés à ces derniers, des sauts dans le temps sont effectués entre ces subdivisions, permettant de vivre différents moments de leurs existences.
Une écriture très singulière vous atteindra dès les premières pages. En plus d’une narration à la première personne du singulier pour les différents personnages, une tierce voix à la troisième personne du singulier ponctue les chapitres, offrant une singularité encore jamais trouvée au travers de mes lectures. Cela nécessite beaucoup d’attention mais une fois habituée, j’ai pu mieux m’intégrer au sein de l’histoire.
Lauréat du prestigieux prix Booker Prize 2021, ce livre m’a fait découvrir le quotidien de cette famille afrikaner d’abord en plein durant l’Apartheid et m’a fait évoluer en leur sein, au même titre que la société sud-africaine a elle-aussi connu des changements radicaux.
Je tiens à saluer l’excellent travail de traduction effectué par Hélène Papot, permettant une lecture fluide et agréable.
Lu dans le cadre des book-clubs du groupe du Prix Bookstagram sur Instagram.