> Quatrième de couverture <
Cinabre, c’est la couleur de l’hôtel le plus chic de Toulouse, étau de velours fréquenté par une clientèle fortunée. Un rouge minéral qui rappelle la couleur du sang.
L’hôtel Ferdinand fut le théâtre d’un quadruple homicide dans les années 1980. Son directeur, Eugène Ferdinand, y massacra sa famille avant d’être abattu par la police. Toute sa famille sauf Richard, petit dernier miraculé. C’est lui même qui décidera trente ans plus tard de rouvrir l’établissement… Mais on n’efface pas à coups de travaux monumentaux une réputation sulfureuse.
Les Rois de Pique sont six anciens camarades de promo qui ont fui l’hôpital pour se lancer en indépendants. Lorsque l’un d’eux disparaît après avoir soigné une cliente de l’hôtel Ferdinand, personne ne semble s’en émouvoir. Seul Elliot Akerman, infirmier sensible et sans concession, va partir à sa recherche.
Pendant ce temps, Toulouse vit sous la terreur d’un tueur qui attaque ses victimes au sabre. Est-il isolé ? Et qui doit se sentir menacé ? Pour le capitaine Aubert et son équipe, c’est le début d’un combat sans fin contre une hydre voilée par des nappes de sang.
> Spécificités < - Editons originales : Harper Collins - Collection : Noir - Date de parution : 09/03/2022 - Nombre de pages : 464
La plume de Nicolas Druart ne m’est pas inconnue car il y a quasi un an, je l’avais découverte avec l’excellent « L’enclave », un thriller pour lequel j’avais eu littéralement un énorme coup de coeur. Cette année, Nicolas Druart nous propose à nouveau un thriller, « Cinabre » et une fois encore, il a réussi à entièrement me chambouler.
Ici, on quitte les terres assez sauvages de la vallée du Lot pour rejoindre la ville de Toulouse. On va y visiter l’hôtel le plus chic de la ville, « L’Hôtel Ferdinand ». Ce dernier a connu un épisode terrible dans les années 80, lorsque son propriétaire fut abattu par la police après qu’il ait massacré sa famille, à l’exception de son petit dernier, Richard. A part cela, je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre potentiel plaisir de lecture.
Nicolas Druart a, comme pour « L’enclave », fait de son lieu un personnage à part entière. L’Hôtel Ferdinand est finalement un protagoniste dans l’histoire : il vit, se modifie, évolue, transpire ses sentiments. Par les descriptions de l’auteur, on a l’impression d’avoir soi-même logé dans une de ses chambres, d’y avoir parcouru les interminables couloirs et d’en avoir ressenti ses mystères.
Le suspens est encore une fois bien au rendez-vous. Parfait « page-turner », il vous tiendra en haleine durant plusieurs heures et vous ne souhaiterez qu’une seule chose : en connaître la suite. Le problème évident avec ce type de thriller, c’est qu’il est tellement bon que, même si on veut découvrir le dénouement, on n’a pas envie qu’il se termine.
J’ai autant apprécié les personnages, les lieux, les enquêtes, l’ambiance pesante, bref : tout. Je n’ai absolument aucun grief à formuler dans cette lecture. Cela ne servirait (mais alors pas du tout) de chercher de midi à quatorze heure des points négatifs, car, pour moi, je n’en trouverai certainement pas.
Je ne peux que vous conseiller vivement ce bouquin d’une des nouvelles voix du thriller français qui constitue l’un de mes coups de coeur de cette année.
Je remercie les Editions Harper Collins pour leur confiance.