Littérature noire
« Heartbreak Hotel » de Jonathan Kellerman aux Editions du Seuil, 10/06/2021, 416 p., traduction d’Eric Betsch.
À quelques jours de ses 100 ans, Thalia Mars, une comptable fortunée à la retraite, est retrouvée assassinée dans le bungalow qu’elle occupait au cœur d’un hôtel de luxe. Alex Delaware l’avait rencontrée la veille, sollicité par la vieille dame pour une curieuse démarche : en apprendre un peu plus sur les profils de psychopathes.
Les victimes s’enchaînent aiguillant notre duo sur la jeunesse interlope de Thalia Mars, oscillant entre une police corrompue et un baron de la pègre : Leroy Hoke. Alors qu’Alex Delaware et Milo Sturgis se lancent sur la piste d’un diamant de 47 carats dérobé dans les années 1950, les descendants des uns et des autres semblent avoir quelques comptes à régler…
« Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : A Knokke-le-Zoute » de Nadine Monfils aux Editions Robert Laffont, 10/06/2021, 288 p.
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague…
Enfin les vacances, direction Knokke-le-Zoute ! Le peintre Magritte et sa femme Georgette se préparent à savourer les plaisirs de la côte belge : promenades en cuistax, croquettes de crevettes et moules-frites. Mais avant ça, ils profitent de la plage, bien installés dans leur transat. Un peu plus loin, les aboiements de leur chienne Loulou sonnent la fin du farniente. En grattant dans le sable, elle a déterré une main. Une aubaine pour René et Georgette qui vont se livrer à leur plaisir secret : traquer le meurtrier.
« Ni vu, ni connu » de Jeffrey Archer aux Editions Les Escales, 10/06/2021, 320 p., traduction de Séverine Quelet.
William Warwick a été promu et intègre la brigade des stupéfiants. Ses membres ont pour objectif prioritaire d’appréhender Assem Rashidi, le fameux baron de la drogue du sud de Londres, connu sous le nom de La Vipère.
Alors que l’enquête progresse, William va devoir faire face à des adversaires redoutables tout droit revenus de son passé. Son ennemi juré, Miles Faulkner, est toujours libre, mais une erreur de jugement de sa part pourrait bien le voir partir en prison. William et sa fiancée Beth s’occupent des préparatifs de leur mariage sans se douter qu’une mauvaise surprise les attend à l’autel.
William devra ruser pour traduire en justice Miles Faulkner et Assem Rashidi en élaborant un stratagème qu’aucun des deux hommes ne pourra prévoir, un piège caché à la vue de tous…
« Seule la haine » de David Ruiz Martin aux Editions Taurnada, 10/06/2021, 240 p.
Persuadé que le psychanalyste Larry Barney est responsable du suicide de son frère, Elliot le prend en otage dans son cabinet.
Sous la menace d’une arme, Larry n’a pas d’autre choix que de laisser l’adolescent de 15 ans lui relater ses derniers mois.
Mais très vite, c’est l’escalade de l’horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l’abject et de l’inhumanité. Tandis que les détails scabreux se succèdent, une seule idée l’obsède : celle de s’en sortir, à tout prix…
« Rien à perdre » de Roberto Montaña aux Editions Métailié, 10/06/2021, 160 p., traduction de Robert Solis.
Trois quinquagénaires se retrouvent lors d’une réunion d’anciens élèves d’un lycée de Buenos Aires. Wave, rocker fainéant, convainc deux de ses vieux camarades de partir en week-end sur une plage en Uruguay.
À bord d’une vieille Ford Taunus, Mario, Le Nerveux et Wave prennent la route. Au lieu de retrouver leur adolescence, c’est rapidement leur présent qui s’impose : l’un vit encore chez sa mère, l’autre risque de divorcer et le rocker vient d’apprendre que sa femme le trompe (avec un gars « qui passe son temps au gymnase et écoute Shakira. Shakira ! Tu y crois, toi ? »).
Accompagnés d’une jeune autostoppeuse très enceinte, entre moqueries et petites misères, tout bascule au moment où l’un d’entre eux transpire trop en passant la frontière… De gaffes en malentendus, ce road-trip se transforme vertigineusement en roman noir, mais les héros sont très fatigués.
« Le silence des Chartreux » de Guillaume Henry chez IGB Editions, 11/06/2021, 720 p.
Brisé par le décès de son épouse, Bruno n´est plus qu´une ombre. Il a honte de se lamenter sur son sort, honte d´être incapable de se reprendre, honte de cet alcool qui l´assomme. Afin de se reconstruire, ce scénariste de films se réfugie dans une chartreuse plantée au sommet d´un pic enneigé. Mais la mort rôde !Une fillette est enlevée. Un moine disparaît. D´étranges phénomènes surgissent. Le silence glacial du monastère cache de terribles secrets. Bruno y survivra-t-il ?
« Xéno » d’Alain Delmas chez Intervalles Editions, 11/06/2021, 288 p.
