Editions Le Livre de Poche
« Le jour où Kennedy n’est pas mort » de R.J Ellory, 02/06/2021, 576 p., traduction de Fabrice Pointeau.
C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain…
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, Jean Boyd, dans des circonstances inexpliquées. Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s’aventure peu à peu dans un monde aussi dangereux que complexe : le cœur sombre de la politique américaine.
Ma chronique : https://musemaniasbooks.be/2021/01/27/chronique-le-jour-ou-kennedy-nest-pas-mort-de-r-j-ellory-thriller-politique/
« La commode aux tiroirs de couleurs » d’Olivia Ruiz, 02/06/2021, 192 p.
« Parce que c’est ça que je veux que tu retiennes. Nos couleurs. Chaudes, franches. Je veux que ces femmes si différentes, si vivantes, si complexes qui composent ton arbre généalogique puissent t’inspirer et t’aider à savoir qui tu es, le fruit de quels voyages et de quelles passions. »
À la mort de Rita, surnommée « l’Abuela », sa petite-fille hérite de l’intrigante commode qui avait jadis nourri toute sa curiosité et son imagination enfantines. Le temps d’une nuit, ouvrant ses dix tiroirs, elle découvre les secrets qui ont scellé le destin de plusieurs générations de femmes, entre l’Espagne et la France, de la dictature franquiste à nos jours.
« Scénario » de Dan Franck, 02/06/2021, 408 p.
Mon premier raconte l’histoire d’une bande de faux-monnayeurs – petits truands, trafiquants en tous genres, caïds de la haute – que leurs femmes et leurs compagnes, souvent exceptionnelles, ne sauveront pas.
Mon deuxième décrit l’aventure du scénario de la série télévisée qu’un écrivain, sollicité par une grande maison de production internationale, construit à partir de l’enquête qu’il mène sur le terrain à Marseille.
Mon troisième nous fait pénétrer dans les coulisses d’un tournage mouvementé.
Mon tout est un roman virtuose à double face : d’un côté, l’efficacité implacable du thriller ; de l’autre, l’arrière-monde de la création où le magicien s’amuse et nous enchante à révéler ses ficelles. Pile le réel, face la fiction. Pas si simple : les faux-monnayeurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
« Cape May » de Chip Cheek, 02/06/2021, 336 p., traduction de Marc Amfreville.
« Quelle soirée ! Il sourit à l’adresse du réverbère qui semblait lui promettre une vie pleine de succès. Et de fait, oui, elle allait être brillante. Il se souviendrait de cette fête jusqu’à la fin de ses jours parce qu’elle marquerait pour lui un nouveau début. Effie et lui ne reparleraient pas souvent de leur lune de miel, mais quand ils le feraient, ils diraient : « Tu te souviens de cette surprise-party chez Clara ? Tu te rappelles dans quel état on était à ce moment-là ? » Et ils éclateraient de rire. »
Septembre 1957. Henry et Effie passent leur lune de miel à Cape May, dans le New Jersey. Hors saison, la petite station balnéaire n’offre guère de distractions – si ce n’est la découverte du plaisir –, et le jeune couple ne tarde pas à s’ennuyer. Leur rencontre avec un groupe de New-Yorkais riches et délurés va leur ouvrir les portes d’un monde insoupçonné. Cape May devient alors leur terrain de jeu : ils s’invitent dans des maisons vides, font de la voile, se saoulent au gin et marchent nus sous les étoiles… jusqu’à cette nuit où tout bascule.
« Les amants météores » d’Eloïse Cohen de Timary, 02/06/2021, 288 p.
« Elle aurait tant voulu vieillir avec lui. Elle aurait eu mal aux os, il aurait eu mal au dos. Ils auraient trouvé refuge dans une maison simple et tous les matins ils se seraient retrouvés dans la cuisine, leurs pas lents frottant le sol, leurs mains osseuses qui viennent se dire bonjour, s’effleurant à peine. »
Un soir, dans un bar, Marianne fait la rencontre de Virgile, un paysagiste talentueux et fantasque. Très vite, c’est l’évidence : ils s’aiment comme on ne s’aime qu’une fois. Emportés par une folle passion, joyeuse et festive, ils ont des projets d’avenir et, bientôt, le désir d’avoir un enfant. Jusqu’au jour où leur ciel brusquement s’assombrit et leur quotidien se mue en une lutte effrénée pour sauver leurs rêves…
« Le petit-fils » de Nicolas Butler, 02/06/2021, 336 p., traduction de Mireille Vignol.
