> Quatrième de couverture <
Francis, 17 ans, est né de père inconnu. Il vit avec sa mère dépressive dans un mobile-home sordide à la périphérie de Claymont, petite ville de la côte Est des États-Unis.
Avant une tentative de suicide ratée, sa mère lui a laissé une lettre d’adieu dans laquelle elle lui révèle qu’il a été conçu grâce à une banque du sperme, dont les donneurs anonymes sont sélectionnés pour leur Q.I. hors du commun. Il se met alors en tête de retrouver son géniteur, et entraîne dans son road trip son meilleur ami, le geek Grover, et Anne May, une jeune patiente de la clinique dont il est amoureux.
> Spécificités < - Editions : Slatkine & Cie - Date de parution : 20/08/2020 - Nombre de pages : 512 - Traduit de l'allemand par Dominique Autrand
Si comme moi, les voyages et les escapades vous manquent à cause de ce satané virus qui a englouti toute la terre, la lecture reste un bon remède pour nos besoins d’évasion. Je vous ai donc tout trouvé un livre qui comblera vos manques : « Presque génial » de Benedict Wells. C’est parti pour un road-trip déjanté à travers les Etats-Unis.
Francis est un adolescent, on ne peut plus banal. Il vit dans un camp de mobile-homes en compagnie de sa mère, dépressive chronique dans le New Jersey. Alors que sa mère est une énième fois hospitalisée dans un hôpital psychiatrique, il y fait la rencontre de Anne-May dont il tombe amoureux. Via une lettre d’adieu, sa mère lui révèle qu’il a été conçu grâce à une banque du sperme tout à fait spéciale : cette dernière devait engendrer des petits génies. Francis décide alors de mettre tout en oeuvre pour découvrir l’identité de son géniteur et embarque pour cette aventure son meilleur ami, le geek Grover et Anne-May.
La vie de Francis est bien loin du strass et des paillettes des grandes métropoles américaines, telles qu’on nous les montre dans les films et les séries. Bien ancrée dans une société très loin du rêve américain, Benedict Wells nous transpose dans cette Amérique profonde et nous offre un road-trip d’est en ouest au fil des pages.
C’était la première fois que je découvrais la plume de cet auteur dont ses livres connaissent un très beau succès en France et en Belgique. Malgré qu’il soit allemand, il dépeint une Amérique authentique avec des personnages qui, même s’ils sont haut en couleurs, n’en sont que fort attachants.
Même si aux premiers abords, cela pourrait passer pour un roman somme tout banal, l’auteur nécessite pas à faire réfléchir ses lecteurs, notamment en matière d’expériences scientifiques, des addictions, les classes sociales,.… Loin du roman « feel-good », on se rapproche bien plus du roman de la quête d’identité.
Malgré que le livre compte un peu plus de 400 pages, on ne voit pas les pages défiler. C’est fluide et très prenant. Au terme de cette très bonne lecture, la fin est assez « ouverte ». Pourtant, malgré mon aversion habituelle pour ce type de final, il ne m’a pas dérangé dans cette lecture que je recommande fortement.
Je remercie les éditions Slatkine & Cie pour leur confiance.
« Objectivement, la mort est la meilleure chose qui puisse arriver aux humains. Elle les oblige à affronter la vie, à jouir de chaque seconde et à se réaliser. Elle est la seule fin concevable, un mal nécessaire et une motivation puissante. (…) Subjectivement, bien sûr, la mort c’est nul. »