> Quatrième de couverture <
Sur l’Enclave, tout a été dit : qu’elle serait une zone blanche perdue dans la vallée du Lot, qu’on y vivrait en parfaite autonomie, qu’une créature y régnerait sans partage… Tout a été dit, mais on préfère se taire.
C’est ce à quoi le jeune adjudant-chef Stanislas Sullivan est confronté. À l’inverse de ses collègues de la gendarmerie de Buzac, il n’est pas un enfant du pays. Aussi, quand une de ses affaires, tombée au coeur de l’été, se révèle être un cas de disparitions de pèlerins reliées à l’Enclave, il va devoir ignorer les mises en garde et faire quelques entorses à la procédure.
Ignorer les mises en garde, c’est aussi l’option prise par Vanessa, aide médico-psychologique, et Simon, infirmier, venus passer un week-end dans l’Aveyron. Pour ce tandem qui accompagne quatre adolescents aux pathologies variées, c’est une première. Une première aussi, cette sensation de liberté quand ils naviguent sur le Lot. Oubliant pour un temps, et à tort, les chimères menaçantes des locaux…
Que cache l’Enclave ? Un monstre digne de légendes ancestrales ou une vérité macabre ? Que trouvera Vanessa en allant chercher de l’aide, une fois l’accident survenu ? Et sur quel obscur passé Stan mettra-t-il la main ?
> Spécificités < - Editions originales : Harper Collins - Collection : Noir - Date de parution : 07/04/2021 - Nombre de pages : 464
Alors là, on est en présence d’un livre qui ne pourra vous laisser indifférent. C’est le genre de livre qui risque de vous marquer et de vous poursuivre un bon bout de temps après sa lecture et ce, que ce soit positivement ou négativement (même si je ne vous le souhaite vraiment pas). Si vous ne voulez pas vous fermer à toute vie sociale (en même temps, vu le confinement, ça ne serait pas trop grave) ou si vous ne voulez pas sacrifier des heures de sommeil, alors n’ouvrez surtout pas ce livre de Nicolas Druart. Mais si vous le faites quand même, sachez que vous allez passer un terrible moment de lecture…
Par cette petite introduction, vous aurez compris que ce livre m’a énormément plu et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est le genre d’histoire qu’on aurait tendance à croire venant d’un écrivain anglo-saxon. Pourtant, ici, les décors sont plantés au fin fond de la France, dans la vallée du Lot, que certains d’entre vous doivent déjà bien connaître. Pour ma part, c’était une totale découverte. Ayant malgré tout déjà voyagé en France, le cadre distillé par l’auteur m’a permis d’y vagabonder en compagnie des personnages de l’histoire.
Ensuite, j’ai beaucoup aimé l’écriture très visuelle de Nicolas Druart. Ce dernier offre une lecture comme si on regardait un film ou une série, assis dans son divan. Pourtant, c’est notre imagination qui fait le boulot mais elle est bien aidée par ce style graphique. En plus, la phraséologie est très directe et offre beaucoup de sensations quant à l’atmosphère des lieux.
Une fois le suspens installé, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir les angoisses et les sentiments en même temps que les protagonistes. Pourtant, pour me faire frémir, je pense qu’il faut déjà y aller mais j’étais parfois tellement plongée dans ma lecture en soirée, que le moindre bruit aurait pu me faire sursauter et provoquer une crise cardiaque. Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce genre d’émotions par la lecture d’un livre. Et qu’est-ce que j’aime ça pourtant!
Au début du livre, j’aurais pu trouver quelques petits désagréments de style mais vu que le contenu de l’histoire m’a directement plu, je n’en ai pas tenu rigueur très longtemps à l’auteur. En plus, c’est comme si au fil des pages, ils s’évanouissaient progressivement.
Une fois commencé, c’est vraiment très difficile de reposer ce livre. Deux histoires se déroulent simultanément et on veut à tout prix connaître le fin mot de l’histoire. Et là, très gros étonnement puisque Nicolas Druart vous offre une de ces surprises que vous n’auriez même pas songer ou avoir le moindre doute. Sans me vanter, je pense que j’ai déjà lu de très nombreux thrillers et pourtant, un coup de théâtre de la sorte a été une grande première pour moi et j’en suis tombée sur les fesses (enfin, façon de parler puisque je lis en position assise et heureusement, donc!).
Je dirais qu’il y a, quand même, une grosse déception à cette lecture comme dirait Bruno Lamarque, libraire à Toulouse sur la quatrième de couverture : celle d’avoir terminé la lecture de cette bombe.
C’était le premier thriller de Nicolas Druart que je lisais mais ça ne sera définitivement pas le dernier tant il m’a convaincue avec « L’enclave ».
Je remercie les éditions Harper Collins pour leur confiance.