« Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux. »
– Jules Renard, 1902
Petite nouveauté pour les lecteurs de mon blog ainsi que pour les personnes qui me suivent sur les réseaux sociaux. J’essaierai dorénavant de publier chaque semaine une liste des livres à paraître qui m’intéressent particulièrement et qui pourraient susciter aussi de l’intérêt pour vous. Je ne choisirai essentiellement que sur la base de mes goûts personnels, grâce aux informations que j’aurai pu glaner à gauche et à droite, sur les sites consacrés à la littérature ainsi que sur ceux des maisons d’édition.
J’accompagnerai les couvertures de leur quatrième de couverture. Concernant mon avis, il faudra revenir plus tard car, par respect pour les autres lecteurs, je ne publie pas mes chroniques avant la date officielle de parution du livre (sauf demande expresse de la maison d’édition ou de l’auteur lui-même).
Voici une liste non exhaustive des livres à paraître la semaine du 29 mars 2021:
Mercredi 31 mars 2021 :
Littérature blanche
« Trois » de Valérie Perrin chez Albin Michel, 672 p.
« Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore. Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.
2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?
« Par une mer basse et tranquille » de Donal Ryan chez Albin Michel, 256 p., traduction de Marie Hermet.
Fuyant les bombardements, Farouk, un médecin syrien, décide de traverser la Méditerranée avec sa femme et sa fille pour trouver asile en Irlande. Ce pays est le seul qu’a jamais connu Lampy, un jeune homme qui rêve de tout plaquer – à commencer par sa famille et son boulot – depuis que Chloe, sa petite amie, l’a quitté. Quant à John, peut-être parce qu’il sent la mort approcher, il cherche la rédemption après une vie passée à faire le mal autour de lui.
Le réfugié, le rêveur au cœur brisé et le pénitent : de la Syrie en guerre à la campagne irlandaise, trois hommes blessés à la croisée de leurs destins, trois êtres que tout oppose et dont les chemins vont converger de manière inattendue.
2. Littérature noire
» Le dernier chant » de Sonja Delzongle aux Editions Denoël, 480 p.
Et si les animaux n’étaient que de malheureuses sentinelles…
« C’est le bruit, qui tue. Le dernier chant. Il apporte la mort. »
Telle est la prédiction de la vieille Innu devant l’immense cimetière qu’est devenu le fleuve Saint-Laurent en ce matin d’août 2021. A perte de vue, des marsouins, des bélugas, quelques orques, flottent le ventre en l’air. Une hécatombe sans précédent.Deux mois après, dans une réserve du Congo, les gorilles succombent eux aussi à un mal inexpliqué. Et, chose stupéfiante, les survivants, prostrés semblent pleurer… Quel lien entre ces phénomènes qui se multiplient dans le monde ? A qui profite la disparition de ces êtres vivants ? C’est ce que se demande Shan, chercheuse à l’Institut de virologie de Grenoble, en découvrant le dossier déposé sur son bureau par un stagiaire.La voilà décidée à mener l’enquête, seule. Mais déjà, des yeux la surveillent, quoi qu’elle fasse, où qu’elle s’envole… Et à l’approche de la vérité, Shan mettra en jeu non seulement ses convictions, mais aussi sa propre vie.
« Sur l’autre rive » de Emmanuel Grand chez Albin Michel, 528 p.
Saint-Nazaire, ses chantiers navals, une forêt de silos et de grues, les marais et l’océan à perte de vue, un pont entre deux rives. Pour Franck Rivière, 21 ans, jeune espoir du football local, des rêves plein la tête, c’est aussi la fin du voyage : une chute de 68 mètres et son corps glacé repêché au petit matin.
Tandis que le capitaine Marc Ferré doute de ce suicide, Julia, la soeur de Franck, brillante avocate « montée » à Paris, se heurte aux vérités d’une ville qui cache mal sa misère, ses magouilles et son pouvoir secret : que le bizness paie peut-être plus que le ballon rond, que Saint-Nazaire ne l’a jamais quittée, et qu’on n’enterre pas aussi facilement un amour d’adolescence.
