« Vous n’aurez pas ma haine » d’Antoine Leiris, Editions Fayard, 113 pages.
Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n’a qu’une arme : sa plume. À l’image de la lueur d’espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n’aurez pas ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer. C’est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu’il nous offre. Un témoignage bouleversant.
Ancien chroniqueur culturel à France Info et France Bleu, Antoine Leiris est journaliste. « Vous n’aurez pas ma haine » est son premier livre.
Lettre d’amour avant d’être témoignage, par ses quelques mots, Antoine Leiris laisse un texte tendre à son fils, Melvil, encore bébé lors des attentats du 13 novembre 2015. C’est un magnifique hommage qu’il rend à sa femme, rempli de lumières et de clartés. Débuté par un texte sur Facebook, il devient un écrit sur une période de deux semaines à partir des terribles attentats qui se sont passés dans la capitale française. C’est avec courage qu’il affronte sa nouvelle vie en compagnie de son fils, à eux deux et non plus trois.
De manière poétique, il met sa haine et sa colère de côté pour que la vie de son enfant soit la plus normale possible. Il met en avant les beaux gestes spontanés des mères des enfants qui fréquentaient la même crèche que son fils, la prise de conscience bien entendu difficile de ce nouveau destin qui s’ouvre à eux. J’ai été admirative par sa force et son abnégation dont il a su faire preuve par rapport à ce fanatisme dont il fût l’une des trop nombreuses victimes.