> Quatrième de couverture <
1987. Des débris de la station spatiale Skylab tombés dans le désert australien ont libéré les spores d’un champignon génétiquement modifié hautement létal. Bilan : vingt-six morts, le corps atrocement mutilé. Les deux agents gouvernementaux et la microbiologiste dépêchés sur place arrivent trop tard pour sauver quiconque, mais ils parviennent à prélever un échantillon du fongus et à le confiner dans un complexe de stockage militaire au Kansas, dans un environnement qui devrait l’empêcher de se développer.
2019. Deux employés du complexe – revendu depuis à une société privée – sont témoins d’une activité anormale au quatrième sous-sol. Ils ignorent tout de la présence en ces lieux de l’arme bactériologique la plus mortelle jamais conçue… et qui vient de se réveiller.
> Spécificités < - Editions : Harper Collins Noir - Date de parution : 06/11/2019 - Nombre de pages : 345 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) : Thibaud Eliroff
Vu la période sombre que nous vivons, j’alterne mes lectures de manière spectaculaire. Soit je suis dans le sombre absolu, soit dans le feel-good quasi. Ici, avec « Chambre froide », c’est un peu un thriller d’anticipation de circonstances. Comme nous à l’heure actuelle, on fait face dans ce livre à une maladie mortelle mais sous la forme d’un champignon, hautement léthal.
En 1987, ce fongus fait une première apparition au fin fond de l’Australie après être revenu de l’espace dans la station spatiale Skylab. Alors que ce champignon raye de la carte un village australien, il est mis à l’isolation dans un abri militaire aux Etats-Unis. Alors que ce poison aurait pu y rester des siècles, voilà que ce complexe militaire est vendu à une société privée. Près de 33 ans plus tard, le champignon est loin d’être éteint et des employés de la société privée se rendent compte qu’il se passe quelque chose d’étrange au sein des bâtiments.
Grande amatrice du genre, je dois avouer que je ne m’attendais pas tout à fait à cette lecture. Je pensais vraiment me plonger dans une histoire très sombre, très post-apocalyptique où les gouvernements doivent mettre en place toutes les procédures militaires en vue de sauver le monde. Oui, l’histoire commence bien avec des militaires (personnages indispensables à ce genre) mais une fois la première partie déroulée, on se retrouve quasi plus dans un film d’un Quentin Tarantino qu’à un héritier de Word War Z.
Les situations sont parfois cocasses, voire même burlesques. Cela a été vraiment une surprise pour ma part. Ensuite, il ne faut pas se mentir : vu le pedigree de l’auteur David Koepp, scénariste de « Jurassic Park » et de « La guerre des mondes », le récit est très imagé, digne d’une production hollywoodienne. L’adaptation entre le livre et le film ne devrait pas nécessiter beaucoup de travail. Moi qui suis très visuelle, c’est un élément qui m’a beaucoup plu.
David Koepp s’est intéressé à la matière décrite dans son livre et s’est bien documenté. On y retrouve des éléments scientifiques, sans que cela devienne soporifique pour autant. Vu son passé de scénariste avant l’écriture, il sait clairement où doser des flashbacks utiles ainsi qu’une bonne dose de suspens. Mettre en avant des personnages qui sont aux antipodes des héros habituels est une originalité plaisante, tout comme le fait de personnifier en quelque sorte ce champignon qui n’a qu’un seul but, contaminer le plus d’êtres vivants possible.
Véritablement, je ne me suis pas ennuyée dans ma lecture mais le fait de me retrouver à un genre assez éloigné de ce que à quoi je m’attendais a eu un effet quelque peu déstabilisant pour moi. C’est le genre de livre qui permet de passer un bon moment (comme un film au cinéma) mais qui ne restera pas forcément dans les annales de l’inoubliable.
Merci aux éditions Harper Collins Noir pour leur confiance.
Celui-ci je l’ai rajouté dans ma liste d’envies 😉
Merci pour cette jolie chronique !
Bonne journée !