> Quatrième de couverture <
Une jeune femme est retrouvée dans son appartement bruxellois, tuée de plusieurs coups de couteau. Tout accuse Nikola Stankovic, artiste marginal, dernière personne que la victime a appelée avant sa mort. Il apparaît sur les caméras de surveillance juste après le meurtre, la police retrouve ses vêtements maculés de sang et découvre des croquis de la scène de crime dans son atelier.
Sous ses airs d’enfant perdu, Niko est un graffeur de génie que la presse a surnommé le Funambule après l’apparition d’une série de fresques anonymes ultra-violentes dans les rues de la capitale. Muré dans le silence, sous surveillance psychiatrique, le jeune homme nie tout en bloc. Pour seule ligne de défense, il ne répète qu’une phrase : « c’est pas moi ».
> Spécificités < - Editions : HC Editions - Date de parution : 05/03/2020 - Nombre de pages :
Il y a un peu plus d’un an, je découvrais pour la première fois un livre de Paul Colize, « Un jour comme les autres », auteur dont j’avais dit le plus grand bien et qui partage la même nationalité que moi. Dès les premières pages, il avait su me conquérir par une plume tout en finesse et pourtant ô combien, forte.
Son dernier livre a eu le « malheur » de sortir très peu de temps avant le confinement puisqu’il est paru début du mois de mars. Vu l’ampleur de cette crise sanitaire, de nombreux livres ont vu leurs publications passées sous quasi secret suite à l’annulation des salons et foires, les médias couvrant sans cesse la maladie et l’attention des gens se trouvant obnubilée par ce qu’il se déroulait à travers le monde, dans une ambiance anxiogène. Ce livre en a été, hélas pour lui mais aussi pour les potentiels lecteurs, l’un des nombreux exemples malgré toutes les qualités qu’il comporte.
Si je ne le sors que maintenant de ma pile à lire, il y a une raison toute simple. Quand j’apprécie un auteur, je n’aime pas me lancer toute de suite dès la parution de son prochain bouquin. Pourquoi? Tout simplement, parce qu’une fois lu, je ressentirai indéniablement un manque et impatiente que je suis, je devrai pourtant attendre sa prochaine publication. Vu que j’avais besoin d’une lecture qui me captive, « Toute la violence des hommes » s’est dès lors retrouvée dans mes mains.
En tout cas dès les premières pages, voire même lignes, j’ai été happée par l’histoire de ce Nikolas Stankovic, graffeur à Bruxelles qui en vient à être accusé du meurtre d’une jeune femme, retrouvée lardée de coups de couteau. A titre de défense, il ne fait que répéter : « Ce n’est pas moi » et est envoyé en observation dans un établissement de défense sociale. Vient alors une enquête palpitante sur ce meurtre mais aussi et surtout, sur les origines de notre héros.
Deux choses m’ont particulièrement marquées dans ce livre. Tout d’abord, les investigations sont menées par un avocat de la défense et par une directrice haute en couleurs d’un centre de défense sociale. En matière d’originalité pour un thriller ou un roman noir, je trouve que le niveau est mis haut. Ces deux personnages ont des caractères diamétralement opposés et pourtant, leur union fera leur force (et voilà encore un petit clin d’oeil à ma Belgique;).
Ensuite, l’alternance entre les chapitres relatifs à l’enquête sur le meurtre et ceux consacrés au passé du protagoniste principal s’articulent judicieusement car l’un et l’autre amènent des éléments importants quant à la quête de la vérité. L’auteur, Paul Colize s’ « amuse » à les semer petit à petit pour qu’au final, ils s’emboîtent magistralement.
Lire un livre se déroulant en Belgique fait que je redécouvre mon pays, toujours sous une autre facette, sous un autre regard et finalement, je ne m’en lasse pas.
Voilà donc sûrement l’un des derniers livres lus en 2020 (même s’il reste presque une dizaine de jours) qui va s’ajouter à mes coups de coeur littéraires de l’année. S’il vous manque l’un ou l’autre cadeau pour l’un de vos proches ou tout simplement pour faire plaisir aux amateurs de belles plumes, je vous le conseille très vivement!
Je remercie Agnès Chalnot et HC Editions pour leur confiance.
« Le silence peut aussi être une arme. Il masque les mensonges, les aveux et les trahisons. »
C’est très tentant, je ne connaissais pas du tout.
Merci pour la découverte !
Bonne journée