Lyle et sa femme Peg vivent paisiblement dans leur maison du Wisconsin. Retraité, Lyle passe ses journées au verger ou à refaire le monde avec son vieil ami Hoot. Son quotidien est illuminé par la présence d’Isaac, son petit-fils adoré de cinq ans, qui s’est récemment installé chez eux avec sa mère, Shiloh. Seule ombre au tableau : Shiloh a rejoint les rangs des fidèles de l’Assemblée des Coulee Lands – qui a tout d’une secte – et fait preuve d’une ferveur religieuse inquiétante. Quand le prédicateur décrète qu’Isaac possède des talents de guérisseur et qu’il doit les mettre au service de la communauté, Lyle se trouve confronté à un choix qui risque de déchirer sa famille.
« Quadrille » d’Inès Benaroya, 02/06/2021, 288 p.
« Pierre cherche la sonnette autour de la grille bleue. Il n’y en a pas. C’est un signe, Pierre. Pas de sonnette, pas de visiteurs. Prends ta famille sous le bras et rebrousse chemin. Il bougonne et continue de chercher. Les enfants sont silencieux, un peu intimidés. Je pourrais dire quelque chose, c’est le moment, proposer une alternative, sentir le vent tourner, renoncer. Je me tais. Pierre se décide à frapper contre la plaque métallique. Je ne retiens pas sa main. ».
Ariane passe des vacances de rêve sur une île en Grèce, avec son mari et leurs deux enfants, quand elle rencontre Viola et les siens. Les deux familles se lient d’amitié, mais bientôt l’été révèle ses démons.
« L’ultime mystère de Paris » de Bernard Prou, 09/06/2021, 360 p.
Brillant universitaire âgé d’une quarantaine d’années, Léonard Courtillac voit, en mars 2013, les catastrophes s’accumuler dans sa vie : sa fiancé, Melinda, le quitte brutalement ; un de ses meilleurs amis, Ludovic, est décapité ; et voilà que son mentor, Michel Garousset, est assassiné en pleine rue.
Face à ces faits dramatiques, Léonard va être amené à remonter dans le passé et à enquêter sur l’amitié indéfectible qui liait, depuis les années 1960, son père avec trois élèves et un surveillant du lycée Bugeaud, à Alger. Il devra aussi explorer les galeries souterraines qui courent sous le cimetière du Montparnasse et se lancer sur les traces d’une relique fabuleuse et d’inestimables archives historiques, disparues depuis un millénaire…
« Le tueur humaniste » de David Zaoui, 09/06/2021, 256 p.
Babinsky a un don. Un don du ciel. Il vise et il tire comme personne. Repêché dans l’orphelinat où il a grandi par un professionnel du crime, il devient malgré lui tueur à gages.
Mais attention ! Un tueur à gages, certes, mais humaniste, et qui met un point d’honneur à son job de liquidateur : rendre heureuses ses futures victimes avant de les tuer.
« Une mère, etc. » d’Isabelle Spaak & Florence Billet, 09/06/2021, 140 p.
Emmanuelle vouvoie ses parents, porte des jupes bleu marine, apprend les bonnes manières. Ses cousins s’appellent Maximilien, Hugues ou Gontran. Mais elle ne leur ressemble pas. Elle a été adoptée et ignore tout de ses origines. Jusqu’à ce que le pays de sa naissance resurgisse brutalement dans sa vie. Alors elle veut soudain savoir. Frénétiquement, elle sillonne une Colombie aussi violente qu’enchanteresse, en quête de sa mère biologique, dont elle ne connaît que le prénom.