« La machine Ernetti » de Roland Portiche, chez Albin Michel en version originale, 528 p. et format « poche » chez Le Livre de Poche, 544 p.
Une expédition clandestine à la recherche du Temple de Salomon révèle un énigmatique cube de pierre, vieux de trois mille ans. A l’intérieur : un secret qui pourrait remettre en cause la véracité de la Bible et déstabiliser des milliards de croyants.
Une seule solution pour éviter le chaos : mener l’enquête dans le passé. Sur ordre du pape Jean-Paul II, le père Pellegrino Ernetti remonte le chronoviseur, cette extraordinaire machine capable de voir dans le temps, qui aurait été conçue en 1964 et demeure le secret le mieux gardé du Vatican.
Ce qu’elle va dévoiler emmènera le père Ernetti plus loin encore qu’à l’époque du roi Salomon, jusque dans l’Égypte ancienne, sous le règne de l’éblouissante Nefertiti qui pourrait bien détenir la clé de l’énigme.
3. Documents & essais
« La peau des pêches » de Salomé Berlioux aux Éditions Stock, 288 p.
« J’annonce à mon médecin : nous souhaitons avoir un enfant. De sa voix tranquille il me répond : « C ’est possible ».
De ce « c’est possible » dont il ne reste rien, je garde toutefois le souvenir. Talisman d’une époque où avoir un enfant semblait non seulement possible mais facile. Aujourd’hui, j’ai si honte de ce sentiment d’invincibilité qui m’habitait alors.
Je n’avais aucun doute. Pourquoi en aurais-je eu ? »
À 28 ans, Diane n’avait aucune raison de penser son couple infertile. Jeune, douée pour le bonheur, amoureuse de son mari, avoir un enfant était un projet qu’elle partageait avec des millions d’autres femmes, quoi de plus banal, et pourtant.
« Tchernobyl par la preuve: Vivre avec le désastre et après » de Kate Brown aux Editions Actes Sud, 528 p., traduction de Cédric Weis et Marie-Anne de Béry.
En 2011, “quand la centrale de Fukushima a été frappée de plein fouet par un tsunami, les dirigeants japonais ont réagi de manière étrangement similaire à celle des leaders soviétiques en 1986. Ils ont massivement sous-estimé l’ampleur de la catastrophe – la fusion de trois réacteurs –, ils ont envoyé des pompiers sans équipement de protection dans des champs de radioactivité très élevés et n’ont intentionnellement pas informé la population des niveaux de radiation”. Puis ils ont dissimulé l’ampleur de la catastrophe, comme les dirigeants soviétiques l’ont fait pendant quelques années.
Kate Brown est la première historienne occidentale à avoir travaillé dans les archives du ministère soviétique de la Santé. Après dix ans de fouilles – elle a obtenu la déclassification de nombreux dossiers –, d’entretiens et d’enquête de terrain en Russie, en Ukraine et en Biélorussie (jusque dans la Zone d’exclusion), elle nous donne à voir l’étendue du désastre, mais aussi les actions entreprises pour dissimuler la vérité et convaincre la communauté internationale et l’opinion publique de l’innocuité des retombées radioactives. Car les efforts déployés pour dénaturer l’histoire ne s’arrêtent pas aux frontières de l’URSS : plusieurs États occidentaux, des agences de l’ONU, des diplomates internationaux et des scientifiques associés à l’industrie nucléaire ont éludé, voire nié l’existence d’une catastrophe sanitaire de grande échelle.
Cette enquête révèle ou confirme les mensonges et les collusions, mais relate aussi le quotidien des survivants. Elle met en lumière les conséquences irréversibles de la radioactivité artificielle sur l’ensemble du vivant, la spécificité des faibles doses accumulées, et nous confronte, jusqu’à la sidération, à ce que nous ont légué des décennies d’accidents et d’essais nucléaires en tout genre. Quoi que l’avenir nous réserve, nous ne pouvons plus continuer à faire l’économie d’un honnête et véritable guide de survie – en cas de nouveau désastre.
