> Quatrième de couverture <
Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un stage d’« accueillante » à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin.
D’abord déboussolée par le gigantisme et l’activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l’assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil.
Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes — mais sans véritablement s’impliquer, en spectateurs.
Bientôt, deux ans ont passé. Dans l’effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun essaie de se placer pour obtenir un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance.
> Spécificités < - Editions : Tristram - Date de parution : 20/08/2020 - Nombre de pages : 377
Avis des 100 pages
Ce livre doté d’un style d’écriture plaisant, une fois les premières pages lues, on est assez vite plongé dans le decorum mis en place par l’auteure, Celia Levi. La Tannerie, d’où le roman tire son nom, est un grand complexe culturel qui a pris place sur une ancienne friche industrielle à Paris. On peut l’apprécier comme un microcosme de notre société : les différentes classes sociales, les idéaux propres à chacun, …
Le personnage principal de « Jeanne » représente assez fort le stéréotype de la petite ingénue provinciale qui débarque à Paris en n’y connaissant rien. Au fil des jours, elle tente d’en déchiffrer les codes. Je l’ai parfois trouvée un peu godiche et agaçante par son manque de jugeote et cet esprit candide dont elle fait preuve. Peut-être que le reste de l’histoire me la rendra plus sympathique au delà de ces 100 premières pages. Je n’arrive pas à m’y attacher.
Malgré cette animosité à l’égard du personnage principale, j’aime assez bien ce roman. Il n’y a pas de grandes surprises jusqu’à maintenant mais je m’y sens bien et vais donc poursuivre avec intérêt cette lecture.
Ma chronique finale
Ce livre doté d’un style d’écriture plaisant, une fois les premières pages lues, on est assez vite plongé dans le decorum mis en place par l’auteure, Celia Levi. La Tannerie, d’où le roman tire son nom, est un grand complexe culturel qui a pris place sur une ancienne friche industrielle à Paris. On peut l’apprécier comme un microcosme de notre société : les différentes classes sociales, les idéaux propres à chacun, etc. Le personnage principal de « Jeanne » représente assez fort le stéréotype de la petite ingénue provinciale qui débarque à Paris en n’y connaissant rien. Au fil des jours, elle tente d’en déchiffrer les codes. Je l’ai parfois trouvée un peu godiche et agaçante par son manque de jugeote.
Mon ressenti premier s’est finalement poursuivi tout du long de ma lecture. Cette façon stéréotypée d’appréhender la jeune adulte qui quitte tout pour débarquer à Paris, eldorado pour cette petite provinciale, a déjà été vu et revu. Ou bien faut-il l’appréhender comme une satire de cette idée de la métropole et de ses lumières ?
Celia Levi appréhende le lieu culturel qu’est la Tannerie, comme une entreprise, ce microcosme où les tensions contre les fonctions dirigeantes s’exacerbent lorsque les desiderata ne sont pas accordés, où les contrats précaires se multiplient en vue d’éviter les charges et les frais par la direction. Cela est abordé de façon totalement réaliste et le parallèle est évident.
Une fois les 100 premières pages passées, le monde merveilleux de La Tannerie s’effondre petit à petit : les berges sont occupées par des migrants de plus en plus nombreux, le mouvement Nuit Debout se met en place avec de multiples rassemblements et manifestations,… C’est ainsi que l’auteure intègre à sa fiction des événements et faits réels.
J’ai trouvé des longueurs rébarbatives à ce texte. Avec parfois l’impression de lire des pages remplies de descriptions inutiles et futiles de lieux ou de sentiments dans le seul et unique but inavoué de remplir des pages. Autant certains passages étaient intéressants et donnaient du sens à l’histoire, autant certaines pages comportaient des phrases très longues n’offrant aucune plus-value au récit à part provoquer une certaine lassitude auprès du lectorat.
Même si l’idée principale de ce livre était originale, la manière d’en extrapoler des pages inutiles en fait perdre la saveur. Je dois avouer avoir lu certains passages en diagonale, me rendant compte que je n’en perdais aucune information primordiale. Alors que ce livre comporte 377 pages, il aurait pu être épuré et en garder toutes ses qualités et originalités. Ce choix éditorial est bien dommage et risque de freiner certains lecteurs dans leur façon d’apprécier ou non ce livre. Pour un premier roman, j’aurai pu l’ « excuser » mais vu qu’il s’agit quand même du cinquième de l’auteur, je me devais d’en tenir rigueur quant à l’appréciation de ce bouquin.
Bien entendu, toutes ces constatations ne sont que mon humble avis personnel. Je ne souhaite pas l’imposer aux autres lecteurs et c’est la raison pour laquelle je vous conseille de vous faire votre propre avis par la lecture de ce livre.
Lu dans le cadre des Explorateurs de la Rentrée littéraire 2020 du site lecteurs.com
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