> Quatrième de couverture <
Il est des cadeaux qu’on préférerait ne jamais recevoir…
Arrêté à un feu à Berlin, Milan Berg aperçoit sur le siège arrière d’une voiture une ado terrorisée qui plaque une feuille de papier contre la vitre. Un appel au secours ? Milan ne peut en être certain : il est analphabète. Mais il sent que la jeune fille est en danger de mort.
Lorsqu’il décide de partir à sa recherche, une odyssée terrifiante commence pour lui. Accompagné d’Andra, sa petite amie, Milan est contraint de retourner sur l’île de son enfance. Là, il va découvrir des pans entiers de son passé qu’il avait oubliés…
Une cruelle prise de conscience s’impose alors : la vérité est parfois trop horrible pour qu’on puisse continuer à vivre avec elle – et l’ignorance est souvent le plus beau des cadeaux…
> Spécificités < - Editions : Editions de L'Archipel - Date de parution : 04/03/2021 - Nombre de pages : 332 - Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Je dois d’ores et déjà vous avertir que ce bouquin m’a littéralement retourné le cerveau comme peu de livres ont pu le faire. Je ne pense pas que les livres qui m’ont fait cet effet-là soient aussi nombreux que les dix doigts de la main. Lorsque je dis cela, ce n’est pas que c’est difficilement lisible avec des phrases alambiquées sans queue ni tête ou qu’il faille disposer d’un BAC+10 pour l’apprécier. Non, je dis cela car l’auteur, Sebastian Fitzek, s’amuse avec des petits détails constituant petit à petit, chapitre après chapitre, un puzzle, un réseau pour terminer son histoire comme un aranéide l’aurait fait avec son énorme toile.
Je suis incapable de dire le nombre de fois que je suis revenue en arrière afin de m’assurer que je n’étais pas passée à côté de quelque chose de trop évident ou d’avoir manqué un élément. Ce livre constitue un pari osé de la part de l’auteur, car il risque soit de plaire beaucoup à certains lecteurs qui sont friands de ce type de thrillers mais il peut aussi totalement rebuter d’autres par ce genre de construction.
Moi-même, j’ai préféré laisser décanter cette lecture plusieurs jours (une semaine même, en fait) avant de me lancer dans la rédaction de cette chronique, tant ce livre m’a bousculée. Mais heureusement, cela a été dans le bon sens du terme.
L’idée première est originale de baser son histoire sur une personne souffrant d’alexie. Je ne connaissais pas les tenants et aboutissants de cette maladie : la lecture de ce livre m’a appris beaucoup de choses ! Même si on se trouve dans un thriller pur et dur, c’est toujours profitable de pouvoir élargir ses connaissances personnelles, sans même s’en rendre compte.
Si vous avez peur de vous ennuyer, je vous rassure tout de suite : cela ne sera pas le cas ! Dès les premières pages, on est directement plongé en pleine action, les temps morts sont quasi inexistants et les rebondissements s’enchaînent. L’apothéose se fait par un final que l’on ne soupçonnait même pas…
Bon, il ne faut pas se voiler la face non plus : c’est un livre, un thriller et cela peut sembler parfois pharamineux ou rocambolesque. Mais, si comme moi, vous cherchez à vous divertir, à vous changer les idées après une journée compliquée ou à simplement vous évader comme devant un bon gros blockbuster hollywoodien : alors ce livre est parfait !
La traduction est parfaitement réalisée permettant une lecture très fluide pour ce livre qui se vit comme un suspense à cent à l’heure. Les chapitres assez courts permettent de maintenir la tension à son comble durant une grande partie du récit.
Sebastian Fitzek est l’un des auteurs allemands les plus lus dans le monde mais c’est surtout un roi de la manipulation pour ses lecteurs. Merci pour ce coup de génie diabolique et haletant !
Je remercie les Editions de L’Archipel pour leur confiance.