4. Jeunesse
« Les Langoliers » de Stephen King chez Albin Michel, 512 p., traduction de William Olivier Desmond.
« Les Langoliers arrivaient. Pour les paresseux, les incapables, exactement comme son père l’avait prédit ».
A bord d’un vol vers Boston, dix personnes se réveillent, seules dans l’avion. Le reste des passagers s’est volatilisé. L’avion se tient sur un tarmac désert du Maine. Attentat, complot, faille temporelle ? Chacun a une théorie, mais c’est sans doute Dinah, une petite fille aveugle, qui en sait le plus long.
Et c’est elle qui, la première, entendra ce bruit sourd, qui se rapproche…
A partir de 13 ans
Jeudi 1er avril 2021
Littérature blanche
« Kerosene » d’Adeline Dieudonné aux Editions de L’Iconoclaste, 312 p.
Une station-service, une nuit d’été, dans les Ardennes.
Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d’un cheval et d ‘un macchabée. Juliette, la caissière, et son collègue Sébastien, marié à Mauricio. Alika, la nounou philippine, Chelly, prof de pole dance, Joseph, représentant en acariens… Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer.
Chacun d’eux va devenir le héros d’une histoire, entre elles vont se tisser parfois des liens.
« Les Échos du souvenir » de Tamara Mc Kinley aux Editions de L’Archipel, 416 p., traduction de Danièle Momont.
1936. À peine arrivée à Paris, la Ville Lumière apparaît à Annabelle Blake, jeune infi rmière contrainte de fuir Londres, comme la cité de tous les possibles.
Elle y fait la connaissance d’Étienne, poète en devenir, et de Henri, peintre en quête de reconnaissance. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et à prendre du bon temps. Mais ce Paris bohème n’est pas qu’une fête, d’autant que la guerre civile menace en Espagne…
Deux décennies plus tard, suivant les pas de sa mère, Eugénie, une artiste prometteuse, tombe amoureuse de la capitale sitôt arrivée gare de Lyon. Mais elle ne se doute pas des secrets que son séjour va faire surgir…
« Celle que je suis » de Claire Norton aux Éditions Robert Laffont, 432 p.
Valentine vit dans une petite résidence d’une ville de province. Elle travaille à temps partiel au rayon librairie d’une grande surface culturelle. Les livres sont sa seule évasion ; son seul exutoire, le journal intime qu’elle cache dans le coffre à jouets de son fils. Et son seul bonheur, cet enfant, Nathan, qui vient de souffler ses six bougies.
Pour le reste, Valentine vit dans la terreur qu’au moindre faux pas, la colère et la jalousie de son mari se reportent sur Nathan… L’arrivée d’un couple de voisins âgés dans l’appartement d’en face va complètement bouleverser sa vision du monde. Car comment résister à la bonté de Guy, qui se conduit avec Nathan comme le grand-père qu’il n’a jamais eu ? Comment refuser la tendresse de Suzette, cette femme si maternelle, elle qui a tant manqué de mère ? Peu à peu, Valentine se laisse apprivoiser.
Jusqu’au jour où elle commet une minuscule imprudence aux conséquences dramatiques… Mais une chose change tout, désormais : elle n’est plus seule pour affronter son bourreau et reconstruire sa vie volée.
« Le guerrier tortue » de Mary Relindes Ellis chez Gallmeister, 464 p., traduction d’Isabelle Maillet.
Dans une ferme du nord du Wisconsin, Billy Lucas, un petit garçon sensible, grandit dans l’admiration de son frère aîné James, qui s’efforce de les protéger de la violence de leur père alcoolique. Heureusement pour eux, leurs voisins Ernie et Rosemary, un couple sans enfant, les aiment comme leurs fils. Mais James s’engage dans les Marines et part au Vietnam et Billy se retrouve en première ligne face à son père. Quand James est porté disparu au combat, c’est son souvenir et son esprit qui soutiennent Billy pendant les difficiles années de l’adolescence, propices à l’errance et aux tourments. Mais aussi à l’apprentissage d’une certaine sagesse.
