> Quatrième de couverture <
Lyon, 1896. Blanche est l’épouse modèle d’un soyeux de renom. En dépit de son amour pour ses enfants, elle étouffe parmi ces bourgeois corsetés. Jusqu’à ce que son regard croise celui de Salim, un négociant fortuné de Damas. Elle abandonne tout pour la promesse inespérée du bonheur. Les routes de la soie deviennent celles de la passion et de l’exil. Tandis que sa fille grandit en la croyant morte, Blanche s’invente une nouvelle vie au Levant.
Quand la France entre en guerre, l’Empire ottoman réprime dans le sang la révolte arabe. Prises dans la tourmente, mère et fille choisissent chacune la liberté au prix fort. Resteront-elles à jamais séparées ? Ou seront-elles enfin, un jour, face-à-face aux confins du désert ?
De l’aube du XXe siècle à l’été 1920, des soieries lyonnaises aux ruines de Palmyre, Theresa Révay, l’auteure de L’Autre rive du Bosphore, nous emporte dans un grand roman de passion et d’histoire, sublime portrait d’une femme trop libre pour son temps.
> Spécificités < - Editions : Albin Michel - Date de parution : 30/09/2020 - Nombre de pages : 496
Si vous me suivez sur mon blog ou si vous lisez mes posts sur les réseaux sociaux ou les sites de lecteurs, vous serez amené à vous dire que « La nuit du premier jour » n’est pas le genre de livre que je lis habituellement. C’est vrai que je suis habituellement plus dans la littérature noire et le sanguinolent, que ce soient via les thrillers, les polars ou les romans noirs.
Mais une fois que l’on postule et que l’on participe à un jury littéraire, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé et on est susceptible de recevoir tout type de livre. Grâce au Grand Prix des Lecteurs de l’Actu Littéraire, encore cette année, j’ai fait de très belles découvertes. Parfois pour des bouquins dont je n’aurais peut-être pas été attirée aux premiers abords, mais parfois avec certains une fois pleinement plongée dedans, j’ai vraiment savouré.
Et bien, « La nuit du premier jour » en est encore un bon exemple. Je ne suis pas une grande amatrice des histoires d’amour car j’ai toujours peur que cela tombe dans le mielleux et que cela soit à ce point mièvre que j’en lèverais les yeux au ciel. Ici, ce n’est pas seulement une histoire d’amour mais cela serait plutôt une escapade familiale qui se déroule entre la fin du XIXème siècle et 1920, se partageant entre la France et le Levant, dotée d’un panel de protagonistes attachants.
Blanche est une héroïne qui n’a pas sa place dans la bonne société lyonnaise de la fin du XIXème siècle. En effet, elle est indépendante, forte et libre dans sa tête. Mère de deux jeunes enfants et épouse d’un soyeux de renom, il lui manque pourtant quelque d’essentiel : l’Amour avec un grand A, celui qui donne le frisson, celui qui permet d’être soi-même. Lorsqu’elle fait la rencontre de Salim, un négociant syrien, ses certitudes s’effacent et elle se rend compte qu’elle veut plus qu’une vie bien rangée.
Ce qui m’a particulièrement plue dans cette histoire est le fait d’avoir beaucoup appris sur cette tranche de l’Histoire, que ce soit le milieu de la soie mais aussi et surtout, sur le Levant et l’Empire Ottoman. Je ne connaissais pas ce pan de l’histoire qui fait que la France et une partie des pays du Moyen-Orient (en particulier le Liban et la Syrie) se trouvaient ainsi autant intimement liées. En apprendre plus en matière de culture générale tout en passant un bon moment de lecture n’a pas de prix. Les charmes de la ville de Lyon est magnifiquement bien décrits et ne la connaissant que vaguement, y passant lorsque je me rendais en Espagne bien plus jeune, cela m’a donné envie d’aller y flâner lorsque les conditions sanitaires le permettront.
L’écriture de Theresa Révay est aussi à souligner car très plaisant. Cela se lit bien, sans devoir se prendre la tête sur une syntaxe compliquée. Pourtant, il s’agit d’une histoire travaillée et très bien documentée. Agréablement, des surprises s’égrènent au fil du récit pour ne pas en faire une lecture convenue.
Hommage aux femmes fortes, par les personnages de Blanche mais aussi de sa fille, Oriane, c’est un véritable voyage aux saveurs épicées et aux fragrances orientales qui nous est gracieusement offert dans cette très jolie saga familiale.
Un petit clin d’oeil dans la sélection des livres retenus en lice pour ce prix est que je n’avais jamais eu dans mes lectures le domaine du monde de la soie dans sa globalité et ici, sur huit livres, deux l’avaient dans ses thèmes : « Mémoire de soie « de Adrien Borne et celui-ci, « La nuit du premier jour » de Theresa Révay.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire 2020.
Cela pourrait peut-être me plaire ! merci pour la découverte
Bonne journée