> Quatrième de couverture <
» Les tueurs voient l’enfer que nous avons sous nos pieds, tandis que nous, nous ne voyons que les fleurs… »
Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le coeur tendre, est appelée sur les lieux d’un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages… et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s’en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut…
> Spécificités < Editions originales : Robert Laffont, collection "La Bête Noire" - Format "poche" : Pocket Nombre de pages : 430 Date de parution originale : 06/09/2018 - Format "poche" : 10/10/2019 Traduit de l'italien par Johan-Frédérik Tel Guedj
Déjà lors de sa première publication en français, le résumé de ce livre m’avait séduite. Il a pourtant fallu que je participe comme jurée pour le Prix Nouvelles Voix du Polar pour que je l’ai entre les mains. Ma première idée qui était qu’il allait me plaire fut la bonne car j’ai été séduite par ce thriller italien.
Tout d’abord, j’ai aimé l’atmosphère de ce coin sauvage au milieu des montagnes du Frioul que je ne connaissais pas. Cette ambiance feutrée d’endroit perdu et cloisonné où les « étrangers » ne sont pas les bienvenus est remplie de mystères.
Ensuite, le personnage de la commissaire Battaglia est très travaillé par l’auteure et malgré ses failles et ses faiblesses, on ne peut que s’y attacher et poursuivre l’enquête à ses côtés. Alors que souvent les personnages bourrus sont de sexe masculin, cet originalité d’avoir choisi une femme comme enquêtrice principale, loin du stéréotype de la jeune, belle et sympathique policière m’a bien plu.
L’enquête est rondement menée et les chapitres courts permettent une lecture facile avec beaucoup de suspens. En deux jours à peine, je l’avais dévoré. Les pages défilent et on se retrouve tellement porté par l’enquête et les mystères qu’on ne peut s’empêcher de vouloir connaître la suite. L’ensemble pour moi était cohérent et bien ficelé.
Autant j’apprécie énormément la littérature américaine, autant je me rends compte que sur notre propre continent européen, il y a aussi beaucoup de talents même si ceux venant du Sud sont parfois oubliés. Après mon gros coup de coeur il y a deux ans pour Antonio Lanzetta, la plume de Ilaria Tuti m’a aussi séduite en matière de thrillers.
Si vous avez l’occasion de le lire et que ce livre vous plait autant qu’à moi, sachez que le personnage de la commissaire Battaglia revient dans une nouvelle aventure : « La nymphe endormie » également publiée chez Robert Laffont, dans la collection « La Bête Noire ». Pour ceux qui ne connaissent pas cette collection mais qui sont fans de thrillers et de polars, foncez car il y a de nombreux petits bijoux!
En lice pour le Prix Nouvelles Voix du Polar, sélection littérature étrangère, des éditions Pocket en compagnie de « 1793 » de Niklas Natt Och Dag.
« (…) Les enfants. Ils semblent constituer le pivot de ce carrousel de mort et, en même temps, d’espérance : des enfants qui survivent, qui luttent, qui aiment en dépit de tout. C’est une incitation à la vie, ce sentiment qui me traverse depuis que je suis arrivée dans la vallée. Une incitation à la vie et à son épanouissement, même en l’absence de lumière et de soins. C’est elle la plus forte. Nous ne sommes que ses instruments. »