« Jacky » de Geneviève Damas aux Editions Gallimard, 160 p.
Ibrahim Bentaieb, jeune Belge d’origine marocaine, fiché S, doit réaliser un mémoire de fin de lycée sur un sujet de société. Mais il est en décrochage scolaire et décide de jeter l’éponge, quitte à redoubler. Cependant son professeur veut à tout prix qu’il s’en sorte : « Choisis un sujet qui t’intéresse, peu importe ce que ce sera. » Ibrahim décide alors de consacrer son travail à Jacky, rencontré quelques mois plus tôt lors d’un atelier interécoles ; il venait de Beth-Yaldout, un lycée juif des quartiers chics de Bruxelles.
Geneviève Damas réunit ici avec justesse et émotion deux mondes en apparence irréconciliables.
« Albert Black » de Fiona Kidman chez Sabine Wespieser Editeur, 352 p., traduction de Dominique Goy-Blanquet.
C’est en octobre 1955 que commence le procès d’Albert Black : ce jeune Irlandais de vingt ans, arrivé à Wellington deux ans auparavant, est accusé du meurtre d’un garçon lui aussi tout juste immigré, à l’occasion d’une rixe dans un bar.
Fiona Kidman ne se contente pas ici d’ouvrir à nouveau l’enquête sur les circonstances du drame – crime passionnel ? légitime défense ? – et sur la personnalité de ce gentil gamin de Sandy Row que la pauvreté a chassé de Belfast dans l’espoir d’une vie meilleure. Elle met également en lumière le contexte de l’époque : la peine de mort venant d’être rétablie en Nouvelle-Zélande, et le Premier ministre de publier un rapport accusant les immigrés de fraîche date de répandre le vice.
« Comme des bêtes » de Violaine Bérot aux Editions Buchet-Chastel, 160 p.
La montagne. Un village isolé. Dans les parois rocheuses qui le surplombent, se trouve une grotte appelée ’la grotte aux fées’. On dit que, jadis, les fées y cachaient les bébés qu’elles volaient.
A l’écart des autres habitations, Mariette et son fils ont construit leur vie, il y a des années. Ce fils, étonnante force de la nature, n’a jamais prononcé un seul mot. S’il éprouve une peur viscérale des hommes, il possède un véritable don avec les bêtes.
En marge du village, chacun mène sa vie librement jusqu’au jour où, au cours d’une randonnée dans ce pays perdu, un touriste découvre une petite fille nue. Cette rencontre va bouleverser la vie de tous…
« Sous nos pieds l’océan » de Amity Gaige chez Gallmeister, 384 p., traduction de Juliane Nivelt.
Pour Michael, partir naviguer en famille une année entière dans les Caraïbes est la dernière chance de sauver son couple. Les années l’ont éloigné de son épouse Juliet, et le quotidien ne leur suffit plus. Le parfum d’aventure leur insuffle d’abord une bouffée d’énergie, et leurs deux jeunes enfants sont au paradis. Pourtant, Juliet éprouve un sentiment d’échec et s’interroge sur le sens de leur mariage.
Une relation imparfaite, et pourtant étrangement nécessaire. Quoi de plus propice à l’introspection que l’immensité du large ? Mais l’océan est avant tout un milieu dangereux où l’imprévu peut frapper à tout moment. Ne s’improvise pas marin qui veut.
« Atomic film » de Vivianne Perret aux Éditions La Manufacture de Livres, 368 p.
Années 1950. Dans le désert du Nevada, les États- Unis expérimentent leurs bombes atomiques.