Dans la capitale d’un pays sous le joug d’une dictature impitoyable, un attentat élimine une cohorte de prisonniers condamnés au prélèvement d’organes. Dans cet État policier, la politique pénale en vigueur permet en effet de soigner à moindre frais les citoyens de première classe et de vider les prisons en se débarrassant des indésirables, déjà soumis au quotidien à un apartheid implacable.
Rapidement, le chef de la junte soupçonne un complot. Mais qui, de sa machiavélique commissaire à la Santé ou de ses dauphins rivaux a bien pu l’orchestrer ? En alimentant la colère populaire, cet attentat pourrait servir les intérêts de la première et faire vaciller le régime en l’obligeant à entrouvrir le pays en vue d’avoir recours à l’aide extérieure. Mais l’enquête pourrait tout aussi bien servir la révolution de palais que les autres clans fomentent dans l’ombre, en surlignant l’incapacité du gouvernement à enrayer la terrible épidémie qui frappe le pays depuis des années.
C’est dans ce contexte qu’un reporter étranger se voit proposer un reportage qu’il ne peut refuser sur ce pays coupé du monde où tout semble sur le point de basculer. Celui-ci ne tarde pas à déjouer la surveillance du régime et à découvrir la réalité épouvantable de cette maladie inconnue qui défigure ceux qui en sont atteints, en premier lieu les jeunes femmes. Mais tandis que les différents clans de la junte au pouvoir redoublent de violence et de coups tordus, le reporter commence à se demander si son enquête n’est pas manipulée par des intérêts occultes. -> Je vous en parle bientôt
Littérature blanche
« Les mamies font parler la poudre » de Catharina Ingelman-Sundberg aux Editions Fleuve, 10/06/2021, 432 p., traduction d’Hélène Hervieu.
Dagny Svensson, 74 ans, a tout pour passer une retraite heureuse. Son centre de divertissement et bien-être pour personnes âgées, qu’elle a fondé avec sa sœur dans la campagne suédoise, rencontre un franc succès. Elle décide pourtant de se lancer dans un nouveau défi : créer le collectif « Les Mamies pour la paix » pour lutter contre la prolifération des armes.
Le jour où ses nouveaux voisins, officiellement en train de développer le premier champagne nordique, se révèlent être des trafiquants d’armes, Dagny comprend que cette nouvelle étape ne sera pas un long fleuve tranquille ! Quant à la police locale, elle n’a pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds…
« A ceux qui sont partis, à ceux qui sont restés » de Parinoush Saniee aux Editions Robert Laffont, 10/06/2021, 306 p., traduction d’Odile Demange.
Une famille iranienne séparée par la révolution de 1979 se réunit autour de Mère pendant dix jours dans une maison louée au bord de la mer sur la côte turque. Mère a eu six enfants et n’en a pas revu certains depuis vingt-huit ans. Elle vit avec Dokhi, sa petite-fille, dont les parents ont disparu dans des circonstances qui lui ont toujours été cachées. Au cours du séjour, Mère comprend que le poids des malentendus et du temps écoulé a profondément divisé la famille. Après plusieurs disputes, elle avertit ses enfants : c’est le moment ou jamais de régler les problèmes, sinon la famille sera définitivement désunie. Chacun incarne des reproches qu’ils se font les uns aux autres. Tous ont des ressentiments nourris par l’ignorance, le besoin d’afficher ses succès, de justifier ses manques. Mère, formidable figure maternelle, pleine d’empathie, est là pour entendre les points de vue, réconcilier les coeurs et encourager le désir de compréhension.
Documents, essais & témoignages
« Un noir rocher au-dessus des ondes : Récits de la Bounty et de Pitcairn » de John Barrow, Rosalind Amelia Yang et William Bligh aux Editions Omblage – Collection : Témoins, 10/06/2021, nombre de pages et traduction non communiqués.
En 1787, la Bounty, commandée par William Bligh, quitta l’Angleterre pour rapporter de Tahiti des plants d’arbre à pain. Plusieurs des marins avaient déjà navigué avec Bligh, dont Fletcher Christian. La Bounty ne remplit jamais sa mission ; sur le chemin du retour, le navire fut saisi par des mutins menés par Christian. Bligh, avec dix-neuf hommes loyaux, dut entreprendre un périple de plus de six mille kilomètres jusqu’à l’Indonésie. Christian laissa quinze hommes à Tahiti, et, accompagné de mutins et de Tahitiens, s’installa sur la petite île inhabitée de Pitcairn. Isolés, ils créèrent un mélange unique des cultures anglaise et polynésienne. La Bounty fascine, inspirant un poème de Lord Byron, une nouvelle de Jules Verne, deux films. À travers les textes de Bligh lui-même, de John Barrow, un homme de l’Amirauté, et de Rosalind Amelia Young, descendante des mutins, ‘Un noir rocher au milieu des ondes’ offre des perspectives intimes sur cette histoire insolite.