Une mère, etc. est une histoire d’aujourd’hui. Une épopée pleine de rebondissements, une émouvante aventure à rebours. Celle d’une maternité qui se vit au pluriel. Et de ces enfants écartelés entre deux cultures, deux pays, deux passés, deux familles. Avec cette question, universelle, de l’amour filial.
« Au bonheur des filles » d’Elizabeth Gilbert, 09/06/2021, 608 p., traduction de Christine Barbaste.
Du haut de ses dix-neuf ans, Vivian sait déjà qu’elle ne veut pas du destin tout tracé par ses parents. De sa bulle protégée, elle est cependant loin de s’imaginer le tourbillon incroyable qu’est New York au début des années 1940. Alors, quand après un énième échec scolaire elle est envoyée chez sa tante Peg qui possède un théâtre à Times Square, Vivian n’en croit pas ses yeux. Entre la ville qui vibre sans cesse et la troupe d’artistes et de danseuses qui cohabitent joyeusement au Lily Playhouse, Vivian découvre l’exubérance, la fête et la liberté. Surtout auprès de sa nouvelle amie Celia, une sublime showgirl… Mais un faux pas lors d’une virée nocturne fait chavirer le nouveau monde de Vivian et la renvoie à la case départ.
« Du poison dans la tête » de Jacques Saussey, 09/06/2021, 576 p.
« Elle s’est détournée vers le pont et elle a commencé à marcher en direction de la gare, son manteau ouvert claquant sur ses jambes face au vent glacial.
Dans la voiture, le son des feux de détresse rythmait sa progression comme le tic-tac d’une minuterie. Une femme qui arrivait en sens inverse s’est retournée sur elle. Elle a eu un temps d’arrêt, comme si elle doutait de ce qu’elle venait d’apercevoir.
Il a vu un panache de vapeur sortir de la bouche de l’inconnue. Elle s’est figée d’horreur au moment où Myriam a laissé tomber son manteau dans la neige et a enjambé le parapet. Elle s’est précipitée vers elle en hurlant, mais il était trop tard.
Après un dernier regard en direction de la voiture immobile, Myriam, entièrement nue, avait déjà sauté dans le fleuve. »
En plein hiver, une femme se jette nue dans la Seine. Derrière ce geste, un homme qui manipulerait ses victimes en les ruinant puis en les poussant au suicide.
Parallèlement, un colis arrive entre les mains de Daniel Magne et fait remonter à la surface une histoire vieille de plus de trente ans. Comment mener deux affaires de front quand le présent vous replonge dans les tourments du passé ? Du poison dans la tête orchestre le grand retour de Daniel Magne et Lisa Heslin, le couple d’enquêteurs fétiche de Jacques Saussey.
Les Editions Pocket
« Au rendez-vous des âmes libres » de Denis Faïck, 03/06/2021, 336 p.
Au crépuscule de sa vie, Eugène croise le chemin d’une jeune infirmière à qui il livre ses souvenirs de la Résistance. Ces réminiscences, parfois teintées de tristesse, parfois éclatantes d’espoir, convoquent également ses amis: ils s’appellent Éva, Romain, Raoul, Armand, Marinette… Ils ont vingt ans, autant dire la vie devant eux. La vie de ces héros ordinaires, qui ont choisi d’intégrer un réseau de combattants, s’égrène en réunions secrètes, en exécutions et en tortures. Avec la peur d’être arrêtés, la crainte d’être dénoncés, de trahir ou d’être trahis. Toute l’absurdité et la cruauté de la guerre sont dépeintes ici, même si Eugène en garde une impression d’existence intense, car cette bande d’idéalistes était soudée à la vie à la mort. Et Eugène n’a jamais oublié Éva. Il s’était juré de lui dire qu’il l’aimait.
« De là, on voit la mer » de Philippe Besson, 03/06/2021, 192 p.
Sur les hauteurs de Toscane, Louise se voue tout entière à l’écriture de son roman. Un exil volontaire qu’elle savoure loin de Paris et du mari qui l’attend, émancipée du monde. Quand Luca, un jeune homme au charme insolent, réveille son désir, elle s’abandonne à la joie d’une liberté sans concession. Jusqu’à ce qu’un grave accident la rappelle au chevet de son époux…
« Les Saintes Reliques » de Steve Berry, 03/06/2021, 560 p., traduction de Philippe Szczeciner.
