> Quatrième de couverture <
Laura a vécu 9 mois au sein de l’État islamique. Elle quitte clandestinement la Belgique en mars 2014 avec son mari rencontré sur internet et son fils de 4 ans. Elle fera le chemin inverse dans des conditions périlleuses, enceinte d’un deuxième enfant et suivie par son mari. Aujourd’hui, Laura est capable de faire le point sur ce qui l’a poussée à partir, sur ce qu’elle a vécu. Elle intervient dans les écoles pour témoigner et pour prévenir les jeunes filles de ce qui les attend réellement là-bas.
En 2014, dévastée par l’échec de son premier couple, devant un vide et la certitude que sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue, Laura décide donc de quitter la Belgique pour rejoindre la Syrie » pour recommencer à zéro » et pour vivre dans » un pays réellement musulman » raconte-t-elle.
Son mari devient émir et part en camp d’entrainement, la voilà seule avec son fils dans une maison de femmes. Laura, bien malgré elle, va vivre une vie qu’elle n’a en fait pas voulue. Elle ouvre petit à petit les yeux et raconte dans son livre la réalité comme jamais aucune femme revenue de là-bas ne l’a racontée.
Poussée par son instinct maternel et un poulet-frites-salade (une anecdote qui déclenche la prise de conscience), elle décide de rentrer en Belgique. Commencent alors 6 mois de dissimulation et d’échec de tentatives. Soutenue par ses parents, Laura convaincra son mari de rentrer avec elle (fait rarissime, peu d’hommes rentrent, ils savent que la prison les attend pour un long moment).
> Spécificités < - Editions: La Boîte à Pandore - Date de parution : 01/10/2016 - Nombre de pages : 199
Témoignage d’une jeune femme qui a décidé un jour de tout plaquer en Belgique pour aller s’installer en Syrie avec son nouvel époux et son fils, né d’une première union. Laura Passoni nous fait le récit de son voyage par une croisière en Méditerranée qui devait servir d’alibi à son départ, la vie au Sham sous les bombardements quasi quotidiens mais aussi la grande désillusion quant à sa vie sur place. Elle revient également sur son retour vers l’Europe et sur l’après.
En lisant ce journal de bord, on ne peut qu’être frappé par sa grande naïveté. C’est ainsi qu’on se rend compte comment certains recruteurs ont eu toutes les facilités à envoyer des jeunes filles et jeunes femmes à des milliers de kilomètres de chez elles en leur faisant miroiter une vie confortable en terre islamique. Le fait qu’elle ait décidé de partir avec son fils de 4 ans est ce qui me pose le plus problème. Qu’elle ait voulu se rendre dans un pays où elle pouvait y vivre pleinement sa foi, peu importe, mais encore écrire que vu qu’elle ne regardait pas les journaux télévisés et qu’elle ne s’intéressait pas à la presse font qu’elle ne se rendait pas compte que la Syrie était un pays en guerre où les pires exactions y étaient menées, j’ai vraiment du mal à y croire. Est-elle vraiment l’ingénue qu’elle tente de faire croire aux travers de ce livre? Seul l’avenir pourra nous le confirmer ou au contraire, l’infirmer…
Ce que je retiendrai par contre est l’amour sans limite que ses parents lui portaient, prêts à lui pardonner ses erreurs, ses nombreux mensonges et dissimulations. Devant s’endetter et allant jusqu’au péril de leur vie en Turquie et aux frontières syriennes par plusieurs voyages pour la faire revenir en Europe, au final l’amour d’un père et d’une mère est lui sans limite.