> Quatrième de couverture <
Le pire danger pour l’espèce humaine ? L’ALIENation…
Mai 2022. À 400 kilomètres de la terre, la station spatiale internationale sombre dans la nuit artificielle. Tandis que l’équipage dort, le cadavre éventré d’un astronaute américain flotte en impesanteur dans l’un des modules de recherche. Le même jour, à Lyon, le corps éviscéré d’un biologiste américain est retrouvé à 30 mètres de profondeur, dans un mystérieux réseau de galeries souterraines baptisé les « arêtes de poisson ».
S’engage une double enquête, d’abord internationale avec la NASA, aux États-Unis, pour tenter d’élucider un meurtre inédit dans l’histoire : celui d’un astronaute dans l’espace. À Lyon, Louise Vernay, commandant de la brigade criminelle, fait rapidement le rapprochement entre les deux assassinats, très semblables et synchrones, l’un dans l’espace, l’autre sous terre… Qu’est-ce qui les relie ? Pour quelle raison ces deux Américains ont-ils été visés ? Comment ont-ils pu être éliminés au même moment, à une telle distance ?
Louise fait rapidement la rencontre d’un étonnant moine jésuite, astrophysicien et directeur de l’observatoire du Vatican, de passage à Lyon et qui avait rendez-vous avec la victime. Ce personnage troublant lui laisse entendre que des signes d’une présence extraterrestre se multiplient, et qu’ils pourraient bien être à l’origine de ces deux meurtres…
> Spécificités < - Editions : Plon - Date de parution : 14/10/2021 - Nombre de pages : 512
J’avais découvert la plume de Fabrice Papillon au travers de son premier thriller historique : « Le dernier hyver ». Je participais cette année-là au jury du Prix du Meilleur Polar des Editions Points et ce livre avait été un lauréat haut la main.
Si vous ne connaissez pas cet auteur, je dois vous faire une confidence : attention, ce livre est dangereux. Et oui, dangereux car très difficile à déposer, à suspendre sa lecture, à ne dire qu’on n’y consacrera que 5 petites minutes… Une fois lancé, vous n’arriverez certainement plus à vous arrêter. En tout cas, pour ma part, cela a été le cas!
Deuxième chose dont je souhaitais vous faire part, c’est que l’auteur consacre un énorme et colossal travail à documenter son histoire. Hors de question, de survoler son sujet quel qu’il soit. En effet, cela doit être des heures et des heures de fouilles dans la littérature, dans la documentation que l’auteur doit passer afin d’offrir à ses lecteurs des thrillers aussi fournis ! Dès qu’il aborde une question en particulier, rien n’est laissé au hasard. On y apprend une flopée d’information et ce, sans s’en rendre compte.
Dans « Aliénés », j’ai adoré que le milieu de l’espace soit omniprésent. Étant, depuis toute petite, une grande fan du monde spatial, j’ai encore pu y découvrir plein de choses. Quand Fabrice Papillon vous décrit l’ISS, la station spatiale internationale, vous avez tout simplement l’impression d’y graviter, en compagnie de son équipage à plus de 400 km de la terre. Quand j’ai lu certains détails, j’ai eu l’impression que l’auteur lui-même s’y était rendu tellement des détails y sont apportés, c’est inouï !
J’apprécie cette manière de travailler un bouquin, surtout que c’est encore plus rare en matière de littérature noire. Et juste pour cela, je dois en tirer mon chapeau!
Entre la France et les Etats-Unis, c’est une véritable enquête qui est menée sur les chapeaux de roues. On ne s’ennuie à aucun moment.
Le personnage de Louise Vernay est déjà apparu dans le premier thriller de l’auteur, dont je vous parlais ci-dessus, « Le dernier hyver ». Flic au caractère exécrable, alors qu’elle fait habituellement cavalier seule, elle doit s’associer afin de faire toute la lumière sur de mystérieux et sanguinolents décès.
Franchement, j’ai beaucoup apprécié cette lecture divertissante et originale. C’est tout un univers qu’offre l’auteur à ses lecteurs. Digne des meilleurs thrillers historiques et d’aventure, Fabrice Papillon fait partie de la cour des grands et mérite toute sa place sur cette scène où les écrivains de talent qui parviennent à vous tenir en haleine pendant plus de 500 pages ne sont pas des plus nombreux.
« (…) Louise n’écoutait plus. (…) Elle n’aurait plus jamais affaire au monde réel des politiciens, ni au monde virtuel des géants du numérique. Deux mondes qui s’entrelaçaient pour le pire. Et rien que le pire. »