La basilique du Saint-Sang à Bruges abrite l’une des reliques les plus sacrées au monde : quelques gouttes du sang du Christ, recueillies par Joseph d’Arimathie. Mais le précieux trésor est subtilisé en pleine cérémonie par trois hommes armés. Cotton Malone découvre que cinq autres Saintes Reliques ont été volées au cours des derniers mois. Il se lance alors sur la piste de la septième, la Sainte Lance, l’arme qui aurait percé le flanc droit de Jésus lors de sa crucifixion. Cette quête le mènera au cœur d’un effroyable complot. Certains sont en effet prêts à tout pour garder certaines vérités secrètes.
Troisième aventure de Cotton Malone.
« Cinq cartes brûlées » de Sophie Loubière, 03/06/2021, 416 p.
Dans une partie de blackjack, tout commence par cinq cartes « brûlées » – défaussées, cachées. Croupière au petit casino de Chaudes-Aigues, Laurence le sait mieux que personne. La vie est faite de ces cartes bonnes ou mauvaises qu’on reçoit à la naissance. Une enfance passée sous la coupe d’un frère qui la harcèle et l’humilie, une mère à côté de la plaque, la nourriture comme refuge… Pendant des années, Laurence joue cette partie contre elle-même, entre ombre et lumière, espoir et désespoir. Mais un joueur régulier, le très secret docteur Bashert, pourrait bien changer la donne et faire d’elle la femme qu’elle ne s’est jamais autorisée à être. Doubler sa mise « face cachée ». À ses risques et périls.
« La mère d’Eva » de Silvia Ferreri, 03/06/2021, 256 p., traduction de Chantal Moiroud.
Quelques mètres seulement les séparent. Entre les murs de cette clinique, Eva s’apprête à changer de sexe. Garçon prisonnier d’un corps de fille, il y a dix-huit ans qu’elle attend…
Tout près du bloc opératoire, sa mère, elle aussi, patiente… Comme elle l’a aimée, sa fille ! Comme une longue lettre ouverte qu’elle lui adresserait, la mère d’Eva se souvient. De l’enfance. De la différence. Du chemin qu’il leur a fallu faire pour accepter – pour s’accepter. Sans cacher ses doutes, ni les épreuves. Aujourd’hui, c’est un fils qui lui renaît. Elle l’aimera. Comme toutes les mères du monde aiment leur enfant. Sans conditions.
« La nanny » de Gilly Macmillan, 03/06/2021, 528 p., traduction d’Isabelle Maillet.
À la mort de son mari, Jo n’a d’autre choix que revenir s’installer avec sa fille Ruby à Lake Hall, l’austère manoir familial où vit toujours sa mère, aristocrate arrogante et froide. À peine arrivée, Jo reçoit une visite des plus étranges : celle de Hannah, la nanny qui s’occupait d’elle enfant, et dont le départ aussi subit qu’inexpliqué l’avait dévastée. Folle de joie, Jo n’hésite pas à lui proposer immédiatement de reprendre sa place parmi elles, et à lui confier sa propre fille. Mais très vite, plusieurs détails sonnent faux. Que s’est-il vraiment passé trente ans plutôt ? Et cela a-t-il un rapport avec le crâne humain tout juste retrouvé dans le lac du domaine ?
« Villa Imago » d’Eric Marchal, 10/06/2021, 448 p.
La villa, baignée de lumière, dresse sa façade dissymétrique au milieu d’une clairière. Au loin, une cloche sonne, des pas sur le gravier… Un rire clair.
Comment Raphaël Granger a-t-il atterri ici ? La dernière chose dont il se souvienne, c’est la voix de Belinda, sa fiancée, au téléphone. Puis du train qui pénètre dans un tunnel, la communication coupée… Ensuite ? Plus rien. Qui sont vraiment ces étranges pensionnaires qui partagent son séjour ? Et comment sortir d’ici – retrouver sa vie, son amour ?
