> Quatrième de couverture <
Sacha, 17 ans, fait exploser les règles, joue au funambule sur la crête de la délinquance, se cogne à son angoisse identitaire. Mais peut-il écrire la suite alors qu’il ne connaît pas le début ?
Pour partir à la découverte des racines de leur fils, adopté en Russie, Antoine et Juliette organisent une croisière sur la Volga. Comme un voyage de la dernière chance. Mais ce qui intéresse Sacha, ce n’est pas le folklore pour touristes que ses parents lui présentent. Ce qu’il veut découvrir, c’est l’autre face du pays avec ses immeubles soviétiques et sa jeunesse paumée.
Au fil des escales, des cités de Saratov aux rives de l’Oka, des rencontres qui révèlent le pays comme des poupées russes, Sacha embarque pour un véritable voyage initiatique. Ce périple de Moscou à Astrakhan permettra-t-il à Antoine et Juliette de renouer avec leur fils ? Le couple abîmé par l’adolescence explosive de Sacha pourra-t-il se retrouver ?
> Spécificités < - Editions : Librinova - Date de parution : 19/10/2020 - Nombre de pages : 156
Dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, pour la catégorie de Littérature blanche, ma lecture pour le mois d’octobre était « Les garçons russes ne pleurent jamais» de Valérie Van Oost, publié aux Editions Librinova. Ce texte procure une véritable croisière au fil de la Volga, permettant de faire la connaissance de Sacha, adolescent russe qui a été adopté quand il était tout bébé par un couple français et qui se trouve à un tournant de sa vie.
Ce livre fait découvrir le quotidien, pas toujours facile, de l’éducation d’un jeune garçon avec les nombreuses tentations actuelles mais encore plus les difficultés pour un enfant adopté de trouver sa place au sein d’une société dont il ne comprend pas toujours les codes.
Par ce récit, c’est à la fois une plongée dans la vie intime d’Antoine et Juliette, couple bourgeois et parents désoeuvrés face à l’itinéraire dangereux que prend leur enfant ainsi qu’un voyage dans la Russie profonde, bien loin des décors de cartes postales que l’on pourrait connaître de Moscou ou de Saint-Pétersbourg.
J’ai aimé la plume sensible avec laquelle l’auteure a choisi de raconter ce parcours initiatique, semblant si vrai et connu par elle-même, comme si elle en était elle-même l’une des protagonistes ou comme si elle narrait celui qu’elle avait vécu. C’est à la fois tellement juste et tangible que le larmoyant inutile n’y a pas sa place. La construction des personnages est très ciselée, alternant le passé au présent de façon homogène.
Par les descriptions des lieux, des odeurs et des ambiances, le lecteur a lui-même l’impression de s’être envolé loin de chez lui, d’avoir été permuté aux côtés de cette famille, au rythme calme de la houle et des soubresauts du bateau, dans ce road-trip fluvial sur la Volga, afin de remonter aux origines filiales de Sacha.
Une originalité est de faire ce voyage au fil des escales du bateau au travers d’une bande-son, composée essentiellement de morceaux de raps méconnus ainsi que de musiques russes. Encore une belle découverte que ce Prix des Auteurs Inconnus m’aura permis de rencontrer.
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