Alentour, on s’extasie de ces démonstrations de la puissance américaine. Les écoles organisent des sorties pour admirer les champignons atomiques, les enfants joue avec cette «neige» qui retombe sur leur jardin…Et c’est ce cadre que choisit Howard Hughes pour y tourner avec John Wayne et Susan Hayward son film Le Conquérant… Mais bientôt dans la région, on commence à remarquer de curieux phénomènes ; les bêtes d’abord puis les éleveurs et leurs familles sont touchés. La Commission de l’Énergie atomique se veut rassurante : aucun risque, les radiations sont bien trop faibles et ces troubles médicaux peuvent avoir tant de causes…Et puis, dans cette zone il n’y a après tout que quelques mormons, des éléveurs, des Indiens et, de passage, une équipe d’Hollywood.
2. Littérature noire
« La chasse » de Bernard Minier chez XO Editions, 480 p.
« Il y a des ténèbres qu’aucun soleil ne peut dissiper. »
Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt. L’animal a des yeux humains. Ce n’est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l’Ariège…
Dans ce thriller implacable au final renversant, Bernard Minier s’empare des dérives de notre époque. Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d’une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.
Une enquête où Martin Servaz joue son honneur autant que sa peau.
« Du bruit dans la nuit » de Linwood Barclay chez Belfond Noir, 416 p., traduction de Renaud Morin.
Paul, professeur d’université, n’est plus que l’ombre de lui-même après avoir été témoin d’une scène macabre, huit mois plus tôt. Atteint de stress post-traumatique, il ne parvient pas à renouer avec une vie normale. Pour l’y aider, sa femme l’encourage à coucher sur le papier les pensées qui le rongent et lui
offre une machine à écrire. Mais bientôt, ce sont d’étranges bruits qui hantent les nuits de Paul, et qu’il semble seul à entendre : le clac-clac répétitif de la machine qui tape seule et lui livre, au matin, des messages inquiétants…
Démence ? Paranoïa ? Machination ? Tourmenté par son obsédant souvenir, Paul se voit projeté dans une enquête.
« Serial bomber » de Robert Pobi aux Editions Les Arènes, 544 p., traduction de Mathilde Helleu.
Un beau soir d’octobre à New York. Privatisé à l’occasion d’un gala, le musée Guggenheim accueille 702 convives. Qu’une explosion tue net. Le bâtiment, lui, est relativement épargné. Un attentat d’une telle précision ne peut être le fruit du hasard, mais le FBI est immédiatement débordé par le nombre extravagant de victimes, de profils à comparer, de dossiers à recouper.
Le FBI fait appel à Lucas Page, un ancien agent aujourd’hui astrophysicien et professeur d’université. Atteint d’une forme de syndrome d’Asperger, il est capable de « lire » une scène de crime comme s’il y assistait, de compulser des données d’un seul coup d’oeil. Lui seul saura arrêter ce serial bomber avant qu’il ne frappe encore.
Deuxième aventure avec le personnage de Lucas Page.
« Tue-moi encore » de Rachel Abbott aux Editions Belfond Noir, 426 p., traduction de Chloé Royer.
Maggie Taylor en est convaincue : s’installer à Manchester est la meilleure chose qui pouvait arriver à sa famille. Et tant pis si son mari Duncan ne partage pas complètement son enthousiasme.
Mais un soir, alors qu’elle rentre du travail, la jeune femme a un choc : Duncan est parti, laissant leurs enfants seuls à la maison. Pas d’explication ni de mot d’excuse ; son téléphone est éteint. Où est-il ?
À mesure que les heures passent, la tension monte pour Maggie. Et lorsqu’une jeune femme lui ressemblant fortement est retrouvée morte et que l’inspecteur Tom Douglas s’empare de l’affaire, Maggie réalise soudain deux choses : non seulement, elle n’est pas seule à chercher Duncan, mais d’autres femmes vont mourir. Et elle pourrait bien être la prochaine…
« Ce qu’il nous reste de Julie » de Sébastien Didier chez Hugo Thriller, 427 p.
Vingt ans.
Cela fait vingt ans que Sébastien a quitté Sainte-Geneviève, sa petite ville natale du sud de la France. Trop de démons l’y tourmentaient. Aujourd’hui, comble de l’ironie pour un écrivain, c’est un livre qui le renvoie à ce passé qu’il s’est toujours efforcé d’oublier.
