> Quatrième de couverture <
La brume des Vosges cache bien des secrets. Bertille le sait : elle les a fuis. Retranchée à Paris dans une vie solitaire, la jeune femme a enterré ses souvenirs. Jusqu’au jour où elle découvre par hasard une confession écrite par un certain Victor Kessler. Quelques pages trouvées dans le cabas d’un vieil homme la réveillent d’un coup : il s’agit d’une confession, écrite par un certain Victor Kessler.
Le 17 novembre 1973, quarante-cinq ans plus tôt, le corps d’un enfant de dix ans a été repêché dans un lac près de Saintes-Fosses. L’instituteur du village est le coupable idéal : Victor Kessler, lui-même.
Fascinée par l’affaire, poussée par Victor, Bertille part en quête de la vérité. Mais, à la recherche des démons du vieil homme, ne finira-t-elle pas par croiser les siens, enfouis dans les forêts vosgiennes ? Et toujours cette même question : parler ou se taire ?
> Spécificités < - Editions : La Martinière - Date de parution : 11/06/2020 - Nombre de pages : 400
Ce livre est paru de façon assez intimiste peu de temps avant l’été 2020. Est-ce qu’il s’est noyé dans la vague des sorties estivales ou est-ce que j’étais trop concentrée par la crise sanitaire qui nous touche encore actuellement? Quoi qu’il en soit, je ne l’ai pas beaucoup vu passer ni sur la blogosphère littéraire, ni parmi les sites de lecture que je suis…
Pourtant, ce roman est loin d’être ordinaire et doté de belles originalités qui font que je l’ai beaucoup apprécié.
La première est que ce livre qui peut s’apparenter à un roman policier est original. En effet, l’enquête à proprement parler est menée par Bertille, une vosgienne qui a fuit sa région natale pour Paris où elle travaille dans une agence de marketing. Elle sonde les gens sur leurs habitudes commerciales. Par un quiproquo, elle fait la connaissance d’un septuagénaire, Victor qui cache bien des secrets et avec lequel elle se lie d’amitié. Voulant lui rendre service, elle décide de partir sur les traces de la mort d’un petit garçon de 10 ans, Simon, retrouvé en 1973 noyé dans un lac. Se targuant faussement de la qualité de journaliste, elle retourne dans la région de son enfance et part à la rencontre des différents protagonistes.
Ensuite, l’auteure, Cathy Bonidan, décrit tellement bien cette région encore assez bien conservée que sont les Vosges, qu’on a l’impression qu’elle en façonne un personnage à part entière. C’est toute une ambiance et un environnement particulier qu’on découvre en même temps que l’enquête à proprement parler. Loin des grandes villes, on y ressent cette atmosphère secrète où les langues ont bien du mal à se délier à l’approche des non-locaux.
On évolue à la fois tant dans l’enquête de cette mort tragique d’un si jeune enfant que dans la vie personnelle de Bertille, qui – elle aussi – à de nombreuses failles qu’elle tentait tant bien que mal de combler et d’oublier. Grâce à une psychologie des personnages finement travaillée, cela nous les rend beaucoup plus « humains » que dans un polar traditionnel. Le tout est agrémenté par un style d’écriture vraiment plaisant.
L’enquête ne va bien entendu pas se passer comme prévu et les personnages verront leurs traumatismes du passé ressurgir au point qu’ils devront y faire face. Sans tomber dans le mielleux, l’auteure, Cathy Bonidan, nous les façonne d’une telle manière que ces gens ordinaires pourraient être un membre de notre famille, un ami, un voisin,…
Par ces quelques lignes, vous pouvez constater que j’ai beaucoup aimé cette lecture intrigante et me suis aisément attachée à ces personnages. Ce fût un vrai bon moment de lecture que je ne peux que vous recommander.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire 2020.
Bonsoir Julie, et merci beaucoup pour cette chronique sur Victor Kessler.
Je reçois avec plaisir votre retour de lecture et je vous en remercie de tout cœur.
Bien amicalement, Cathy.
Bonjour Cathy,
Je vous remercie pour votre commentaire et d’avoir pris le temps de lire mon retour.
C’est amplement mérité pour vous.
Bien amicalement,
Julie