Bienvenue à la Villa Imago. Inutile de réserver, vous êtes attendu…
« Un été nazi » de Léon Cornec, 10/06/2021, 176 p.
Des semaines qu’il pleut. Alex, 10 ans, enrage. C’est pas des vacances si on peut même pas sortir dehors. Sortir dehors et jouer au nazi.Ça le fascine, ça, les nazis. Ça fascinait déjà Papi Marcel. Les beaux uniformes. Les croix gammées… Tout l’inverse des « bougnoules »: ici, dans le Nord, personne peut les sentir de toute façon. Ni la mère d’Alex ni son père, gendarme, qui préfère le pastis.
Été 1984. Alex a 10 ans. C’est la saison des primes amourettes, des profanations imbéciles et des premières ratonnades. Un été français.
« Replis » d’Emmanuel Quentin, 10/06/2021, 312 p.
Dans une France ravagée par le changement climatique et la Grande Guerre des Frontières qui s’en est suivie, l’État contrôle tout et abreuve la population de fake news. Daniel Sagnes est l’un de ces monteurs/menteurs, simple rouage de la grande machinerie du mensonge institutionnalisé. Et à ce titre, il sait que l’Assimilation, qui permet de transférer aux enfants la conscience d’un de leurs parents en fin de vie, présentée comme seul espoir de survie dans ce monde de centres, est une supercherie. Alors quand vient le moment d’accueillir en lui la conscience d’un père honni, il n’a d’autre alternative que la fuite.
« Disparaître ici » de Keisey Rae Dimberg, 10/06/2021, 496 p., traduction de Tania Capron.
Qui est donc cette mystérieuse femme rousse ?
Lorsqu’Annabel, cinq ans, lui signale cette présence, sa baby-sitter, Finn, ne la croit pas. Jusqu’à ce qu’elle se rende à l’évidence. Pourquoi les suit-elle ? Que leur veut-elle ? Finn sait combien la famille qui l’emploie est puissante et enviée dans la région. Le grand-père d’Annabel, sénateur de l’Arizona, se présente d’ailleurs à sa propre réélection… Ce clan qu’elle admire tant, cette famille parfaite, aurait-il quelque chose à cacher ? La jeune femme sent sa curiosité piquée, et sa paranoïa gagner du terrain. Pouvoir, argent, apparences trompeuses… Sous un soleil de plomb, Finn s’accroche à sa quête de vérité, à s’en brûler les ailes.
« Ainsi fut Auschwitz » de Leonardo de Benedetti & Primo Levi, 10/06/2021, 368 p., traduction de Marc Lesage.
Les vérités les plus précises – et les plus terribles, tant elles sont précises – sur la machine d’extermination. Quarante ans de témoignages, en grande partie inédits, d’une importance historique essentielle.
Des recherches entamées très tôt par Primo Levi sur le destin de ses compagnons à la déposition pour le procès Eichmann, en passant par la « lettre à la fille d’un fasciste qui demande la vérité » et les articles parus dans des quotidiens et des revues spécialisées, Ainsi fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d’une valeur historique et morale inestimable.
« Comme les pièces d’un puzzle » de Richard Colombo, 10/06/2021, 416 p.
2008. Damien est un homme comblé. Marié à une femme extraordinaire, père de deux superbes enfants en bas âge, ce jeune et bril-lant chirurgien est en passe de devenir chef de service dans son hôpital.
2020. Damien se réveille après douze ans de coma, incapable de manger, de bouger, de parler. Son seul moyen de communication ? Cligner des yeux, et espérer que quelqu’un regarde à ce moment-là. Les personnes qu’il connaissait lui sont devenues étrangères. Sa femme n’ose plus l’embrasser, ses enfants ont grandi sans lui, ses amis ont cessé de prendre de ses nouvelles. Il doit maintenant repartir de zéro pour redevenir celui qu’il était, à condition de le vouloir…
Editions J’ai Lu
« Le jour de gloire » de Danielle Thiery, 02/06/2021, 416 p.
Dans les rues de Paris, deux adolescents sont retrouvés morts, atrocement mutilés, après avoir été longtemps séquestrés. Le mode opératoire et les similitudes physiques entre les victimes font craindre un tueur en série.
