Chronique « Le jour où » d’Amélie ANTOINE – Roman

« On devrait toujours faire les choses au moment où l’on a envie de les faire, sans tergiverser, sans vouloir être raisonnable, sans remettre à plus tard. Parce qu’on ne sait jamais s’il y aura un « plus tard », en réalité. Et il suffit d’un minuscule grain de sable pour que le « plus tard » se transforme en « trop tard », pour que l’espoir se métamorphose en regrets. La pire erreur que l’on puisse faire, dans la vie, c’est d’être raisonnable. De temporiser, de douter, d’attendre. Au lieu de se contenter de vivre.« 

> Quatrième de couverture <

Quand l’amour redonne vie et espoir à des âmes cabossées…

Printemps 2019, un cimetière parisien.

Rebecca a pris l’habitude de venir fleurir des tombes à l’abandon.

Benjamin, lui, vient assister à l’enterrement d’un inconnu.

Quand le hasard les met sur la route l’un de l’autre, le rapprochement se fait avec douceur et prudence, chacun prisonnier de sa propre souffrance.

Les secrets du passé sont parfois lourds à dévoiler, et ceux de Rebecca font osciller Benjamin entre amour fou et inquiétude sourde.

Et comment séduire une femme alors que l’on porte en soi une lourde culpabilité ?

Ces deux écorchés vifs vont pourtant apprendre à s’apprivoiser, à baisser les armes, laissant de côté l’ombre pour la lumière…

> Spécificités <
- Editions : XO Editions
- Date de parution : 03/09/2020
- Nombre de pages : 400

C’est l’histoire de la rencontre de deux êtres écorchés par la vie dans un lieu saugrenu. C’est l’histoire de l’improbabilité d’une conjonction qui va rapprocher deux destins antagonistes de la vie. C’est une histoire de peines, d’amours, de déceptions, d’espoirs, de la vie en fait…

Mais quelle lecture!? Mon petit coeur sensible en est encore tout retourné. Moi qui me pensais blindée d’un bouclier résistant à toutes épreuves, ne voilà pas que la plume d’Amélie Antoine a réussi à le balayer en moins de deux. 

Brillamment écrit, ce livre ne pourra que vous toucher au plus profond de votre être. Malgré qu’il s’agisse d’une fiction, on ne peut que se dire en la lisant que cela pourrait être l’histoire d’une amie, d’une collègue, d’une soeur. Les personnages de Rebecca et Benjamin vous resteront ensuite longtemps à l’esprit même si le livre est terminé et refermé. Sans jamais tomber dans le pathos, Amélie Antoine décrit une part de la vie des ces deux âmes, qui aux premiers abords n’avaient que peu de chances de se rencontrer et ce, avec beaucoup de sensibilité et de réalisme.

Ils sont enchaînés par les blessures du passé, mais la lueur de l’espoir n’est jamais très loin. Pourtant, ce n’est pas mièvre. L’une des forces de ce livre est la façon dont l’auteure y décrit les sentiments et les émotions avec justesse et sincérité.

Je n’ai fait que dévoré ce livre (même si je n’avais aucune envie de le clore) mais tout simplement pour connaître le dénouement mis en place par l’auteure. C’est encore profondément marquée par cette lecture que je vous écris ces quelques phrases. Vous l’aurez compris que je ne peux que vous la recommander vivement car elle marquera de son empreinte cette rentrée littéraire 2020. 

Je remercie Sarah Altenloh et la maison XO Editions pour leur confiance.

« Ce qu’il éprouve pour cette femme, il ne l’a peut-être bien jamais ressenti pour qui que ce soit. Cette impression étrange et déroutante d’avoir trouvé celle qu’il lui faut. De n’avoir, en quelque sorte, fait qu’errer depuis des années en attendant d’enfin tomber sur elle et de savoir, presque dès le premier regard, qu’elle était celle qu’il espérait depuis tout ce temps. Cette peur sourde, au creux des côtes, que l’intensité et la fulgurance de ses sentiments ne soient malheureusement pas partagées. Cette certitude dérangeante que cette femme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam il y a moins de deux mois a désormais le pouvoir de le démolir et de lui briser le coeur d’une pichenette. »