> Quatrième de couverture <
Les ultra-religieux ont pris le pouvoir à Jérusalem pour former le Grand Israël. Les Résistants, composés de laïcs juifs et arabes, se sont regroupés à Tel-Aviv pour vivre selon les préceptes des premiers kibboutzim. Signe de la division, un nouveau mur a fait son apparition, entre Jérusalem et Tel-Aviv cette fois. Un mur surveillé par des robots tueurs fournis par la Russie, le parrain du Grand Israël.
Ils sont six à devoir franchir cette frontière au péril de leur vie : Haïm, un ultra-orthodoxe en cavale ; Moussa et Malika, deux jeunes Palestiniens en exil ; Ana, la femme d’un religieux éprise de liberté ; Isaac, un conseiller du Premier ministre en proie au doute ; et Eli Bishara, un ex-commissaire de police à la recherche de son amour perdu. Tous n’y parviendront pas.
> Spécificités < - Editions : Rivages/Noir - Date de parution : 04/03/2020 - Nombre de pages : 283
Comme vous pourrez le lire dans le résumé de l’histoire, nous sommes en plein roman d’anticipation politique. Israël n’est plus un pays en tant que tel mais les ultra-religieux se sont imposés au pouvoir et ont pris la ville de Jérusalem pour en faire une cité où tout est dicté par la foi juive. La ville de Tel-Aviv est, quant à elle, sous l’égide du mouvement des Résistants qui prônent la liberté la plus totale dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Face à la resurgence des courants nationalistes et extrémistes, on ne peut que penser que ce livre tient peut-être (hélas) là, les éléments qui pourraient être mis en exergues par leurs militants. Israël est une terre de guerre et de conflits depuis des années et il était donc assez aisé de la voir tomber en première face à l’ultra-religion. Cette opposition d’idéologie est adroitement abordée.
Par la lecture de ce livre, on y découvre beaucoup des villes de Jérusalem et de Tel-Aviv. Il est évident que l’auteure connaît très bien ce pays et nous le fait découvrir, même si c’est par certains aspects néfastes. Il est évident que le but de ce livre n’est pas de voyager mais de comprendre et d’imaginer le risque qu’a un pays de tomber dans les extrêmes mais je n’ai pas pu m’empêcher d’en sentir les embruns. L’écriture est très imagée et permet aux lecteurs de s’y trouver transporté. Un petit bémol est parfois de se retrouver parmi tous les lieux et une carte des deux principales métropoles aurait été un plus à la forme de ce livre.
Les chapitres sont courts et consacrés chacun à l’un des personnages de l’histoire. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas pu m’y attacher à l’un ou l’autre en particulier mais cela ne m’a pas gâché ma lecture pour autant.
Le suspens induit dans la quatrième de couverture se retrouve bien présent mais, en même temps, j’ai trouvé qu’on arrivait au terme de l’histoire un peu trop vite et de manière un peu trop précipitée. Alors que le début se met en place crescendo, j’ai eu l’impression qu’à un certain moment (au deux tiers du livre, je dirais), tout s’imbrique trop précipitamment. Le livre aurait pu, selon moi, compter un peu plus de pages sans que cela n’aurait rien retirer de la qualité du récit, voire même l’aurait enrichi. Ce petit bémol n’entachera pas toute ma lecture pour autant.
Je remercie le site bepolar.fr et les éditions Rivages pour l’envoi de ce livre.