L’enquête piétine car les policiers sont distraits par une affaire hors du commun qui concerne un troisième adolescent – et pas n’importe lequel : le fils du président de la République.
Pendant ce temps, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, la commissaire Edwige Marion émerge péniblement du coma dans lequel elle a été plongée après avoir reçu une balle dans la tête. Sans trop savoir pourquoi, elle redoute le commissaire Guerry, son ancien collègue, qui rôde dans les parages et se conduit de plus en plus bizarrement. Est-il vraiment celui qu’on croit ?
« Dysfonctionnelle » d’Axl Cendres, 02/06/2021, 352 p.
Fidèle grandit dans une famille résolument dysfonctionnelle. Son père, kabyle, enchaîne les allers-retours en prison et sa mère, fervente catholique, ceux à l’asile. Malgré tout, elle s’épanouit, entourée de ses six frères et sœurs aux personnalités fortes et aux prénoms panachés : JR, Dalida, Jésus… Cette tribu demeure au Bout du Monde, le bar familial à Belleville, théâtre de leurs joies et de leurs peines. Jusqu’au jour où, reconnue intellectuellement précoce, Fidèle est envoyée dans un lycée des beaux quartiers.
Dans cet autre bout du monde, les élèves se nomment Apolline ou Augustin et regardent de haut son Perfecto, ses manières de chat de gouttière et ses tee-shirts Nirvana. Mais c’est aussi là que l’attend l’amour, le vrai, celui qui forme, transforme… Celui qui sauve.
« Blood sisters » de Jane Corry, 02/06/2021, 512 p., traduction de Fabienne Gondrand.
Un matin ensoleillé de mai, trois petites filles sont sur le chemin de l’école. Une heure plus tard, l’une d’entre elles est morte.
Quinze ans passent. Kitty vit enfermée en elle-même, dans une maison de repos. Elle n’a aucun souvenir de l’accident qui lui a fait perdre l’usage de la parole.
Professeure d’arts plastiques, sa sœur Alison semble quant à elle bien remise de l’événement. Mais les apparences sont trompeuses. Instable et fauchée, elle décide de postuler à un emploi d’enseignante dans une prison pour hommes. C’est l’occasion idéale de se remettre à flot et de réparer les pots cassés.
Dans l’ombre, quelqu’un les observe. Quelqu’un qui cherche à se venger de l’accident et qui ne s’arrêtera devant rien pour faire éclater la vérité.
« Le châtiment de Willy Jones » d’Elizabeth H. Winthrop, 02/06/2021, 320 p., traduction de Pierre Ménard.
Dans les années 1940, dans une petite ville de Louisiane, on se prépare à exécuter à minuit un garçon noir de dix-huit ans, accusé d’avoir violé une adolescente blanche. Les habitants de la région vaquent à leurs occupations, mais l’événement occupe tous les esprits. Des doutes s’expriment peu à peu, à demi-mot, il se murmure même que le jeune homme n’avait aucune chance face aux pressions du père de la victime et des autres notables…
Rien ni personne ne pourra donc empêcher le dénouement fatal ?
« Lautrec » de Matthieu Mégévand, 02/06/2021, 192 p.
Lautrec, c’est la légende de Montmartre, le peintre du Moulin Rouge. Mais c’est aussi un petit homme foutraque, issu d’une famille de la haute noblesse de province, atteint d’une maladie génétique qui interrompt sa croissance. Fasciné par les cabarets, les théâtres et les prostituées, il peindra des hommes et des femmes toute sa vie. Alcoolique, rongé par la syphilis, il meurt à trente-six ans en laissant une oeuvre foisonnante et inclassable.
En mettant en scène l’obsession d’Henri de Toulouse-Lautrec pour la peinture, celle qui montre les êtres humains dans ce qu’ils ont de plus brut et de plus vivant, Matthieu Mégevand s’éloigne des représentations habituelles pour dresser le portrait de l’artiste en voyant, et de l’homme en possédé.
« Le maître du château » de Philip K. Dick, 02/06/2021, 448 p., traduction de Michelle Charrier.
