> Quatrième de couverture <
Été 1992, dans une lointaine banlieue de Sydney, en lisière du bush. Un été caniculaire durant lequel une puanteur infecte se dégage du lit de la rivière. Un été que Tikka, onze ans et deux mois, n’a jamais oublié : celui où les soeurs Van Apfel ont disparu.
Les trois filles du pasteur — Hannah, l’aînée, Cordelia, la fantasque, somnambule à ses heures, et la petite Ruth avec son bec-de-lièvre — profitent de l’entracte du spectacle de l’école pour se faire la belle et s’évanouir dans la nature. Le corps de la plus jeune sera retrouvé coincé entre deux rochers…
Vingt ans plus tard, Tikka retourne chez ses parents pour prendre soin de sa grande soeur, malade. Un séjour qui sera l’occasion d’affronter avec elle les fantômes qui les hantent. Leurs amies se sont-elles enfuies pour échapper au joug de leur père ou ont-elles été victimes d’un prédateur ? Y a-t-il la moindre chance pour qu’Hannah et Cordelia soient aujourd’hui toujours en vie ?
> Spécificités < - Editions : Presses de la Cité - Nombre de pages : 288 - Date de parution : 28/05/2020 - Traduit de l'anglais (Australie) par Sylvie Schneiter
La famille Van Apfel compte trois filles aux personnalités si différents : l’aînée Hannah, Cordelia au caractère bien trempé et la cadette, Ruth. Elles grandissent dans une petite bourgade d’Australie, au fond d’un cul de sac en compagnie de leurs deux amies d’enfance : Tikka et sa grande soeur, Laura. Un soir, les 3 soeurs Van Apfel s’évanouissent dans la nature. Vingt ans plus tard, Tikka, devenue technicienne de laboratoire, vit désormais à Baltimore aux Etats-Unis. Quand elle apprend que sa soeur souffre d’un cancer, elle décide de rentrer en Australie. Son retour fait ressurgir cette sombre histoire de disparition. Mais que sont devenues les soeurs Van Apfel?
Par le retour de Tikka dans la ville où elle a grandit, on se replonge durant l’été caniculaire de 1992. Même si les années ont passé, Tikka n’a pas pu oublier ses amies d’enfances et voit des ressemblances de Cordelia, l’une d’entre elles, dans chaque visage féminin qu’elle croise. Petit à petit, les souvenirs refont surface et certains faits prennent une nouvelle tournure. Pourtant, les non-dits restent mystérieux et on se demande si les fautes de l’enfance peuvent trouver leur pardon une fois l’âge adulte atteint.
Digne des meilleurs page-turners, ce livre pourrait s’apparenter à un thriller mais cela ne semble pas avoir été l’intention de l’auteure. Roman sur l’adolescence, l’importance des choix, les fantômes du passé et le pardon, une fois commencé, on ne peut que difficilement le lâcher tant on espère connaître le sort de ces trois soeurs.
Malgré la clarté de ces décors ensoleillés australiens, ce n’est pas une histoire réjouissante car on pénètre dans les secrets intimes qu’enfouissent les familles ordinaires. Plongée rétrospective dans les souvenirs de Tikka et de Laura, on ne cesse de se demander quels seront les destins de ces trois gamines, qui grandissaient auprès d’un père pasteur rigide et d’une mère apathique.
J’ai beaucoup aimé cette lecture dans cette ambiance caniculaire du bush australien. Le petit bémol pour moi serait que certaines questions restent sans réponse définitive et que le final conserve beaucoup d’ouverture. Comme je l’ai déjà écrit dans l’une de mes chroniques, je ne suis pas une fervente des fins ouvertes. Mais cela n’est qu’un détail entièrement personnel à l’égard de ce livre.
Premier livre de cette auteure journaliste australienne, j’espère qu’elle n’en restera pas à celui-ci car il est indéniable qu’elle possède une plume juste et sincère pour conter des histoires.
Je remercie les éditions des Presses de la Cité pour leur confiance (en particulier, Laura) et Netgalley.
Ça a l’air bien malgré que la fin soit ouverte !
Bonne journée
C’est vrai que malgré cela, c’était vraiment un très bon livre 🙂
Belle après-midi,
Julie