> Quatrième de couverture <
Dans un avenir proche et désolant, la crise environnementale a ravagé l’Angleterre.
Un régime autoritaire organise le rationnement de la population dans des villes exsangues, et le droit à la reproduction est rigoureusement contrôlé.
Une jeune fille nommée Sister raconte son évasion et sa quête pour rejoindre une ferme utopique dans la région des Grands lacs : l’armée de Carhullan, une bande de rebelles ayant renoué avec une vie rurale et coupé tout lien avec les hommes.
> Spécificités < - Editions Rivages & Payot - Date de parution : 272 - Nombre de pages : 05/05/2021 - Traduit de l'anglais par Eric Chédaille
« Soeurs dans la guerre » est un roman noir dystopique, teinté d’une bonne dose de réalisme, dont le lecteur ne pourrait que craindre d’arriver un jour à ce genre de société, telle que dépeinte par l’auteure.
Sarah Hall pose son décor en Angleterre, passée sous un régime totalement autoritaire, où chacun des aspects de l’individu seraient sous le joug du pouvoir en place, où les libertés des femmes auraient été abolies. Une groupe de résistantes a élu domicile dans les montagnes du nord de l’Angleterre, région éloignée et sauvage. Cette communauté auto-indépendante de Carhullan va exercer un attrait très fort sur Soeur qui va tout mettre en oeuvre afin de la rejoindre, quelles que soient les épreuves qui seront sur sa route.
Bien que l’aspect féministe est omniprésent puisque le personnage principal est une héroïne et que la communauté est constituée essentiellement de femmes, il ne doit pas être perçu comme un possible frein à la lecture du livre pour les personnes ne partageant pas cette doctrine. Le message subliminal ne serait pas d’imposer un type de vision aux potentiels lecteurs mais bien de les mettre en avant.
La forme distinctive choisie par l’auteure pour la configuration de son livre est assez originale et totalement pertinente au regard du genre choisi. La force de ce livre est sa teneur en réalisme par rapport à ce que vers quoi le monde pourrait un jour tendre si les Hommes en venaient à abandonner leurs droits et libertés. La fluidité de la plume de l’auteur et le très bon travail de traduction en font un livre qui se dévore.
Cette société anglaise telle que dépeinte par l’auteure est pragmatique et fait surgir des thèmes très actuels comme l’écologie ou les libertés individuelles. Dans ce monde devenu quasi-apocalyptique, l’espoir est devenu une denrée rare et toute petite touche d’espérance est à savourer pleinement. N’oublions pas de le transposer dans notre quotidien et de profiter tel qu’il est, malgré ses défauts, pour tout ses points positifs.
Merci aux Editions Payot & Rivages pour leur confiance.