« Je trouve qu’il a un sacré courage d’avoir publié un livre pareil. Si l’Axe avait perdu la guerre, on pourrait dire et écrire tout ce qu’on voudrait, comme autrefois ; on aurait un seul pays immense et une justice équitable, la même pour tout le monde. »
« La part des anges » de Bruno Combes, 02/06/2021, 384 p.
Depuis la mort accidentelle de son fils, Lisa a perdu goût à la vie. Avec son mari et sa fille, elle décide de quitter Paris pour s’installer au fin fond du Périgord, dans une bâtisse isolée que l’on nomme La Part des Anges, dans l’espoir d’y prendre un nouveau départ. En vain…
Jusqu’au jour où Lisa découvre, niché dans le grenier de l’ancienne ferme, le journal d’Alice, une jeune femme ayant vécu à La Part des Anges pendant la Seconde Guerre mondiale.
Page après page, Alice y raconte une vie marquée par les épreuves et le combat pour sauver sa famille, mais aussi par l’amour et l’espoir.
Un destin qui, quatre-vingts ans plus tard, n’est pas sans rappeler à Lisa sa propre histoire …
Face au courage d’Alice, trouvera-t-elle la force de se reconstruire ?
« Noir canicule » de Christian Chevassieux, 02/06/2021, 192 p.
Nous sommes en 2003. Lily est taxi. Elle accompagne un couple de vieux agriculteurs sur la route de Cannes, en pleine fournaise. Et si la canicule se prolongeait indéfiniment ? Sur l’autoroute, les bolides klaxonnent de loin, fusillent le rétroviseur d’appels de phares et passent en trombe. À mesure que la température monte, les personnages se dévoilent, entre amour et violence. Lily pense à sa fille aînée, Jessica, que l’adolescence expose aux premières déconvenues sentimentales. À son ex-mari, qui l’a quittée pour une femme plus jeune. À leurs anciens jeux érotiques… Il y a quelque chose de pourri dans l’atmosphère. Et toute cette poussière qui s’élève de la terre et vient coller à leurs songes, finira-t-elle par les ensevelir ?
« Fleishmann a des ennuis » de Taffy Brodesser-Akner, 02/06/2021, 608 p., traduction de Diniz Galhos.
Toby et Rachel, couple juif privilégié vivant dans les quartiers chics de Manhattan, se séparent. Après quinze ans de vie commune et deux enfants, ils ne se comprennent plus. Pour Toby, médecin hospitalier, c’est une forme de libération. Il goûte les joies du célibat grâce aux applis de rencontres.
Mais tout bascule quand Rachel disparaît littéralement de la circulation : elle ne vient pas chercher les enfants comme prévu pour les emmener en vacances et, surtout, elle ne donne plus le moindre signe de vie. Jusqu’à ce que les raisons de son geste se révèlent peu à peu…
« Mein Kampf, histoire d’un livre » d’Antoine Vitkine, 02/06/2021, 352 p.
C’est l’un des livres politiques les plus vendus de tous les temps. L’un des plus terrifiants, aussi. Diffusé à 12 millions d’exemplaires en Allemagne, à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires dans une vingtaine de pays avant 1945, Mein Kampf se vend, aujourd’hui encore, dans le monde entier.
Pourtant, l’histoire de ce bréviaire nazi devenu un best-seller planétaire est peu connue. Sait-on vraiment comment Mein Kampf a été écrit et pour quelles raisons ce livre a joué un rôle clef dans l’accession de son auteur au pouvoir ? Pourquoi le Führer a-t-il tenté de dissimuler son ouvrage au regard du monde, au point de faire publier un faux en France ?
Cette enquête passionnante et rigoureuse mène le lecteur de la cellule de prison où Hitler rédigea son livre aux couloirs du gouvernement de Bavière aujourd’hui, du Paris d’avant-guerre aux librairies turques modernes, en passant par les milieux néonazis. Alors que Mein Kampf est entré dans le domaine public en 2016, connaître les origines de ce manifeste du nationalisme et de l’extrémisme permet de comprendre pourquoi il demeure d’une actualité brûlante.