Le Temps d’un été.
Tout dans ce roman, qui s’annonce comme le succès littéraire de l’année, lui fait penser à Julie. Des références troublantes, des anecdotes qu’elle seule connaissait… À tel point qu’il en est persuadé : c’est elle qui l’a écrit.
Julie, son amour d’adolescent.
Celle qui a tant compté.
Mais qui est morte il y a vingt ans, assassinée par un tueur en série.
« Red Pill » de Hari Kunzru chez Christian Bourgeois Editeur, 368 p., traduction de Elisabeth Peellaert.
Après avoir reçu une bourse, un écrivain américain se rend en résidence dans une prestigieuse institution artistique à Wannsee, dans la banlieue de Berlin. Mais une fois arrivé, il ne parvient pas à écrire une ligne : il préfère regarder Blue Lives, une série TV policière ultraviolente qui l’obsède de plus en plus… Dans l’ambiance étrange de ce centre, où la transparence est le maître-mot, il sent son univers mental et politique vaciller…
Wannsee est un endroit plein de fantômes : c’est là que les nazis ont décidé de la Solution Finale, et là où est enterré Henrich von Kleist, qui s’est suicidé après avoir décidé que « le bonheur était impossible sur terre ».
Quand le narrateur se rend à une fête et y rencontre Anton, le créateur de Blues Lives, tout est bouleversé. Il découvre quelle idéologie se cache derrière cette série télé, et quel est le but politique que recherche Anton :
Imprégner lentement ses spectateurs d’une vision du monde d’extrême-droite… Ou bien notre narrateur est-il simplement paranoïaque ?
« Frontière belge » de Nicolas Freeling aux Editions de L’Archipel, 264 p., traduction revue par Rémy Lambrechts – Je vous en parle bientôt
Intello, iconoclaste et gourmet, l’inspecteur Van der Valk, du Bureau central de police d’Amsterdam, est le héros d’une série de romans exceptionnels à plus d’un titre : études de moeurs, description d’un pays, intrigues issues de conjonctures humaines dramatiques.
Ce roman se déroule dans les années 1960 quand il existait encore des frontières entre la Belgique, la France et les Pays-Bas. Van der Valk y croise Lucienne Englebert alors que son père, chef d’orchestre de renom, vient d’être victime d’un accident de voiture.
Puis l’inspecteur l’oublie, accaparé par plusieurs affaires, dont l’assassinat a priori banal d’un homme. A priori seulement, car cet individu aux identités multiples obligera notre atypique policier hollandais à se rendre en Belgique, où il démantèlera un drôle de trafic transfrontalier…
Une enquête menée à l’ancienne, où l’inspecteur prend son temps pour saisir la psychologie de la victime, s’en imprégner. Et au cours de laquelle il croisera de nouveau la belle et désinvolte Lucienne.
« Noir » de Koz, chez Fleuve Editions, 320 p.
Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.
Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.
Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…
« Rouge » de Koz, chez Fleuve Editions, 320 p.
Tandis qu’une canicule sans précédent s’est abattue sur la France, les départs de feu se multiplient dans la garrigue aux alentours de Marseille, provoquant de véritables scènes de panique. L’intention criminelle ne fait aucun doute. La cellule Vulcain, qui enquête sur les causes d’incendies suspects, est mise à contribution pour identifier et arrêter les responsables de cette catastrophe.
Une mission dont le capitaine Hugo Kezer, en charge de la cellule Nouvelles Menaces, va rapidement prendre le commandement. En effet, celui-ci se trouve justement dans la région pour rendre visite à sa fille, Mila, qui s’est portée volontaire au sein d’une association pour secourir la faune mise en danger par les feux de forêt. Impossible alors, pour lui, de ne pas se lancer à corps perdu dans cette affaire.
Pourtant, sans tarder, ses investigations sur les « mégafeux » en cours vont compromettre son propre enfant…