> Quatrième de couverture <
Martin Bormann est la seule figure majeure du nazisme à n’avoir jamais fait l’objet d’une biographie écrite par un historien.
À rebours des rares écrits, qui le présentent comme le pire des nazis, plus cruel que Hitler dont il aurait été le «mauvais génie », cet ouvrage démontre que le Führer était bel et bien son propre maître en politique : Bormann était son instrument.
Son ascension, depuis son poste de secrétaire au siège du Parti nazi à l’âge de 29 ans, tient essentiellement à sa foi nazie et à sa capacité à la mettre au service de Rudolf Hess d’abord, de Hitler lui-même ensuite.
Archives à l’appui, François Delpla démontre que Bormann est ce qu’on appelle en politique un « fusible », un collaborateur qui concentre le blâme pour les reproches suscités, à tort ou à raison, par les décisions du chef. Sauf que ce fusible ne fond jamais !
La carrière de Bormann culmine avec un titre de « secrétaire du Führer » obtenu en 1943. Chemin faisant, il est devenu l’intime du dictateur, en gérant ses finances et ses domaines. Il était donc au courant de beaucoup d’aspects du IIIe Reich restés obscurs, et que cette biographie éclaire enfin – notamment l’énigme du vol de Rudolf Hess et l’état d’esprit de Hitler à la toute fin.
L’auteur fait aussi la lumière sur les derniers instants de Bormann.
> Spécificités < - Editions: Nouveau Monde Editions - Date de parution : 21/10/2020 - Nombre de pages : 410
Depuis toute petite, je m’intéresse beaucoup à tout ce qui touche de près ou de loin le conflit de la Seconde Guerre Mondiale. J’avais déjà lu un très grand nombre de livres et de documents à ce sujet. Pourtant, je n’avais jamais entendu parler de Martin Bormann. Ce livre était l’occasion d’en apprendre davantage mais surtout de « mettre en lumière » la vie de cet homme et de son rôle prédominant comme homme de confiance d’Aldolf Hitler.
L’auteur est historien et explique dans son introduction que ce travail au sujet de Martin Bormann n’avait jamais été fait de la part d’historien comme lui. Des livres et des articles traitaient de cet individu, mais à chaque fois écrits par des journalistes ou des écrivains. C’est comme si la littérature historique avait passé sous silence la vie de Martin Bormann et son rôle pourtant considérable comme homme à la droite du Fürher.
Ce livre est richement documenté et le travail que François Delpla est tout simplement considérable et remarquable. Considérable par le nombre et l’importance des recherches que l’auteur s’est donné pour mission de réaliser en vue de l’écriture de ce livre. Remarquable par la justesse et la précision avec laquelle il explicite la vie entière de cet homme montant rapidement les échelons du parti pour se retrouver finalement dans les plus hautes sphères du pouvoir nazi.
C’est un portrait sans concession que l’on découvre en tant que lecteur et François Depla nous laisse nous forger notre propre opinion quant à cet homme de l’ombre très souvent oublié des manuels. Ecrit par un historien, la pédagogie de ce livre est intéressante et malgré de très nombreuses références pouvant être inconnues pour le lecteur lambda, il devient vite passionnant et nous permet d’élargir un peu plus nos connaissances sur cette période noire de l’Histoire.
Je remercie les Editions Nouveau Monde et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Non Fiction.