> Quatrième de couverture <
À 16 ans, Annabelle mène une vie tranquille avec sa mère et son jeune frère, à Blevin, petite commune belge sans histoires. Un jour cependant, l’adolescente est frappée par une révélation : il faut manger différemment, sans viande, sans gras, sans sucre. Et surtout, manger moins. Beaucoup moins. Se « purifier » de toute cette nourriture néfaste et superflue et ainsi, réparer le monde.
Violette, démunie devant le délire de sa fille, se débat comme elle peut pour détourner Annabelle de son raisonnement fou.
> Spécificités < - Editions : Editions Autrement - Date de parution : 05/01/2022 - Nombre de pages : 192
Premier roman de Marie Claes, jeune auteure belge, il traite du sujet difficile de l’anorexie mentale touchant une jeune adolescente. Loin d’être léger comme son titre l’indique, c’est un roman très actuel où l’auteure démontre la force de l’esprit sur le corps et les dangers que cela peut occasionner.
Un jour, Annabelle, 16 ans, décide de manger différemment : plus de viande, plus de gras, plus de sucre,… Mais ce n’est pas seulement son régime alimentaire qu’elle décide de changer mais aussi le fait de manger moins. Au fil des jours, elle maigrit et cette obsession l’obnubile au point d’éprouver du dégoût pour la nourriture et ce corps qu’elle souhaite « purifier ». Violette, sa mère, se trouve totalement dépourvue face à cet entêtement qui risque de mettre en péril la vie de sa fille.
Alors que la phase de l’amaigrissement est abordée dans une première partie, Marie Claes n’oublie pas d’évoquer aussi l’étape antinomique : lorsque la personne malade tente de retrouver une vie « normale », de réapprendre à manger, à reprendre un peu de poids. C’est alors une seconde lutte qui a lieu de mener avec ce corps. Une fois tombée dans cette spirale infernale, en sortir en sera encore plus difficile.
Le poids (désolée pour le jeu de mots) des mots a une importance capitale dans ce roman. À cause d’un style d’écriture assez pointu, je n’ai pas su m’attacher au personnage d’Annabelle comme j’aurais aimé. J’ai apprécié, par contre, l’absence de jugement de la part de l’auteure, contraire-ment à d’autres romans traitant du même sujet.
Abordant cette maladie de façon très réaliste et de manière pudique, ce roman pourra aider de nombreuses personnes à comprendre le pouvoir destructeur de cette affection qui touche, hélas, de plus en plus d’individus et dont les familles se retrouvent souvent fort démunies.
Je remercie les Editions Autrement pour leur confiance.