> Quatrième de couverture <
Connell et Marianne ont grandi dans la même ville d’Irlande. Il est le garçon en vue du lycée, elle est la solitaire un peu maladroite. Pourtant, l’étincelle se produit : le fils de la femme de ménage et l’intello hautaine connaissent ensemble leur premier amour.
Un an plus tard, alors que Marianne s’épanouit au Trinity College de Dublin, Connell s’acclimate mal à la vie universitaire.
Un jour, tout est léger, irrésistible ; le lendemain, le drame pointe et les sentiments vacillent.
Entre eux, le jeu vient tout juste de commencer.
> Spécificités < - Editions originales : Editions de L'Olivier - Date de parution : 04/03/2021 - Nombre de pages : 320 - Traduit de l'anglais (Irlande) par Stéphane Roques
L’histoire de Connell et de Marianne, c’est une histoire d’amour mais aussi celle du chat et de la souris. On les rencontre en janvier 2011 alors qu’ils sont encore lycéens. Connell est un jeune footballeur, aussi bon et populaire dans ses études que dans ses activités sportives et qui bénéficie d’un certain succès. Marianne, bien que riche, est une jeune fille solitaire, qui – malgré sa réussite scolaire – ne parvient pas à se faire des amis. Tout porterait à croire que rien ne les pousserait à se fréquenter à part Lorraine, la mère de Connell qui travaille pour la riche famille de Marianne. Vient ensuite l’université, ses codes mais aussi le renversement de popularité.
C’est tout un pan de leur vie que nous conte Sally Rooney jusqu’en février 2015, aux travers des moments de bonheur mais aussi de leurs failles. D’abord au sein du lycée puis à l’université où les chamboulements se multiplient pour cette jeunesse qui n’est pas encore prête à affronter sa vie d’adulte. Ayant connu aussi cette période de l’université où, à peine âgée de 18 ans, toutes nos certitudes s’effondrent et qu’on quitte doucement les chemins de l’enfance pour l’âge adulte, j’ai pu ressentir les émotions et sentiments que l’auteure a souhaité condenser dans ses personnages.
Sally Rooney nous conte une histoire contemporaine d’amitié et d’amour, dans laquelle Connell et Marianne se perdent pour parfois mieux se retrouver mais aussi parfois mieux se quitter. C’est un récit sensible, sans pourtant tomber dans le mièvre que cet apprentissage de la vie. Très actuelle, l’histoire parvient à attirer le lecteur qui ne peut que se demander si les chemins des deux personnages principaux arriveront à devenir plus qu’un seul.
Souvent le lecteur pourra être frappé par la justesse des émotions, par l’essence des échanges. Écrit avec un style assez direct et clinique, c’est alors parfois malaisé de s’attacher aux protagonistes. Le fait que le regard des autres importe beaucoup pour ces deux jeunes ne fait que nous renvoyer à notre société actuelle où on étale sa vie sur les réseaux sociaux, cherchant en quelque sorte l’approbation de nos concitoyens.
Une petite originalité dans la forme de ce livre est que les dialogues ne sont pas édités comme les livres traditionnellement, ce qui ne permet pas de les distinguer clairement par rapport au reste. Cela m’a quelque peu déstabilisée au départ car j’ai dû m’y habituer et je pense que ce style risque de rebuter plus d’un lecteur.
Pour les aficionados de films et séries, sachez que ce livre « Normal people » a déjà été adapté sous le format d’une série irlandaise de 12 épisodes d’une trentaine de minutes chacun. Je compte bien la regarder très prochainement et vous ferai part de mon ressenti quant à cette adaptation.
Je remercie les éditions de L’Olivier et les éditions Points pour leur confiance.